A la Rescousse ! [MISSION N°2 JEDI] / ADARLON

Le Haut-Ministre ressentit immédiatement la timidité dans les paroles de la jeune femme, aussi il s’efforça de paraître le plus réconfortant possible afin de faciliter l’exposé de Serena Tano. Le Colonel Moshan quant à lui était pensif, mains dans le dos il écoutait avec attention la stratégie développée par la Jedi. Maître Wolfinger appuya le propos de Serena en annonçant qu’il s’agissait toutefois d’un plan des plus audacieux. Le Haut-Ministre parut un peu satisfait avant de se tourner vers le colonel Moshan, lui lançant ainsi un regard sous-entendant qu’il demandait son expertise tactique sur le sujet. Le colonel comprit et présenta le plan selon son point de vue.

- Ce plan est très audacieux, mais aussi très risqué compte tenu de nos maigres moyens défensifs. Nos chasseurs devraient réussir à harceler et nos dispositifs de défense au sol devraient réussir à endommager leur croiseur, cela dit ces corvettes seront dangereuses pour nos chasseurs : surtout s’ils ont une chasse fonctionnelle en appui. Cette opération risque de nous coûter de nombreux hommes, et surtout il faut savoir combien de personnes vont infiltrer le croiseur ennemi ainsi qu’une estimation des troupes à bord pour avoir de sérieuses chances de réussite. J’ignore si vos pouvoirs peuvent permettre de répondre à ces questions, ou si vous avez une vision de l’avenir mais votre plan est dangereux et risqué. Pas impossible à mettre en œuvre cela dit, mais avec trop de flou. Pour être honnête, votre plan est ce à quoi nous pensons : s’ils nous agressent, nous n’aurons pas beaucoup d’options de plan en dehors de ce que vous proposez. Et nous n’aurons pas de deuxième chance si vous échouez, ou s’ils appellent des renforts.

Le colonel n’était pas très confiant dans le plan des Jedi. Comme il l’avait dit, il ne l’estimait pas impossible, juste très difficile. Les chances de succès sont faibles, et quelqu’un de rationnel comme le colonel n’aimait pas engager une bataille avec si peu de données et de faibles chances de réussite. Mais il était dos au mur, n’avait pas le choix et avait conscience de ça. Le Haut-Ministre semblait de son avis et fut interpellé par un technicien comme quoi la communication était établie. Garek Mellerdan alla vers l’écran de communication en prenant le soin d’être le seul à apparaitre dans l’hologramme du vaisseau. L’hologramme du Bunker fit afficher un Karkarodon vêtu comme un bandit de grand chemin et auquel il manquait un œil, remplacé par une prothèse.

- Bonjour Haut-Ministre Mellerdan, ravi de vous rencontrer. Je dois avouer que j’ai beaucoup apprécié votre jeu d’acteur dans les différents holofilms dans lesquels vous avez tourné.

Le Haut-Ministre parut stupéfait d’avoir à faire à un « fan », mais se reprit immédiatement en ne se laissant pas déstabiliser.

- Bonjour et bienvenue à vous, j’apprécie votre compliment, mais je ne peux vous le retourner compte tenu du fait que vous ne vous êtes pas présenté.

Le Karkarodon étira ses lèvres pour laisser apparaitre ses dents acérées dans un sourire qui laissa place à un rire narquois. Mellerdan avait voulu lui faire comprendre que la flatterie ne marchait pas et qu’il avait fait une erreur en matière de politesse. Même si visiblement son interlocuteur n’avait cure de l’étiquette. Il se pencha un peu plus en avant sur son siège de commandement et répondit au vieillard.

- Je suis Neff Semtan, un haut placé du Syndicat Tenloss. J’ai entendu dire que vous planète avait subi une catastrophe d’une grande ampleur vous laissant complètement sur le carreau. Je dois dire que mes chefs se sont très vite sentis affectés par le drame que vous avez encouru et nous sommes prêts à vous prêter assistance contre certaines conditions.

Mellerdan était méfiant, mais la situation de sa planète était telle qu’il n’avait pas vraiment le choix, il posa la question d’un air agacé.

- Dites toujours.
- Vous savez que nous avons déjà une cargaison pour vous, du genre que nous avons « trouvée » par mégarde dérivant dans l’espace. Tout ce que nous vous demandons en échange est le contrôle d’Adarlon, de son économie et de ses ressources…
- Avez-vous perdu la tête ?

Le haut-ministre Mellerdan avait répondu de façon effrontée mais savait pertinemment quelle serait la réponse de Neff Semtam.

- Je crains que vous n’ayez pas vraiment le choix : vous êtes sans défense face à nous. Vous avez 24 heures pour annoncer publiquement votre démission. Résistez et nous vous soumettrons par la force, reste à voir si vous préférez sacrifier votre peuple pour conserver votre éphémère autorité. Vous avez 24h pour y réfléchir et me recontacter.

Le vieil humain s’affaissa soudainement lorsque la communication holographique se coupa. Le Haut-ministre Mellerdan souffla un coup et se reprit pour faire volteface vers les Jedi. Le désespoir était lisible dans ses yeux, il se rapprocha du colonel Moshan pour lui poser une question :

- Qu’en est-il de nos silos nucléaires ?

- Ils ont bien supporté le séisme, mais sur nos quatre silos, seulement deux ont encore le matériel de visée intact pour espérer attaquer le croiseur.

- Bien bien…

Ce n’était guère envisageant, les Jedi étaient son dernier espoir. Il se tourna vers eux une fois encore et prit la parole avec sincérité et honnêteté même s’il semblait désespéré.

- Je ne pensais pas qu’un jour, je serai élu pour prendre une décision aussi difficile… Je crains que je n’aie pas le choix : la survie de mon peuple a plus de valeur que ma propre personne à mes yeux. Je vais annoncer publiquement ma démission au terme des 24h afin de vous laisser le temps de quitter Adarlon. Excepté si vous tenez vraiment à nous défendre face à cet envahisseur malvenu, le sort de notre monde dépend de vous, et je ne veux pas vous forcer la main.

Voilà c'était fait. L’ennemi révélait son visage. Ce n'était ni les Sith ni le Soleil Noir. Il s'avérait être le Syndicat Tenloss.
Serena regardait impassible l'échange de paroles entre les deux protagonistes. Ainsi le reptiloïde à tête de requin était le "négociateur adverse". Vu son apparence, c'était plus un baroudeur qu'un homme prompte aux paroles. Néanmoins, il serait leur interlocuteur principal.
La menace à peine voilée, trahit la position orgueilleuse de Neff. Finalement les Jedis dissimulés, seraient un atout majeur pour inverser la tendance.
La conversation prit fin. Le haut ministre apporta une autre informations très importante. Des silos nucléaires. Deux fonctionnaient toujours et c'était mieux que rien. Les autres n'avaient cependant pas tout le matériel de visée intact mais leurs munitions, elles l'étaient.

La muse s'était adossée contre le mur pendant tout l'entretien. Elle réfléchissait. Si le masque de l'adversaire était tombé, il restait sa logistique armée qu'il fallait faire chuter au plus vite.
-Il y a peut-être une solution. commença-t-elle, pour faire suite à la requête du haut ministre.

Tout le monde se tourna vers elle.
-On peut soit monter à l'assaut. C'est-à-dire Maître Wolfinger et moi avec les chasseurs. Les silos nucléaires serviront à pulvériser les corvettes en priorité afin de déstabiliser la force d'assaut de l'ennemi. poursuivit la Jedi.

