Star Wars - L'Aube du Crépuscule

Saison 6 - Dissimulation / Jeu de rôle et espace détente sur forum sur le thème Star Wars
 
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 Une idée lumineuse ( ou pas...)

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Darth Anachor
Seigneur Sith
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Darth Anachor


Masculin
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Titre : L'Ermite
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MessageSujet: Une idée lumineuse ( ou pas...)    Une idée lumineuse ( ou pas...)  Icon_minitimeLun 9 Mar - 20:16

En dépit de toute la dignité attachée à son nom et de son aura redoutable, il y avait des choses bien prosaïques dont Ziost ne pouvait certainement pas se passer, et une cantina en faisait partie. Mais entendons-bien : une cantina de grande classe, et oui, certainement pas un bouge miteux comme on pouvait en trouver dans les bas-fonds des mondes-cités, ou sur ces cloaques éloignés de la Bordure Extérieure, comme Tatooine. Il s'agissait ici d'un autre monde ; tout avait été fait pour exalter au maximum la grandeur du Nouvel Ordre Sith et vanter ces moyens, et même un modeste débit de boisson n'échappait pas à la règle, qui voulait que dans leur territoire, les Sith disposent du meilleur.

Aussi, de nombreux salons privés permettaient aux clients de discuter en catimini sans crainte d'être dérangés ou surveillés. La clientèle à coup sûre peu banale du lieu exercait sur ses tenanciers une singulière pression. L'équipe savait n'avoir pas le droit à l'erreur, et que les Sith et leurs compagnons, équipages et autres sbires, n'étaient pas de ces gens qu'on pouvait se permettre de décevoir ; fut-ce concernant quelque chose d'aussi secondaire que savourer une bonne bière corelienne bien fraîche. Ce n'était pas le luxe, assurément ; les lieux de ce genre dont les Sith étaient les principaux clients étaient même décorés avec une certaine sobriété, mais tout avait été pensé pour qu'ils y soient à l'aise.

A coup sûr, d'aucuns trouvaient ces préoccupations ridicules. Oh, le Seigneur Anachor n'avait rien contre ce genre d'endroits en particulier. Tout sobre qu'il fut, il n'était pas pour autant un rigoriste. Il n'aimait pas, en revanche, avoir la sensation de perdre ses moyens, et quoiqu'il tenait plutôt bien l'alcool, il buvait peu. Il fallait dire également qu'il n'avait guère la tête à ça. En effet, les intrigues dans lesquelles il avait décidé de s'empêtrer le tracassaient fort : il s'agissait de ni plus ni moins que d'être nommé instructeur général des novices de Ziost. Cet objectif le sollicitait beaucoup, et il se vouait passionnément depuis plusieurs semaines à des tractations diverses visant à accélérer ce processus.

Une autre chose venait le tenailler ; il était très accaparé par un mal mystérieux qui rongeait son collègue, Darth Akestès. L'humain aveugle était son principal médiateur auprès du Nouvel Ordre : il était devenu un partenaire important, et son premier allié dans l'Espace Sith. Or, depuis trois mois, il souffrait d'une sorte de gangrène spirituelle qui n'occasionnait pas de douleur physique à proprement parler, mais entraînait une profonde acédie, pesait lourdement sur l'intelligence, incitait à la léthargie la plus complète. Cela l'inquiétait beaucoup. Que faire à sa mort ? Quels adversaires, rivaux, attendaient le moment propice, c'est à dire l'affaiblissement de ses soutiens, pour le frapper lui, directement ?

Il lui fallait le découvrir. Sur Ziost, on ne pouvait pas se permettre d'être à la traîne. Il fallait jouer avec plusieurs coups d'avance ou périr. Cette subtile partie de dedjarik commençait à peine, coûterait beaucoup de pions à tout le monde, et nul ne pouvait dire combien de temps elle durerait...ni qui, à proprement parler, manipulait les pièces. Il lui faudrait songer sérieusement à tout cela, mais pour l'heure, autre chose l'attendait. Son vis-à-vis, en effet, avait remarqué son air méditatif. Plongé dans ses réflexions, droit comme un i, arborant un air de fierté marmoréenne, Anachor avait un temps détourné son attention de son homme à tout faire, le dévaronien Rhan Try.

-Votre Excellence, tout va bien ?