Elle prit une feuille et un feutre vers la console et les posa sur la table centrale sous les yeux des hauts gradés. Elle fit un schéma du croiseur ennemi.
-A partir de là, nous avons deux options. continua Serena, faisant une croix sur la fragile queue du croiseur. On détruit cette queue qui relit leurs réacteurs à leur vaisseau, soit en utilisant un silo nucléaire soit à coup de torpilles à protons de nos ailes-X.
Le vaisseau s'écrasera sur la planète. Privé de leur chasse, ils devront utiliser leurs forces terrestres. Nous ferons alors un "Ossus" à leurs soldats.

Devant le regard interrogateur de Maître Wolfinger, Serena rajouta:
- Ça signifie que nos forces aériennes les massacreront tandis que nos troupes au sol les arroseront d'un feu nourri.

Posant le feutre, la Jedi regarda tout ses interlocuteurs un à un.
-L'autre option c'est que pendant le combat aérien, nous détruisons un des boucliers de leurs hangars, et nous nous infiltrons à bord Maître Wolfinger et moi. Nous neutralisons le vaisseau d'une manière ou d'une autre.

Serena fit une pause pour les laisser considérer les choses, puis leur proposa une seconde stratégie.
-Nous pouvons aussi demander une entrevue à bord de leur croiseur, entre Neff et le haut ministre. Vous nous emmener avec vous et pendant qu'ils s'occupent de vous, nous infiltrons le vaisseau. Nous utilisons les systèmes d'armement du croiseur pour anéantir les deux corvettes. Si le haut ministre est suspecté et pris en otage même s'ils ne savent pas l'existence des Jedis, nous nous rendons, ce qui nous donnera un angle d'attaque imprenable sur leur chef. La tête perdu, le corps du serpent s'effondrera. conclut la Jedi laissant ses auditeurs apportaient leurs propres stratégies.

Le Colonel s’évertua à mettre le doigt sur les nombreux points faibles du plan proposés par les Jedi. Vaakin ne pouvait reprocher cela au militaire, la vie de ses hommes était également en jeu dans une telle entreprise. Selon l’homme, les corvettes allaient véritablement représenter un danger pour les chasseurs et d’autant plus si l’ennemi disposait d’une chasse opérationnelle. Ce plan était dangereux et risqué, mais également l’une des seules options disponibles … Pour sa part, le Maître Jedi pensait pouvoir réussir. Séréna et lui-même étaient des Jedi, la Force les guiderait … Mais les hommes du Colonel n’avaient effectivement pas une telle chance. Mais Vaakin ne poussa pas sa réflexion plus en avant, la communication avec l’ennemi étant établie.

Le Shistavanéen prit grand soin de se tenir en retrait afin de ne pas apparaitre sur l’hologramme du Haut Ministre tandis qu’il détaillait le Karkarodon d’un œil averti. Le Loup connaissait peu cette race, mais en avait entendu quelques histoires. Puissant et ne manquant pas d’intelligence, ces êtres étaient également réputés pour posséder une mâchoire prodigieusement puissante avec laquelle ils pouvaient dévorer leur proies, qu’elles soient douées d’intelligence ou non. De part sa constitution, le Jedi avait de bon chance de pouvoir affronter un Karkarodon sans trop de difficultés, tandis que sa consoeur allait devoir miser sur son agilité davantage que sur sa force. Quoi qu’il en soit, l’ennemi avait révélait son visage. Le syndicat Tenloss était autrefois réputé pour son détournement de cargaisons d’esclaves, mais aujourd’hui il pratiquait également le trafique d’épices, d’armes et le racket.
Les menaces de Neff étaient à peine voiler, et on orgueil apparemment grand. Garder sous silence la présence des Jedi serait un atout… Si l’équipage du transport que Neff avait fort probablement appréhender gardait le silence sur cette information qu’il devait probablement connaitre. La conversation prit rapidement fin, laissant à Adarlon 24h pour se décider. Cet ultimatum permit néanmoins aux Jedi de connaître l’existence de silos à missiles nucléaires. Vaakin n’était guère friand de ce genre d’armes, mais en cas de nécessité absolue …

Vaakin demeura immobile, les mains jointes dans son dos, tandis que sa consoeur prenait la parole suite aux propos du Haut Ministre. Le regard orangé du Loup se posa sur cette dernière tandis que l’esprit du loup sentait la détresse de l’homme politique. Le plan de la muse était intéressant et devant le regard interrogateur du Loup, celle-ci précisa rapidement sa pensée. Le terme « massacre » n’était pas très Jedi, mais le Shistavanéen était près à tout pour sauver Adarlon de cet ennemi. La seconde option était, quant à elle, plus risquée mais en cas de réussite le vaisseau serait à eux. La troisième stratégie était également viable, mais Vaakin préférait ne pas mettre en danger la vie du Haut Ministre, même si au final la décision serait prise par ce dernier.

« Les deux prrremièrrre options prrroposées parrr le Chevalier Tano me plaisent tout particulièrrrement. Je préférrrerrrais éviter la trrroisième dans la mesurrre où mettrrre votrrre vie ainsi en danger, Monsieur le Haut Ministre, ne m’enchante guèrrre. La décision finale est néanmoins votrrre. » Le Loup se tourna ensuite vers le Colonel. « Concerrrnant les silos dont le matériels de visées est inutilisable, je pense que la Force pourrrait le rrremplacer si Sérrréna ou moi-même étions aux commandes. Cela c’est déjà fait, même si le projectile était bien plus petit et bien moins puissant. C’est de cette façon que la prrremière Etoile Noire fut détruire. »

Serena Tano avait capté l’attention de Garek Mellerdan ainsi que du Colonel Moshan en proposant sa solution. L’exposé était des plus simplistes, ces missiles avaient le potentiel de provoquer de lourds dommages au syndicat Tenloss, restait à les utiliser avec parcimonie car Adarlon n’avait jamais eu besoin de s’en servir jusqu’à aujourd’hui et ceux-ci commençaient à dater de quelques siècles, mais étaient toujours en état de fonctionnement. A dire vrai, Adarlon avait privilégié l’acquisition d’un canon défensif au sol afin de se protéger : les armes nucléaires étaient peu répandues dans la galaxie, souvent anciennes et employées par trois types d’individus en général. Les gros réseaux criminels comme les Hutt, les Mandaloriens et enfin les Mondes Neutres suffisamment riches pour en acquérir et les maintenir en état de fonctionnement. L’Alliance Galactique et le Second Empire avaient officiellement interdit l’usage de ces armes parmi leurs systèmes sous leur juridiction car considérée comme « beaucoup trop destructrice ».
Serena avait proposé trois options différentes en mentionnant le fait de massacrer ces criminels. Même si l’emploi de cette expression ne choqua pas le Colonel ou le Haut-Ministre, ce dernier remarqua que Vaakin Wolfinger lui avait jeté un regard des plus interrogateurs à ce sujet. Le Shivastanéen ajouta une dernière option en suggérant de guider les missiles depuis la surface à l’aide de leurs pouvoirs. Moshan et Mellerdan écarquillèrent les yeux et se regardèrent un petit instant avant de se tourner vers Maitre Wolfinger. Le Haut-Ministre s’exclama vraiment stupéfait par la déclaration du Maître Jedi ?

- Vous pouvez vraiment faire ça avec vos pouvoirs ? Je sais que vous êtes des Jedi, mais l’on parle quand même de quelque chose dont le poids total est approximativement de 310 tonnes… Une torpille à proton c’est une chose, un missile de plusieurs dizaines de mètres de haut en est une autre. Dit comme ça, ça parait très surréaliste, mais si vous vous sentez capable d’accomplir un exploit pareil, nous sommes preneurs.