Le Sith balaya vivement l'air de sa main gauche, comme pour chasser d'inopportuns insectes.

-Ce qui ronge l'aveugle me cause un certain souci, mais je vais bien. Ta considération me touche, dit-il ironiquement en détournant lentement un temps le regard. Puis, le vague de ses yeux clairs s'évanouit pour laisser place à une lueur décidée. Mais tu ne m'as pas invité ici pour le plaisir d'une certaine complicité que l'alcool procure, n'est-ce pas ?
-En effet,
répondit l'alien cornu. Il ne releva pas les piques taquines du Sith, dont il avait l'habitude. Il le redoutait, mais savait n'avoir pas affaire à un sociopathe, comme il n'en grouillait que trop sur ce monde.
-Tu as donc une idée pour l'Ordre ? Mais c'est parfait, je t'écoute. Tu es resté assez vague lors de ton appel, délibérément, et tu as bien fait. Mais à l'abri de cette cellule privée...
-Soit. Commençons.


Il posa sur la table de leur salon privé un petit holo-émetteur, qui projeta à leur hauteur la représentation en trois dimensions d'un étrange appareil ; un vaisseau, de toute évidence. L'engin avait une forme ovale, avec un léger aplatissement en pointe, et comme bardé de petites sphères, deux sur chaque côté, une sur le dos, et une sur le ventre. Intéressé, le Sith se pencha pour examiner l'appareil virtuel sous toutes les coutures.

-Tu me présentes ?

-Voici le VF-1000 "Frelon". Vaisseau de Frappe, qu'elle soit spatiale ou terrestre. Entièrement conçu par ma personne, assisté dans les dessins et en matière d'armement par quelques collègues sur ce monde...
-Mais dis-m'en plus, je frétille d'impatience.
-Voici le principe : l'organe principal du vaisseau est télé-piloté depuis un vaisseau-mère. Ce noyau, bourré d'explosifs, peut se décrocher, et, une fois qu'une trajectoire lui a été assignée, ( sachant qu'il dispose d'un guidage automatique intelligent ), foncer dessus à toute vitesse, pour occasionner une grande déflagration sur un rayon conséquent.

-Tu as parlé de noyau principal, donc...
-Tout juste, il y a des cellules annexes, qui ne sont rien moins que des petits chasseurs monoplaces, de même forme que le vaisseau, mais en modèle réduit...ils sont positionnés de façon à ce que leurs auto-canons laser puissent couvrir un champ de tir de 360°, permettant occasionnellement des feux croisés, et, à coup sûr, une cadence de tir mortelle. Voici l'atout : ces capsules peuvent se décrocher à volonté, juste avant l'ordre d'auto-destruction du noyau central, et donc harceler indépendamment l'ennemi. On en vient donc à un système d'essaim mortel, doublé de la possibilité d'une pluie de projectiles lourds bardés d'explosifs. Le tout, pour un engin de la taille d'un cargo léger standard...

-Cet engin, si tant est qu'il soit décidé de le produire, doit coûter très cher...est-ce rentable ?

-Très, car il n'a pas de bouclier ; en revanche, il se caractérise par son agilité et sa vitesse. Très manoeuvrable, il est presque totalement automatisé, afin de réduire les frais. En revanche, le petit bémol, c'est le manque de place et de confort...mais nous sommes chez les Sith, n'est-ce pas ?
-La rusticité est en effet la valeur principale qui fait le soldat chez nous.


Il prit le temps de réfléchir soigneusement. L'engin était intéressant, mais il n'était pas spécialiste. Le proposer au Conseil Noir et à ses autres pairs pourrait constituer un risque, mais...qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? Prenant une grande inspiration, s'adossant à son siège, mains jointes, l'Anzat finit par sourire. Les sourcils légèrement froncés, signes de satisfaction chez lui, il finit par lâcher :

-Rhan Try, mon cher ami, je pense que l'engin que tu me présentes a de l'avenir. Tu as tout mon soutien.


Ravi, son partenaire dévaronien se saisit de sa chope, qu'il entrechoqua joyeusement avec celle du Seigneur Anachor. L'avenir semblait plein de promesses, et gros d'occasions à saisir.