A vrai dire, ça paraissait tellement gros que les deux hommes semblaient avoir du mal à croire quelque chose de cette ampleur être envisageable ou possible. Mais ils décidèrent de revenir sur les premières options proposées par les Jedi. Le Colonel s’exprima en premier.

- Détruire le croiseur serait une option à considérer en dernier recours seulement. Même si une majorité des débris seront désintégrés dans l’atmosphère, on ignore ou ils peuvent tomber et quels dégâts ils peuvent occasionner. D’autant plus que si les dires de Neff Semtan sont exacts, il détient la cargaison qui nous était destinée : après une bataille de cette ampleur nous n’aurons plus que jamais besoin de cette cargaison si nous l’emportons. Il est aussi probable que l’équipage de l’Alliance qui pilotait ce convoi soit fait prisonnier également. L’abordage serait une solution risquée mais envisageable…

Le Haut-Ministre coupa la parole du militaire et s’avança vers les Jedi.

- Je suis volontaire pour servir d’appât. S’il s’agit de notre seule chance de défendre les citoyens de ce monde, alors je prendrai ce risque. Et avant que vous rétorquiez quoique ce soit Colonel, sachez que la Constitution de notre monde imposera alors qu’Adarlon soit placée sous votre autorité le temps qu’un gouvernement provisoire organise de nouvelles élections. La priorité est notre monde et sa survie.

Le Colonel parut stupéfait et reprit la parole pour rappeler de nombreux paramètres au Haut-Ministre, comme pour tenter de le raisonner et le dissuader de prendre ce risque.

- Et si l’équipage de l’Alliance a parlé sous la torture, et s’ils savent que les Jedi sont déjà ici ? Vous vous rendez compte que s’ils vous tiennent en otage comme maître Tano l’a dit, nos pilotes n’ouvriront pas le feu sur vous.
- Ils le devront, et vous y veillerez. Je suis un vieil homme, et de toute façon je ne peux pas postuler pour un prochain mandat selon notre constitution, autant faire en sorte que ma sortie se fasse avec panache !

Lança-t-il d’un ton frôlant l’insolence. Le Colonel sembla se décider à lâcher prise. Moshan ne voulait pas gouverner Adarlon, et cela se voyait. En un sens Garek Mellerdan semblait avoir décidé de reprendre son rôle de Han Solo qui l’avait rendu si populaire dans l’holofilm retraçant la Guerre contre les Yuuzhan Vong. Animé par une fougue insoupçonnée chez un homme de cet âge, le haut-ministre se tourna vers les Jedi.

- Vous avez toutes les cartes en main, que faisons-nous alors ?

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HRP: Si vous voulez tenter de guider les deux missiles aux systèmes de visée endommagés, vous pouvez mais ce sera soumis à des lancés de dés compte tenu de la chose, de son caractère à la fois héroïque et risqué. :p

La muse aurait eu un élan de sympathie pour Garek et se demanda l'espace d'un instant s'il n'aurait pas fait un bon officier de la flotte Jedi. Quoiqu'il en soit, il était temps d'en finir avec les gens de Tenloss. Aussi Serena résuma la situation.
-Donc nous optons pour la dernière solution, à savoir un rendez-vous à bord du croiseur ennemi avec leur chef.
Nous vous accompagnons. Une fois que vous sortirez de la navette, nous sortirons derrière vous et ferons ce que nous pourrons pour neutraliser ou contrôler le vaisseau. Pendant ce temps, vos hommes tiendrons prêts les deux silos opérationnels pour qu'au signal dont nous conviendrons avec eux, ils abattent les deux corvettes simultanément. débuta la muse.
Inutile de donner une arme au Haut ministre, les pirates vous fouilleront à votre arrivée. Si les choses tournent vraiment mal, nous nous rendrons comme prévu et profiterons de l'occasion pour tuer le serpent dans son nid.

Elle fit une pause pour que tout le monde assimile.
-Sinon, il va nous falloir utiliser la deuxième stratégie, prendre le contrôle du croiseur lors de l'abordage durant la bataille spatiale. Comme l'ont fait Maîtres Kenobi et Skywalker durant la Guerre des Clones lors du siège de Coruscant. J'avoue que je suis plus partante pour ce plan.
Vous n'avez peut-être plus d'avenir politique Haut ministre, mais Adarlon aura besoin de tous ses membres. Si vous savez piloter, vous pouvez toujours mener un escadron au combat.

Où alors mieux! On vous donne un équipement approprié, vous montez avec moi dans une aile-X et nous infiltrons le croiseur à trois : vous, Maître Wolfinger et moi-même. Tandis que le Colonel dirige les défenses de la planète.
Je suis plus pour cette dernière option que de vous jeter directement dans les main de Neff après tout, et si vous avez envie d'action, vous serez servi!
Si on choisit cette tactique, les deux corvettes devront être abattues en premier pour que la bataille ne tourne pas au vinaigre de suite.

Puis, elle se tourna vers son frère.
-Maître Wolfinger. Vous êtes le favori du Conseil Jedi, il vous appartient de prendre la décision. Je ne suis qu'un chevalier.

Vaakin aurait dû être plus précis dans ces propos concernant les missiles. Il voyait bien que ses mots avaient laissés le Haut Ministre ainsi que le Colonel Moshan dubitatifs. Pour cette raison, le Maître Jedi se sentit obligé de corriger le tir.

« Je ne parrrle pas de les lancer à l’aide de nos pouvoirrrs, mais de rrremplacer l’orrrdinateurrr de visé. Tirrrer à l’instinct, si vous prrréférez ces termes… Même si ce dont je vous parrrle n’est pas aussi aléatoirrre. »

Les bras croisés sur son torse, le Loup écoutait les deux humains dialoguer entre eux, débâtant sur les propositions évoquées par Séréna. Vaakin était très satisfait d’avoir celle-ci pour partenaire sur cette mission, lui-même n’aurait peut être pas eu de si bonnes idées. En effet, ces vaisseaux n’étaient pas la spécialité du Jedi, qui n’était pas non plus un excellent pilote.

Que Garek se porte ainsi volontaire pour servir d’appât était la preuve d’une grande bonté d’âme, d’une force également. Tous les dirigeants n’étaient pas près à prendre de tels risques, même pour la survie de leur planète. Vaakin se promit intérieurement de faire de son mieux pour garder le Haut Ministre en vie, si cette option était bien entendu choisit.
Les deux autres options énoncées par Séréna laissaient le Maître Jedi dubitatif. Malgré le rôle du Haut Ministre dans les holofilm, ce dernier n’était pas aussi doué qu’Han Solo pour piloter un vaisseau, et surement pas aussi bon tireur…

« Je suis d’avis… de laisser monsieur le Haut Ministrrre servirrr d’appât. Je pense que cela est bien moins rrrisqué pour vous que de vous laisser piloter un vaisseau, ou nous accompagner dans un aborrrdage en règle. Bien entendu, n’hésitez pas à me le dirrre si je me trrrompe. » Le Jedi fit une courte pause. « Je doute que Tenloss prrrenne le rrrisque de voirrr Adarrrlon se rrretourrrner contrrre eux si vous deviez… mourrrir. Contrrrôler Adarrlon en vous contrrrôlant vous serrrait plus judicieux. Si vous êtes d’accorrrd pourrr nous ouvrrrirrr la voix, Monsieur le Haut Ministre, nous pouvons nous prrréparrrer. »

Le Haut-Ministre fut des plus surpris de l’enthousiasme flamboyant de Serena Tano qui semblait le voir comme un héros d’exception aux exploits intemporels. Mellerdan préféra tempérer rapidement ses ardeurs afin d’éviter que la jeune femme ne s’emballe et considère la bataille comme gagnée. Et ce fut d’une voix calme qu’il répondit.