Dernière édition par Darth Anachor le Jeu 12 Mar - 4:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une idée lumineuse ( ou pas...)    Une idée lumineuse ( ou pas...)  Icon_minitimeMar 10 Mar - 6:46

Quelques heures plus tard...


Une idée lumineuse ( ou pas...)  Korriban1

Les deux partenaires s'étaient quittés au sortir de la cantina. Le Dévaronien retournerait au spatioport, d'où il venait, afin de régler quelques détails quant à la machine qu'il avait imaginée, et afin de poursuivre la fabrication des maquettes. Il devait, en outre, s'assurer du bon état de leur vaisseau personnel, le Purple Dart , qui avait eu des ratés dernièrement, lors du sortir d'hyperespace le plus récent. Cette situation ne devait pas de reproduire, indigne qu'elle était d'un Seigneur Sith, qui se devait de tout faire à la perfection, pour l'exemple. Vhym A'Roa avait, pour sa part, décidé de rallier l'Académie, où il avait ses quartiers. Se retournant pour jeter un coup d'oeil au spatioport qu'il quittait, il put voir de loin s'envoler la silhouette d'un vaisseau s'apparentant à un cargo léger ; il comprit que c'était le sien, et que Rhan Try s'assurait par un vol de test que tout était en ordre.

Le soleil de Ziost était en train de se coucher, annonçant la nuit, qui tombait rapidement sur ce monde. En pressant le pas, le Sith méditait sur les conséquences à moyen et long terme que pourrait avoir la présentation du prototype de cette nouvelle arme que Rhan Try lui avait décrite comme révolutionnaire. Le Frelon...à coup sûr, c'était un nom bien choisi. Il permettait de se faire l'image, en imagination, d'essaims noircissant le ciel de mondes en proie à la panique, virevoltant et crachant leurs lasers sur des défenses dépassées...il y aurait de bons holofilms de propagande à faire là-dessus. Anachor se dit que si il pouvait permettre de faire également du VF-1000 une arme psychologique, un symbole de la puissance des Sith, il y aurait de quoi, concernant sa personne, atteindre assez vite ses propres objectifs...au-delà d'une victoire qui lui tenait bien sûr à coeur.

Combien cet engin pourrait-il coûter à l'unité ? Le Dévanorien n'était pas encore capable, ne fut-ce que de lui donner un estimation, mais le Seigneur n'en avait cure ; il ne s'inquiétait pas spécialement pour cela ; le Nouvel Ordre avait des moyens conséquents. Alors, il stoppa net le pas. Exact, ils avaient suffisamment de crédits pour entretenir une petite flotte, qui avait grossi récemment, dans des proportions importantes. Ce n'était pas très impressionnant, et il n'y aurait guère, avec ces moyens, de quoi conquérir la Galaxie, non...non, mais c'était assez pour assurer à leurs territoires une défense dense et acharnée. Et il y avait certainement aussi de quoi, à terme, lorsque l'heure serait venue, reprendre Korriban...

Tout à ses réflexions, le Seigneur Sith ne se rendit pas compte qu'il s'était "égaré". Oh, non pas qu'il s'était réellement perdu, au point de ne plus pouvoir retrouver son chemin, mais il s'était aventuré sans s'en rendre compte dans un ancien sentier qui n'était pratiquement plus emprunté par qui que ce fut. Il ne réalisa qu'après quelques minutes rêveuses et pensives qu'il s'était trompé de chemin au carrefour, et faillit revenir sur ses pas, lorsqu'il sentit quelque chose d'étrange. Une oscillation infime, quelque part dans la nature. S'arrêtant de nouveau, figé et tendu, il sortit brusquement du bien-être de sa méditation, pour dresser son esprit et ses sens, alertes. Que se passait-il ? Attentif à bien écouter les échos de ce minuscule tremblement qui se répercutait de loin en loin, à bien discerner ce qui était à l'origine de cette faible rumeur, il reprit sa marche.