- Piloter un chasseur de combat ? Vous savez, ce n’est pas parce que j’ai joué le rôle d’un pilote à de nombreuses reprises que cela fait de moi un pilote. La dernière fois que j’ai du monter dans une réplique d’un cockpit remonte à près de 32 ans… Quant à tenir une arme, même si je sais tirer avec, je ne suis pas un soldat. J’avais une doublure pour mes cascades… à l’époque. Croyez-moi, je serai plus un handicap qu’un véritable atout.

Il fallait l’admettre, Garek Mellerdan était un homme bien trop âgé et sans expérience du combat pour espérer qu’il soit utile à quelque chose sur le champ de bataille. La soixantaine, il avait certes de l’allure mais était un peu maigre sur les bords. Maître Wolfinger fut le plus avisé des deux Jedi, et le Haut-Ministre hocha la tête positivement et profita de son temps pour donner rapidement son avis sur la situation ainsi que son analyse sur les Tenloss et leur politique.

- Vous êtes bien plus avisé maître Wolfinger. Je pourrais vous servir seulement d’appât afin d’occuper au maximum leur chef et vous laisser le champ libre. Sans arme bien entendu car ils me fouilleront sans doute dès que le vaisseau sera posé dans leur hangars comme l’a souligné le chevalier Tano. Quant à moi je pense que ma vie n’a de valeur que parce que je suis le seul en mesure de renoncer à mon pouvoir pour laisser la place vacante à l’un de leurs sous-fifres ou mieux : l’un de mes opposants politiques. Les Tenloss n’hésiteront pas à employer la méthode dure pour imposer leur loi sur Adarlon. Il y aura forcément des poches de résistance, mais celles-ci n’auraient aucun espoir de l’emporter s’ils s’implantent de manière rapide. La population quant à elle, je les soupçonne d’être assez cyniques pour « acheter » la planète avec des livraisons de ressources qui nous manquent à la reconstruction. Ils me tueront si je résiste, et ils auront les moyens d’envahir la planète. Croyez-moi Maître Wolfinger, j’ai le sentiment de n’être qu’une solution de facilité dans leurs plans.

Ce fut au tour du Colonel Moshan de s’exprimer sur les modalités d’accès au vaisseau et sur le plan d’accès au croiseur du Syndicat Tenloss. Le Haut-Ministre tourna la tête dans sa direction pour l’écouter et appuyer son propos.

- Ils risqueront de scanner la navette pour s’assurer que vous êtes bien seul… Si vous souhaitez infiltrer la navette personnelle du Haut-Ministre, je vous suggère de vous dissimuler dans les réservoirs d’eau potable. Leur température basse devrait masquer vos signes vitaux ainsi que votre signature thermique, mais vous allez avoir froid. D’autant plus que même si la navette venait à être inspectée, je doute qu’ils aillent vérifier dans le réservoir si quelqu’un si trouve.

Le Haut-Ministre Mellerdan se tourna vers les Jedi et leur lança quelques mots :

- Bien bien, donc je vais les occuper pendant que vous aborderez le vaisseau. Dès que vous êtes repérés, nous enverrons les deux missiles sur les deux corvettes rapidement et nous lanceront la chasse ensuite. Je porterai une balise afin que vous puissiez me localiser au cas où les choses tournent mal. Pour l’extraction ce sera pratique, s’il y en a une… Vous pouvez vous préparez, je vais attendre dix minutes ici pour assurer ma succession si les choses tournent mal et leur envoyer un message comme quoi je souhaite négocier ma destitution ainsi que la reddition d’Adarlon a bord de leur vaisseau. Rejoignez-moi sur la piste de décollage du palais à l’arrière. Sergent Tarlan, conduisez-les la bas.

Enthousiasme flamboyant.
Les mots étaient mal appropriés sans aucun doute. Serena n'avait aucun enthousiasme dans cet assaut. Elle avait juste plus d'affinité et de motivation avec la stratégie de l'infiltration pendant le combat spatial, servant de diversion. Mais apparemment, les choses allaient se dérouler complètement d'une autre manière.
Ils avaient opté pour la tactique de parlementer et gagner du temps. Ce n'était pas un mal en soit. Toutefois et quand bien même c'était la muse qui avait proposé cette stratégie, elle n'appréciait pas trop d'exposer le haut ministre à ce niveau de risque. On dira certainement que c'est la même chose avec un politicien dans les pattes, ne disposant que de peu de bagages d'entraînement de soldat. Cependant infiltrer le vaisseau à trois, aurait eu le mérite d'avoir un œil sur lui et de pouvoir le protéger.

Inutile de s'y attarder. Suivant Maître Wolfinger, Serena garda le silence, perdues dans ses propres pensées dont elle ne laissait rien paraître au regard de la Force. La Jedi approuvait la technique d'infiltration du Colonel Moshan. Elle aurait recours à la stase de Force pendant les minutes de voyage. Ce procédé Jedi lui permettrait de ralentir suffisamment ses signes vitaux et le ressenti par rapport au froid.

Respirant de nouveau l'air frais du dehors, ils finirent par arriver sur la piste de décollage.
La Jedi expira lentement et en silence, détendant ses poumons. Malgré l'éminence du conflit, elle était calme et sereine. Une colonne de lumière dans la Force, silencieuse inébranlable, disparaissant très lentement pour se confondre et ne former qu'un avec la Force.
Rassemblant ses souvenirs, la Jedi commença à préparer un plan pour prendre le contrôle du vaisseau ennemi.
La muse leva les yeux vers l'horizon, resta immobile et fixa le paysage en attendant que le haut ministre vienne les rejoindre.

Le Maître Jedi inclina doucement la tête en direction du Haut Ministre lorsque celui-ci le complimenta. Son regard vint ensuite trouver celui de l’homme, qui accepta de servir d’appât pour permettre aux Jedi de mener leur mission. Les craintes du politique étaient normales, et Vaakin ne manqua pas de les garder dans un coin de son esprit au cas où les choses venaient à tourner au vinaigre.
Le regard flamboyant de l’homme-loup se posa ensuite sur le Colonel Moshan. L’homme expliqua que l’ennemi risquait de scanner la navette, la seule façon de l’infiltrer était donc de se dissimuler dans les cuves d’eau potables. Le Jedi ne craignait pas la basse température de ces cuves, son poil lui offrait une certaine isolation vis-à-vis du froid, et même si celle-ci n’était pas totale l’utilisation de la Force lui permettrait de faire le voyage sans encombre.
Les yeux du Shistavanéen se posèrent à nouveau sur le Haut-Ministre. Celui-ci avait déjà murement réfléchi aux prédispositions à prendre et le Jedi ne trouva rien à redire.

Le Loup emboita le pas au Sergent, son esprit caressant par la même occasion celui de sa jeune partenaire. Cette dernière semblait pensive. Vaakin n’oubliait pas à quel point celle-ci avait semblait excitée par le fait de massacrer ces gens s’ils venaient à se poser sur la planète. Ou simplement par une telle mission d’infiltration. Son tempérament de feu pouvait être une bonne chose, mais la jeune femme devait apprendre à se tempérer. Il n’était pas bon, pour un Jedi, n’apprécier un peu trop la… "baston". Même si le Loup était le premier à brandir le sabre pour défendre la veuve et l’orphelin, Vaakin était suffisamment âgé pour savoir se retrancher derrière une certaine tempérance, ne laissant jamais ses émotions prendre le dessus. En cela, l’entrainement de son amie Echani l’avait aidé dernièrement.