La main posée sur la garde de son sabre, il avança lentement dans le canyon, avec précaution. De quoi s'agissait-il ? Il lui vint vite à l'esprit qu'il se pouvait qu'on lui tendit une embuscade. Que l'on exerce au sein de la Force un petit tremblement à son approche, pour attirer son attention, et frapper par surprise. Sur ses gardes, il parcourut quelques mètres, puis ce à quoi il s'attendait se produisit : le petit trouble gagnait en ampleur au fil de sa marche. Saisissant lentement son arme, il choisit de ne pas l'allumer encore. Après tout, peut-être s'agissait-il d'autre chose, et, pourquoi pas, d'un novice blessé, ou d'un de ces fous qui, ravagés par des énergies qu'il n'avaient pas su maîtriser, erraient dans la nature, âmes en peine de la Force. Stoppant à nouveau sa marche, dubitatif, il attendit un temps...puis, tandis que le vacillement s'évanouissait peu à peu, pour s'estomper finalement totalement, il haussa les épaules, grimaçant légèrement. Puis, il rebroussa chemin. Peine perdue, se dit-il. Ou presque.

En effet, soudainement, le plasma rouge de sa lame crépita, presque malgré lui, comme par réflexe ou par inadvertance. Une demi-seconde plus tard, il s'en servait pour parer un puissant coup porté sur sa droite à hauteur de sa tempe. Rageusement, il exerça une poussée sur son adversaire pour le propulser contre la paroi de la falaise, mais celui-ci se dégagea à temps en pivotant sur lui-même, pour asséner un nouveau coup horizontal, qui eut pu le couper en deux. Sautant à temps, le Sith exerça une Pousée de Force qui propulsa son agresseur quelques mètres plus loin. S'étant mis en garde à temps, l'avant bras gauche tendu en équerre à hauteur du visage, ce dernier put limiter l'effet de cette technique de base. Il ne s'attendait pas à un miracle : quiconque s'avisait d'attaquer un Seigneur Sith par surprise savait ce qu'il faisait, et ce n'était pas à la portée de tout le monde : l'assassin était doué. Le temps qu'il se rétablisse, tandis qu'il lui fonçait dessus, Anachor put détailler brièvement le profil de son adversaire.

Une idée lumineuse ( ou pas...)  File.php?avatar=2122_1409071532


Plus grand que lui, plus fin, plus élancé, le tueur encapuchonné ne montrait rien de son visage, évidemment. Ce qui était curieux, c'est que le profil même de son visage ne lui parvenait pas ; il était vrai que la nuit avait d'or et déjà étendu son voile ténébreux ; mais le Sith pouvait voir qu'il y avait là quelque chose de véritablement étrange, anormal : c'était comme si de profondes ténèbres recouvraient l'intérieur de la capuche du sicaire. Après tout, se dit-il, il sera bien temps de pénétrer ce mystère une fois que je l'aurais tué. Échangeant quelques moulinets avec son adversaire armé d'une lame de cortose, il passa soudain à un autre style, et, après trois feintes latérales, multipliant de vicieuses attaques d'estoc, qui semblèrent désarçonner un temps son vis-à-vis, l'agresseur parut fatiguer, et être proche de la défaite.

Pas longtemps. Ce dernier riposta soudainement, sans succès d'abord, puis prit un grand risque. Après avoir tenté de dégager sa lame, qui s'était bloquée dans une poussée mutuelle, par un vif coup de bas en haut, il effectua vivement le petit mouvement inverse, pour prendre par surprise Anachor, profitant de la faille qui s'était crée dans sa défense. Ce dernier para à temps, mais le mystérieux assassin put alors lui balayer les jambes de son pied, et faire chuter le Seigneur Sith. Alors qu'il s'apprêtait, exploitant à fond son avantage, à embrocher l'Anzat, celui-ci, furieux de s'être laissé mettre à terre comme un novice, décida de sortir les grands moyens. Ceci n'avait que trop duré.

-Fini de rire,
grogna-t-il entre ses dents. Et, de ses mains tendues, jaillirent de brèves gerbes d'éclairs qui plaquèrent le tueur cinq mètres plus loin, contre l'abrupte paroi rocheuse. Alors que des étincelles bleutées parcouraient son corps, une autre salve d’Éclairs de Force vint lui lécher la chair, plus longue, cette fois-ci. Puis, le Seigneur Sith laissa un temps passer, attendant que son adversaire riposte. Voyant que celui-ci, prostré, n'en faisait rien, il saisit sa vibrolame par télékinésie, et le jeta à sa gauche. Qui es-tu ? Qui t'as envoyé ? Silence de l'énigmatique assassin. Parle ! Quelques secondes passèrent, puis un ricanement rentré vint secouer la carcasse meurtrie. Tu trouves ça drôle ? Furieux, il exerça une faible Etreinte sur son corps, pas assez pour lui causer de grands dommages...mais suffisamment pour qu'un individu lambda, sous le poids de la douleur, révèle son secret. Mais le Sith n'avait pas affaire à un être comme les autres. Il résolut alors de se servir de son sabre pour le brûler légèrement, de façon à lui montrer de quoi il était capable...