Le trio se retrouva rapidement à l’air libre, et le Loup inspira longuement l’air frais d’Adarlon. Le Jedi, lucide, gardait à l’esprit qu’un échec était tout à fait possible, auquel cas cela entrainerait sa mort ainsi que probablement celle de la Muse qui l’accompagnait.

« Puisse la Forrrce êtrrre avec nous. » fit sobrement le Shistavanéen, trouvant la célèbre formule très appropriée présentement.

Le sergent Tarlan conduisit les deux Jedi vers la piste de décollage, le temps pour le Haut-Ministre de contacter l’agresseur d’Adarlon pour organiser sa reddition. Le sergent resta silencieux et ne reprit la parole que lorsque Maître Wolfinger s’exprima sobrement.

- Pourvu qu’on ait de la chance vous voulez dire…

Avait-il lancé d’un air visiblement anxieux. Le sergent semblait être vraiment préoccupé par la situation mais s’efforçait de ne rien laisser paraître. Tarlan conduisit les Jedi vers une navette d’un modèle ancien, la navette présidentielle semblait très bien entretenue et propre cela dit. Elle était surtout utilisée pour les transports directs sur la planète lors des déplacements du Haut-Ministre, et plus rarement, cette navette servait pour les voyages stellaires. Le pilote se trouvait à côté et terminait de faire le tour de l’appareil tandis que les techniciens se chargeaient des derniers préparatifs, assistés par quelques droïdes astro-mécanos.
Aux côtés de la navette se trouvaient deux chasseurs R-28 flambants neufs et peints aux couleurs de l’emblème d’Adarlon, mais même si les pilotes étaient présents, ils savaient déjà apparemment qu’ils ne décolleraient pas pour escorter la navette jusqu’à sa destination. Une heure s’écoula jusqu’au moment ou le Colonel Moshan accompagné du Haut-Ministre Mellerdan firent leur apparition sur l’aire de décollage. La mine renfrognée, le colonel suivit le Haut-Ministre jusqu’aux Jedi, et sans un bruit se rendirent vers l’entrée de la navette accompagnés du pilote.
Mellerdan, le pilote et les deux Jedi montèrent dans la navette suivis par un astromecano, et le pilote montra ou se trouvait les deux cuves d’eau potables Tandis que le Haut-Ministre rejoignit son quartier juste après avoir souhaité bonne chance à Wolfinger et Tano.

- Vous aurez besoin de respirateurs, tenez.

Lança le pilote quand il leur confia les deux respirateurs qui permettraient aux deux Jedi de ne pas mourir noyés.

- R6 ici présent s’occupera de vous signaler notre arrivée après la fouille du vaisseau par ces brigands. Vous pourrez sortir et emprunter quelques serviettes pour vous essuyer. Bon courage…

Le pilote referma les cuves une fois que les Jedi furent dedans. Et quelques minutes plus tard, la navette décolla enfin vers sa cible.

Son corps se glissa lentement dans la cuve. L'eau vint épouser sa peau malgré ses vêtements. Le respirateur sur les lèvres, Serena se plongea dans une légère stase de Force pour réduire ses signes vitaux. Ses yeux commencèrent à se fermer lentement tandis que sa respiration dans le même temps se ralentissait également.

Après avoir accordé un sourire poli à Maître Wolfinger, la jeune femme s'était contentée de gagner le réservoir. Elle n'avait pas peur de mourir si les choses tournaient vraiment mal, elle restait concentrée avant tout sur un plan. Elle prit des mains du pilote le respirateur, le remercia et mit en fonction l'appareil. Puis laissa le processus Jedi prendre la suite.
Rejoignant la Force dans le calme pendant le trajet, la muse s'abandonna à sa chaleur et sa sérénité parfaite.
La présence de l'astromécano lui avait rappelé R2 E8 mais son fidèle compagnon était sur Ossus pour le moment. Quoiqu'il en soit, elle devrait compter sur R6 pour lui signaler le bon moment.

Du voyage, la muse ne vit rien ni ne sentit grand chose si ce n'est le bip du droïde qui fit son office et lui fit comprendre qu'il était temps de sortir de là.
Au son électronique, les yeux de Serena s'ouvrirent.

Vaakin récupéra le respirateur que lui tendait le pilote, puis posa son regard sur R6. Ce petit droïde allait donner le signal. Tant de choses dépendaient de ce petit être métallique. En effet, si les Tenloss refusaient de le laisser seul dans le vaisseau, cela pourrait être légèrement problématique.

Vaakin se glissa dans l’eau sans vraiment en ressentir la température qu’il devina néanmoins assez basse. Son épaisse fourrure le protégeait très bien pour l’instant. A l’instar de Séréna qui se trouvait dans l’autre cuve, le Loup se laissa totalement immerger. Il flottait dans le liquide comme un fœtus encore dans le ventre de sa mère. Ses genoux se rapprochèrent d’eux-mêmes de son torse tandis que ses paupières se faisaient lourdes. Lentement, le Maître sombra dans les méandres de la Force, entrant en stase. Son rythme cardiaque se fit de plus en plus long à l’instar de sa respiration. En effet, il y avait de moins en moins de bulles qui s’échappaient du respirateur.

Si le voyage fut long, le Jedi n’en su rien. Son esprit fit surface de lui-même lorsque la Force lui signala la présence d’individus à bord. Il devait s’agit des personnes fouillant la navette. Le Jedi resta immobile dans l’eau, les paupières toujours closes mais ses sens bien éveillés. Il suivit les mouvements de ces hommes jusqu’à ce qu’ils quittent le vaisseau, puis attendit le signal de R6 avant de s’extirper de la cuve. La seule présence en dehors de celle de Séréna était le pilote, qui ne vint même pas les voir de peur de se faire remarquer d’une façon ou d’une autre.
Vaakin offrit sa main à la Muse pour l’aider à sortir, puis s’écarta de quelques pas et prit une serviette dans le but d’essuyer sa fourrure sombre. Au bout de deux minutes, le Loup abandonna l’idée de se sécher de façon conventionnelle et s’ébroua vivement de la tête au bout de la queue, gagnant ainsi un temps précieux… même si plusieurs goûtes d’eaux volèrent tout autour de lui jusque sur sa consœur Jedi… Et ce n’était pas terminé car le Shistavanéen réitéra l’opération afin de chasser la totalité de l’eau qu’il avait dans les oreilles… Il eu ensuite le bon gout de s’excuser d’un regard malicieux... En faisant cela, sa fourrure avait prit du volume, notamment au niveau de son cou. Vaakin passa donc ses grandes mains griffues dedans afin de la discipliner. Enfin, sa bure restait humide et Vaakin entreprit d’en chasser un maximum d’eau à l’aide de la Force.

« Bien, voyons si monsieur le Haut Ministrrre porrrte toujourrrs son moucharrrd. » Fit Vaakin en sortant un petit localisateur de l’une des sacoches étanches se trouvant à sa ceinture. « Bien. Prrrenons le contrrrôle de ce vaisseau. Rrrestes sur tes garrrdes. » Ajouta Vaakin de sa voix grave et caressante. Il se retourna ensuite et s’approcha la passerelle toujours abaissée à pas de loup… Chose surprenante pour un être apparemment aussi massif.

Deux criminels montaient la garde en bas de la navette du haut-ministre. Visiblement, c’était ceux qui était venus fouiller la navette et ils avaient reçu comme consigne d’en garder l’accès. Le Karkarodon s’était montré précautionneux. Il ne s’était pas attendu à une réponse aussi rapide du Haut-Ministre Mellerdan qui l’avait assez surpris. Il avait ordonné donc à ce que l’on monte la garde devant la navette par mesure de précaution. Contrairement à l’apparence qu’il avait pu donner dans l’hologramme quelques heures plus tôt, Neff Semtam était plus malin que la brute épaisse de bas étage. En un sens, s’il n’avait pas été aussi intelligent, il n’aurait jamais reçu l’ordre d’avoir sous sa responsabilité l’attaque d’Adarlon.
Pour le moment, les deux humains chargés de la surveillance de la navette semblaient las et peu vigilants, tournant le dos à la rampe de débarquement, leurs regards semblaient lointains observant quelque chose dans le hangar –non visible par les Jedi- tandis qu’ils échangeaient des banalités tout en discutant pour passer le temps. Le son de leur voix portait jusqu’aux oreilles des deux Jedi.

- Je déteste monter la garde… Adarlon est une planète de bourgeois et après le séisme qui leur ait tombé sur le coin de la gueule, ils ne représentent aucune menace.
- Tu préfèrerais aller dans l’Amas d’Hapès ? Vois le bon côté de la chose, on risque rien et c’est du business sans risque de se frotter à ce monde dévasté. Aucun moyen de défense en plus, le Syndicat Tenloss n’a qu’à prendre la main pour se faire des crédits. Une mission plus facile encore que de voler le sac d’une vieille. Et après ce que ces sauvages de Mandaloriens ont fait sur Telos IV, je te jure que c’est du gâteau. Je n’aurais pas aimé être à la place des gars qui ont tenté de les arrêter…
- Parle pour toi… le politicard qu’on a descendu de cette navette m’avait pas l’air d’être très intimidé.
- Tu sais, un escroc ça doit en voir pas mal d’autres en politique…. Attends qu’il tombe sur le boss et sa jolie dentition, il fera moins le malin ce comédien…
- Me parle pas des dents du boss… ça me flanque la chair de poule rien que d’y penser. Et je n’ai pas envie qu’il m’arrive la même chose qu’à Beauba…
- Et pour pas que ça arrive tu ferais mieux de te taire et d’attendre que le boss en termine avec ce beau parleur… Plus on est loin du boss, plus on fait bien ce qu’il nous demande, et moins on aura de chances de lui servir de steak de nerf comme ce pauvre Beauba…

Silencieux, les deux Jedi ne s’étaient pas fait remarqués. Environ six mètres séparaient les Jedi des deux bavards armés de fusils blasters anciens mais de bonne facture. Faciles à neutraliser, mais n’ayant aucune vision sur le hangar, mieux valait rester prudents. Après un soupir, l’un des deux bandits reprirent.

- D’ailleurs, ton frère ne bossait pas sur Telos IV quand ces chasseurs de prime sont venus ?
- Si, mais ce con en est mort en tentant des les arrêter. S’pour ça que même si c’est chiant, garder l’entrée de cette navette me semble être un poste beaucoup plus sûr que d’aller tirer sur ces idiots en armure.

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HRP:
Niveau de combattants:
- Garde Tenloss humain 1: Niveau - 2 recrue (-1 surprise)
- Garde Tenloss humain 2: Niveau - 2 recrue (-1 surprise)

Les yeux ouverts, Serena laissa quelques secondes à son corps pour retrouver la vivacité d'avant la stase de Force.
Repoussant des mèches humides collantes à cause de l'eau, elle adressa un sourire à son frère Jedi, et déposa sa main dans la sienne. Une fois sortie du réservoir, elle entreprit elle aussi de se sécher. Elle commença par ses cheveux qu'elle dénoua rapidement, puis les rattacha une fois sa besogne faite.
Elle sentit les gouttes d'eau du Maître Jedi venir sur elle, tendit qu'elle-même tentait de rendre sec le reste de ses habits.
Elle étouffa de justesse un rire en mettant sa main sur ses lèvres, en voyant Maître Wolfinger doubler de volume à cause de sa fourrure. Un bref instant, elle eut envie de se jeter au cou du loup, comme pour étreindre sa peluche, mais elle se contrôla.

Son équipement sec de nouveau, Serena analysa son environnement, s'étirant tout en passant ses mains derrière sa tête. Elle entendit les deux gardes et leur conversation.
La sortie de la navette était donc gardée, comme prévu, c'était parfait. La muse eut un sourire énigmatique et suivit son compère.

Levant le bras, elle tapota doucement sur l'épaule de son frère, et lui indiqua du doigt les deux soldats du syndicat du crime.
-Ça serait bien de se saisir de leurs uniformes je pense. expliqua la muse. J'ignore si ce vaisseau est complètement opérationnel comme lors de la Guerre des Clones, mais il y avait des caméras de surveillance dans les couloirs, sans parler de celles que tout le monde met maintenant dans les hangars des croiseurs. De plus, n'ayant pas de vue complète du hangar, on ne peut tenter une sortie "guerrière" sans mettre en danger le haut ministre.

Un Shistavanéen c'est comme un wookie, alors en avoir un là tout de suite sur deux hommes qui ne s'attendent à rien...
- Vous devriez les empêchez de parler en mettant vos pattes sur leurs bouches puis les tirer en arrière et moi, je les bloquerai avec une étreinte de la Force. ajouta la muse.

Joignant le geste à la parole, Serena leva sa main gauche puis son index et son majeur, ferma les yeux et se concentra, laissant la Force l'investir et l'envoya vers les deux soldats discutant toujours entre eux.

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HRP: Lancé de dés pour l'étreinte de Force

Si Vaakin n’avait jamais chassé sur Uvena Prime, il était malgré tout indéniable que le Jedi avait les mêmes facultés que ces semblables. Ramassé sur lui-même, sa queue était à ras le sol afin de lui offrir un équilibre optimal tandis que son buste était légèrement en avant, près à bondir comme le prédateur qu’il était.
L’entrée de la navette était gardée, rien de très étonnant. Le Loup n’eu aucun mal à épier la conversation des deux gardes, ces derniers parlant à voix haute, claire et intelligible. Cette petite conversation permit à Vaakin de s’assurer qu’ils ne se doutaient de rien et même s’ils avaient bien vu que le Haut Ministre n’avait pas peur, cela n’avait que peu d’impact. Comme l’un des deux criminels le fit remarquer : le politique avait dû en voir d’autre…
Le Shistavanéen fronça les sourcils lorsque les deux hommes évoquèrent un certain Baauba, qui selon toute vraisemblance avait servit d’os à mâcher au Karkarodon… Une mauvaise nouvelle. Il n’y avait plus qu’à espérer que Neff Semtam se montre plus sympathique avec l’acteur qu’avec ses propres hommes.

Sentant la main de sa consœur sur son épaule, le Loup tourna son regard orangé vers cette dernière. Revêtir leur uniforme pouvait, effectivement, être une bonne idée … Sauf si l’équipage était suffisamment réduit pour que chaque membres se connaissent. Là… un Shistavanéen ne passait pas inaperçu et ce serait davantage problématique. Le Loup acquiesça, mais s’infiltra à la surface de l’esprit de la Muse afin de s’adresser à elle en toute discrétion. En pensée, il ne roulait pas les R, il était plus aisé de le comprendre.