Lorsqu'une rafale de lasers rouges vint le frôler de près. Surpris, il encaissa un coup à l'épaule gauche, et, reculant, aperçut avec stupéfaction deux silhouettes au sommet de la falaise, qui, armées de pistolets blasters à cadence rapide, le mitraillèrent sans trêve. Usant de sa connaissance du Djem So pour parer les coups, sans parvenir à les renvoyer à aux envoyeurs, il usa en même temps de la Force, malgré la douleur lancinante due à sa blessure, pour, du bras gauche, faire léviter l'arme de cortose, et la tenir à distance de son premier adversaire. La situation se retournait totalement, et devenait même critique...lorsque des coups, provenant de la droite des deux nouveaux venus, claquèrent dans la nuit. D'autres traits rouges fusèrent. On venait à son aide. Une patrouille Sith, sans doute. Les deux individus s'envolèrent alors, de fines flammes bleutées provenant de derrière leur dos les propulsant dans les airs. A une vitesse folle, ils s'éclipsèrent. Grognant, Anachor jeta un coup d'oeil à son premier attaquant. Ce dernier ricanait encore.

-Par le diable, qui es-tu ?

-Oh, mais on se connait. C'était une voix de femme. Interloqué, l'Anzat vit alors la tueuse s'élever à son tour à plusieurs mètres du sol. Son jetpack, un rien abîmé par les heurts contre la roche, parvenait néanmoins à remplir convenablement son office. A bientôt, dit-elle dans un souffle. Puis elle s'en fut.

Anachor resta coi, fixant simplement les trois silhouettes qui, comme des oiseaux de proie, s'éclipsaient dans la nuit. Très vite réduites à l'état de petits points noirs à peines visibles au clair de lune, il sortit de sa contemplation par des voix familières. Abaissant les yeux vers le sommet de la falaise, il y vit alors l'escouade à laquelle il devait une fière chandelle. Le sous-officier Sith l'apostrophait.

-Qui va là ?
-Le Seigneur Anachor !
-C'est vous, Excellence ! Vous n'avez rien ?
-Ca va. J'ai été touché, mais ça ira, je suis à peine éraflé.
-Nous vous accompagnons à l'Académie.


Un puissant Saut de Force lui permit de les rejoindre immédiatement. Il résulta de la conversation qu'il eut avec le sergent que la patrouille de nuit qu'ils constituaient avait entendu des coups de feu non loin, et était accourue, mais après un temps de stupeur, seulement, que le Sith comprit très bien. En effet, il n'y avait pas de nouveaux venus sur la planète selon leur connaissance, et Ziost n'était pas exactement ce que l'on pouvait appeler une zone touristique où l'on allait et venait à sa guise. Ces assassins étaient évidemment sur le monde depuis un bout de temps, de toute évidence. L'Anzat, pour sa part, retomba bien vite dans le silence pensif qu'on lui connaissait.

En arrivant à l'Académie du Nouvel Ordre, perplexe, il ne put s'empêcher d'exprimer par une moue de nervosité mécontente le trouble qui l'agitait. A priori, son adversaire le connaissait. Avait-elle prétendu le connaître pour le troubler, ou était-ce la vérité ? Il ne se souvenait pas d'avoir suscité l'ire et l'envie de vengeance d'une femme en particulier. Cela n'avait pas de sens. Qui cela pouvait-il être ? Pour l'heure, il était un rien exténué. La patrouille partit faire son rapport sur le champ, et, tandis qu'il la saluait en s'éloignant vers ses quartiers, il résolut d'abandonner pour l'heure cette question, et de parer au plus pressé ; par comlink, il contacta toute son équipe, ainsi que son agent situé dans les Archives, et les invita à le rejoindre. Quelque chose clochait. Et quelque chose ( la Force, peut-être ? ) lui disait que ses ennuis ne faisaient que commencer.
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MessageSujet: Re: Une idée lumineuse ( ou pas...)    Une idée lumineuse ( ou pas...)  Icon_minitimeJeu 12 Mar - 12:05

Le lendemain, dans les niveaux inférieurs de l'Académie...


-Vous savez que je suis on ne peut plus désireux de vous être utile, Mon Seigneur, mais je crains en l'occurrence de ne pouvoir vous être d'aucun secours. Ce que vous cherchez se trouve peut-être quelque part sur Ziost, mais en aucun cas dans mes archives.


Le Seigneur Sith, nerveux, tapota doucement sur le rebord du luxueux meuble en bois de Kashyyyk soutenant la table qui les séparait. Du bout des doigts, il caressa doucement les gravures qui y avaient été appliquées, appréciant le relief délicat de l'objet brun. Son vis-à-vis, l'archiviste Eloys Zehk, ne lui donnait guère satisfaction, mais il s'y était attendu. Qui ne risque rien n'a rien, se disait-il pour se consoler de faire chou blanc. La nouvelle de l'attentat qui l'avait visé n'avait pas encore fait le tour de l'Académie, mais il entendant déjà les murmures. Lui qui avait jusque là tout fait pour se tenir à l'abri des regards et des propos de toutes sortes était bien servi.

Ziost, comme Dromund Kaas, était une planète où tout le monde intriguait et complotait contre tout le monde ; encore n'était-ce pas la complexité tortueuse du Sénat et de ses concertations en catimini, et autres coups bas vicieux...d'une certaine manière, c'était cependant pire. Car les fauves qui rôdaient dans l'Espace Sith en quête du pouvoirs et des faveurs du Seigneur Noir étaient bien plus redoutables que de simples politiciens, et lorsqu'ils résolvaient de devenir l'ennemi de quelqu'un, ils savaient mettre en branle des instruments encore plus redoutables et cruels que ceux utilisés par la moyenne des représentants de la Fédération Galactique au gigantesque cénacle de Coruscant.

La tentative de meurtre dont il avait fait l'objet ne manquerait certainement pas de faire des gorges chaudes ; tout conséquent et respecté qu'il était, il savait pertinemment que l'on jaserait à son propos. Il n'était pas très reluisant, pour un Seigneur Sith, d'avoir failli être abattu par seulement trois assassins, et surtout de s'être laissé prendre par surprise par un aussi petit nombre. Se faire piéger dans un canyon était une erreur que même un novice n'aurait pas osé commettre. Se croyant en sécurité si proche de l'Acadmie, l'Anzat n'avait certes pas compté sur l'audace de ses agresseurs.

Ces événements tout frais ne l'arrangeaient certes pas. Il était de mauvaise augure d'être remarqué sur Ziost. Pour montrer qu'il n'avait pas peur, il avait réduit sa garde, et se montrait ostensiblement sans protection rapprochée, parcourant la surface compliquée de l'ancienne capitale avec encore plus d'agitation qu'à l'accoutumée. Mais il savait très bien que ce n'était pas le reproche que la plupart lui feraient : on connaissait sa capacité à s'exposer, et ses états de services étaient honorables. Non, le risque qu'il courait, était bien plus grave : celui de passer pour un imbécile.

C'était une pensée particulièrement amère pour un tel rationaliste, un érudit de premier plan, que de songer qu'il était en train de prêter le flanc à des attaques douloureusement ironiques : un homme qui insistait tant sur la valeur de l'action prudente et réfléchie qui manquait de trépasser comme un débutant, qui venait de passer à deux doigts d'une mort stupide et déshonorante. Il ne pouvait se le permettre. On avait le droit, sous la férule de Darth Trazyn, de rentrer bredouille et vaincu d'une mission : mais se montrer étourdi, imprudent, et baisser sa garde, était intolérable. C'était une situation de faiblesse dont ses ennemis et rivaux ne manquerait pas de profiter ; il comptait sur eux pour l'exploiter au maximum.