* Nous allons faire comme cela. Mais un Shistavanéen ne passe pas inaperçu. Si cet équipage est réduit et se connait, mettre leur uniforme sera inutile. Nous devrions les interroger. Maintiens les tranquille avec la Force, je vais les forcer à me suivre jusque dans les quartiers du Haut Ministre. Personne ne nous entendra là bas. S’il s’avère que cet équipage est réduit, je suggère d’utiliser la persuasion pour qu’ils nous oublient et reprennent leur poste, comme si de rien n’était.*

Posant de nouveau son regard sur le bas de la passerelle, Vaakin compta jusqu’à trois avant de descendre en toute discrétion, montrant une fois de plus quel chasseur il était. Son regard balaya rapidement le hangar afin de repérer les divers éléments pouvant les gêner, tel que des caméras, droïde ou gardes puis le regard du Shistavanéen se concentra sur les deux gardes. Une idée avait germé dans son esprit. La formation que Kara lui avait dispensé n’était pas uniquement tournée dans l’optique de soigner les gens. Cette dernière avait également enseigné à son apprenti comment neutraliser une cible d’un simple geste en se servant de la médecine… un geste qu’il avait souvent utilisé. Son premier essai remontait au temps où il était Padawan. Levant ses bras, le mouvement du Loup fut rapide et d’une précision chirurgicale : De ses deux index, il appuya rapidement et fermement à la base du cervelet des deux gardes, pile sur leur point de pression. Si cela fonctionnait, les deux gardes allaient tomber à la limite de l’inconscience le temps de quelques précieuses secondes, Vaakin n’aurait alors plus qu’à les hisser en même temps à bord de la navette jusque dans la cabine du Haut Ministre.

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HRP : Lancé de 4 D6

Résumé du combat:

Serena Tano : 4 + 5 + 2 => 11.
Chevalier Jedi
Niveau de combattant: Niveau 3 - Vétéran
=> Score moyen: 9.
=> Score maximal possible: 18.

Vaakin Wolfinger : 3 + 5 + 6 + 2 => 16.
Maître Jedi
Niveau de combattant: Niveau 4 - Élite
=> Score moyen: 12.
=> Score maximal possible: 24.

PNJ Ennemis:
Garde Tenloss humain 1: 4 + 6 = 10 (- malus - 2) = 8
Pirate
Niveau de combattant Niveau 2 Recrue
=> Score moyen: 6
=> Score maximal possible: 12.

Garde Tenloss humain 2: 1 + 3 = 4 (- malus - 2) = 2
Pirate
Niveau de combattant Niveau 2 Recrue
=> Score moyen: 6
=> Score maximal possible: 12.

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Résultat total:

Serena Tano: 12
Vaakin Wolfinger: 16.
= 28

Total:
Gardes Tenloss:
- Garde Tenloss humain 1 : 8
- Garde Tenloss humain 2 : 2
= 10

Résumé du combat:

• => Les deux gardes sont neutralisés.
  

Les deux gardes n’eurent pas la moindre chance. En plein milieu de leur conversation, ils se turent lorsqu’ils réalisèrent qu’une poigne immense et invisible venait de prendre leurs corps avec la même aisance qu’un enfant s’empare de ses pantins. Alors qu’ils allèrent hurler, les deux gardes sentirent une vive douleur derrière leur crane avant de tomber raides, inanimés dans les bras du Shistavanéen qui réceptionna les corps dans ses bras pour éviter qu’ils fassent trop de bruit en tombant. Serena et Vaakin avaient bien calculé leur coup : pas un bruit et en moins de deux secondes les gardes furent neutralisés sans être blessés ou tués. Avec un peu de chance, ils se réveilleraient avec une sérieuse douleur au dessus de la nuque. Trainés vers l’intérieur de la navette par Vaakin tels des sacs de marchandise restait à savoir ce qu’il fallait en faire désormais, car ils allaient bientôt se réveiller. Le Maître Jedi n’avait pas eu le temps de regarder ce qu’il y avait à l’intérieur du hangar ou stationnait la navette, bien trop concentré sur la manœuvre qu’il avait du faire, quant à Serena elle était restée au sommet de la rampe pour utiliser ses pouvoirs.

Les Jedi avaient deux prisonniers, mais leur perte de conscience ne durerait que quelques minutes tout au plus, et ils allaient se poser des questions à leur réveil. Leur sort était entre les mains des deux Jedi envoyés en mission. Un coup d’œil rapide sur leur équipement laissait voir un gilet de protection classique avec plusieurs poches sur leur treillis ainsi que de fusils blasters assez anciens mais de bonne facture et réputés fiables. Une vibro-lame courte en guise de couteau, ils avaient sur eux une paire de menottes chacun et des barres de nourritures piquées dans la réserve du vaisseau sans doute. Ils portaient également une arme de poing à la hanche ainsi qu’un couteau de combat ainsi qu’une gourde contenant peut-être de l’eau ou de l’alcool. Vaakin pouvait distinguer qu’ils avaient chacun un comlink sur eux, fixé sur leur avant bras gauche. Serena quant à elle identifia une grenade paralysante à leurs ceintures.

Un genou à terre, ses bras tenant le corps du premier garde, Serena aidait son frère Jedi à s'en occuper. Elle prit les menottes des ceintures et les tendit à Maître Wolfinger. Comme le shistavanéen l'avait suggéré, les interroger serait sans aucun doute prudent.
Il fallait deviner la teneur réelle de l'équipage, le contenu du hangar, l'état de l'équipage de la seconde cargaison et obtenir sur leur équipement un pass afin d'accéder rapidement à la salle des machines du croiseur pour le neutraliser.

Tout en aidant Vaakin, la muse remarqua brièvement quelque chose quittant trop rapidement son champ de vision mais qui pouvait encore être vu par le loup.
-Attention, Maître Wolfinger il n'y avait pas quelque chose sur leurs bras? commenta-t-elle. Regardez des grenades paralysantes! Elles pourraient nous servir à neutraliser les patrouilles autour de la salle des machines. montra la jeune femme.

Elle les décrocha des sentinelles et les mit à la ceinture de son compagnon, car Serena n'utilisait que le sabre laser.
-Je propose qu'on les questionne comme vous l'avait fait remarqué Maître Wolfinger. poursuivit la Jedi. Il nous faudrait savoir le sort de l'équipage de la deuxième cargaison, les membres ennemis sur ce vaisseau ainsi que le chemin pour aller à la salle des machines et s'il requiert un pass et si oui où l'obtenir. Si ce n'est pas le cas, nous n'aurons qu'à sillonner le navire en regardant le plan du terminal qui est dans le hangar, s'ils ne l'ont pas enlevé depuis la Guerre des Clones.
Contrôler la salle des machines donnent le contrôle du vaisseau mais on peut également réduire à zéro les flux alimentation de l'armement, soit neutraliser les canons et autres armes du croiseur. Tout en s'assurant bien sûr de récupérer le haut ministre après avoir le contrôle de la salle des machines.

La Jedi fit une pause.
-Maître Wolfinger, il se peut qu'ils aient gardé des droïdes de combats à bord. En contrôlant leur intelligence artificielle depuis le pont, nous pouvons les lâcher sur les pirates, et/ou les poches de résistances de l'Ennemi en cas de prise du croiseur. indiqua la muse.

Les deux soldats se réveillaient. La muse garda le silence et après un signe de la tête à son frère Jedi, elle sortit de la pièce, hors de vue des deux prisonniers mais les entendant parfaitement grâce à la Force. Les deux sentinelles ne verraient que le loup ne sachant nullement qu'il y avait deux Jedi et non pas un seul...

Concentré sur ses deux cibles, le regard du loup n’eu guère le temps de se promener autour de lui alors que cela aurait pu être utile. Mais la concentration du Shistavanéen avait payé, car les deux gardes s’écroulèrent dans ses bras grands ouverts sans avoir le temps de pousser un cri ou de comprendre ce qui se passait. Sans effort, Vaakin ramena les deux humains à l’intérieur de la navette et confia l’un d’eux à sa consœur afin de les transporter dans la cabine qu’avait occupée le Haut Ministre. Une fois dans la cabine exiguë, le Loup prit les menottes que lui tendait Serena et attacha les poignés des deux endormis, ces derniers n’allaient par tarder à se réveiller.
L’œil habile du loup identifia rapidement leur équipement. Alerté par Serena, il attrapa le bras d’un des deux gardes entre ses doigts griffus et détacha le comlink de celui-ci, puis fit pareil avec le second. Vaakin jeta ensuite un regard aux grenades que la Chevalière mit à sa ceinture. Le Maître leva un sourcil puis décrocha une grenade et la confia à la jeune femme, gratifiant au passage celle-ci d’un regard qui voulait dire « tu pourrais en avoir besoin » et « inutile de protester ».

Le Jedi écouta attentivement les recommandations de sa sœur Jedi et hocha la tête dans sa direction afin de lui assurer qu’il prenait en compte ses dires. La jeune femme quitta ensuite la petite cabine, laissant le Loup seul avec les deux sentinelles. Ce dernier prit appui sur la couchette qui se trouvait derrière lui, ses bras musclés croisés sur son torse. Son regard orangé ne quittait pas les deux gardes, ces derniers ouvrant enfin les yeux. Vaakin garda le silence une trentaine de secondes, puis se pencha en avant, les coudes sur ses genoux. Du bout de la griffe, il désigna le garde de droite tandis qu’il plongeait son regard dans le sien.

« Inutile de crrrier, perrrsonne ne vous entendrrra. » sa griffe pointa l’autre garde, son regard suivant le mouvement. « Vous avez le choix entrrre la méthode douce et la méthode forrrte, à vous de voirrr. » Ajouta le Loup en se redressant, restant appuyé sur un coude. Il dominait les deux humains de toute sa hauteur. « Combien êtes-vous à borrrd ? Qu’est-il arrrrivé à l’équipage de la navette que vous avez arrrraisonné ? Et où est cette navette ? » Commença le Loup de sa voix grave, son ton se voulant tout sauf rassurant. « Je vais devoirrr me rendrrre dans la salle des machines, un chemin à me conseiller ? » Le Loup quitta sa position assise et se releva, croisant ses bras sur son torse. Fort heureusement, ses sabres laser étaient dissimulés dans les holsters spécifiques qu’il portait aux cuisses. « Derrrnièrrre question : Rrreste t-il des drrroïdes de combats à bord et sont-ils opérrrationnel ? »

La méthode douce était basée sur l’instinct de survie des deux gardes. S’ils étaient récalcitrant… Quelques os broyés allés probablement leur délier la langue, sinon la Force le ferait. Peut être Vaakin essaierait d’abord la Force, s’il était d’humeur…

Les deux gardes sortirent de leur sommeil forcé, ils ne comprirent pas immédiatement ce qui était entrain de se passer. Lorsqu’ils rouvrirent les yeux après avoir gémi, ils s’aperçurent alors qu’ils avaient été menottés, leur regard se posa sur leur agresseur : un loup dont ils ne connaissaient pas le nom de l’espèce. Ils écarquillèrent les yeux et l’écoutèrent très attentivement poser ses questions. Sans armes et à la merci de Vaakin, ils savaient que résister ne servirait à rien. Encore sous le choc et un peu impressionnés par leur geôlier, les deux gardes se regardèrent avant que l’un d’entre eux ne prenne la parole.

- Combien sommes-nous à bord ? Je ne sais pas, je n’ai pas compté l’ensemble des gars qui sont là. Mais on est au moins une bonne centaine. On a pu intercepter une navette envoyée par l’Alliance et nous avons dégommé leur escorte. Je ne sais même pas comment on a pu savoir qu’ils allaient passer par là. La navette à été abordée et sa cargaison chargée à bord de notre vaisseau, dans un hangar pas loin d’ici.

Le deuxième grogna et rajouta quelques détails d’un ton beaucoup plus calme et froid que son collège. Lui ne baissa pas les yeux devant le Jedi. Le jeu du grand méchant loup n’avait pas fonctionné longtemps sur celui-ci qui avait du voir des choses bien pires que ça.

- L’équipage n’avait aucune valeur : on les a jetés par le sas. Je le sais j’ai participé à cet assaut. Le chef avait eu l’info, mais on ne sait pas d’où. La salle des machines est située vers l’arrière du vaisseau, vous pouvez emprunter les couloirs F4 et C3 qui y mènent, a partir d’ici faut rejoindre l’intérieur du vaisseau en quittant le hangar ou nous sommes et prendre un turbo élevateur…

Il marqua une pause mais semblait avoir envie de tuer le loup qui l’avait fait prisonnier. Visiblement il avait laissé du flou sur ses indications de manière purement volontaire. Le Maitre Jedi pouvait vraiment ressentir de la colère, mais aussi un excès de confiance en lui. Le second était encore impressionné et confus, il cherchait mentalement à trouver un moyen d’expliquer comment ils avaient été capturés de la sorte. Le garde le plus agressif se leva lentement, poings liés par les menottes et reprit d'une voix étonnamment assurée.

- On a quelques droïdes par-ci par-là. Mais ces tas de ferraille restent surtout pour assurer des taches de maintenance et la sécurité à bord du vaisseau…

Sa tête s'inclina vers la droite et le menton vers le bas, une mèche vint caresser son nez et sa joue droite, ses yeux se fermant devant la nouvelle de la mort de l'équipage de la seconde navette. Ainsi aux dires du pirate, ils n'avaient pas survécu.

Serena ne laissa pas sa tristesse percer dans la Force. Elle la réprima doucement, non pas son existence mais sa signature émotionnelle.
La muse réfléchissait aux paroles du second pirate. Elles restaient plus ou moins vagues surtout sur certains détails fondamentaux. Ils sembleraient qu'il faudrait que le duo les découvre par lui-même au cours de ce voyage qui s'annonçait dans les entrailles du navire. Ainsi la salle des machines était à l'arrière.

Ouvrant les yeux de nouveau après sa réflexion, la jeune femme sentit clairement la haine du second flibustier à l'encontre de Maître Wolfinger tout comme elle réalisa qu'il s'était levé. La Jedi ne s'inquiéta pas outre mesure, étant donné que Maître Wolfinger avait la carrure requise pour le maîtriser et la connaissance pour le torturer.

Le hangar, il fallait savoir la configuration du hangar puisque les Jedi n'avaient pu observer son aménagement ni les autres sentinelles possibles.
Serena semblait pensive, elle regardait dans le vide droit devant elle. La muse était tellement immergée dans la Force, qu'elle voyait tout au ralenti et pouvait percevoir chaque battement de cœur comme un écho lent et résonnant.
Elle attendait. Elle se trouvait cachée à la seule sortie possible des quartiers transformés en salle d'interrogatoire.
Jusqu'à ce que Maître Wolfinger la sollicite, elle demeurait immobile, laissant son être parfaitement audible dans la Force.