C'était d'autant plus délicat que dans ce Secteur, il était déjà difficile de savoir qui étaient vos véritables ennemis et rivaux, puisque la plupart l'étaient en secret ; il savait n'avoir aucun ami en ces lieux. Même l'alliance conclue avec les Sith Akestès et Zehk ne durerait que tant qu'il saurait montrer qu'il était un collaborateur avec qui l'on devait compter. Or, il craignait précisément que l'archiviste de l'Académie de Zioest, avisé de l'incident de la veille, ait déjà décidé de prendre ses distances. Empêtré dans une alliance complexe, n'était-il pas tentant de prendre du champ, et d'examiner si il n'était plus opportun de trancher certains liens qui pourraient à terme se montrer des entraves ?

C'était bien à cela qu'il pensait, en examinant soigneusement le Corellien. A quoi pouvait-il bien penser ? Il lui fallait se rattraper, et faire d'une pierre deux coups : faire fi de l'incident, pour, tout de suite après, se couvrir de gloire en étant le promoteur d'un projet qui augurait de brillants succès pour le Nouvel Ordre Sith. C'était bien à cela qu'il s'attelait. Il n'avait pas oublié, avec touts ces événements, le prototype de son partenaire Rhan Try. Le VF-1000 "Frelon" faisait bien l'objet des pensées du Seigneur Anachor. Si il s'avérait que l'engin pouvait tenir ses promesses, si vraiment il s'agissait d'un concept révolutionnaire, alors il lui fallait à tout prix le défendre et l'imposer à ses pairs du Conseil Noir, puis à Darth Trazyn, et par conséquent, à tous les Sith. Mais était-ce bien sûr ?

C'était la raison de sa visite matinale à l'archiviste Zehk. Il voulait savoir quels étaient les antécédents répertoriés de vaisseaux de ce type, ou se rapprochant de ce type de concept. Quand, combien, durée de vie, efficacité au combat ? Mais, en dépit du passé turbulent et guerrier des Sith, rien n'était disponible. Il ne s'agissait pas d'une bibliothèque militaire : les archives contenaient surtout des holocrons, et avaient pour vocation de permettre avant tout le renforcement des talents des disciples. Rien s'en rapprochant concernant les sommaires listes de matériels des Empires, ni quoi que ce fut de similaire par la suite...pour l'instant, il faisait fausse route. Il était de son devoir de se rattraper.

-Connaissez-vous quelqu'un qui pourrait appuyer ce projet ?
-Je ne peux vous donner d'emblée une réponse pertinente. Il faudra que je sollicite mes contacts ; je ne siège pas au Conseil Noir, vous le savez.
-Vous y avez vos entrées.
-Mes antennes,
précisa Zehk. L'homme empêtré dans ses draperies luxueuses que l'on connaissait sur Ziost avait troqué ses ricanements nerveux et sa préciosité guindée et courtoise, pour parler d'un ton net, froid et précis. Professionnel jusqu'au bout des ongles. On sentait avoir affaire d'avantage à un espion et à une araignée tissant sa toile, bref, à un authentique homme de l'ombre, qu'à un "modeste" érudit, quoiqu'il le fut également. Même si ses connaissances étaient encyclopédiques, son talent pour l'intrigue et son goût de la manœuvre silencieuse étaient encore plus considérables, et c'étaient bien ces compétences qui lui avaient valu ce poste avantageux. Je peux bien sûr leur demander des réponses à la fois rapides et précises...mais ça ne se fera pas tout seul, ni sans garanties, je le crains. L'Anzat, excédé, se contint et soupira. Soit, combien ? Ricanement feutré, mais sinistre, du Corellien. Il ne s'agit pas d'argent. L'air on ne peut plus sérieux, il s'apppuya sur ses coudes posés sur la table de marbre, et se pencha vers Anachor. Je souhaite bien plus.


Suspens de la conversation, qui devenait un rien tendue. Anachor ne s'attendait guère à ce qu'Eloys Zehk formula des requêtes, presque des exigences, sur ce ton. Il l'avait toujours reconnu comme son supérieur, mais présentement, la situation était en train de varier, pour devenir une négociation menée entre deux égaux. Cela ne plaisait pas au Seigneur Sith, qui ravalait sa colère du mieux qu'il pouvait. Il était en situation de faiblesse, et son précieux, trop précieux contact des archives en profitait ostensiblement. Une mise en garde, bien sûr. Zehk redoutait l'Anzat. Il voulait, aussi, bien lui faire comprendre qu'il n'avait pas affaire à un faible, et qu'il marchait sur des oeufs avec lui.

Question de prudence. S'était-il montré trop impérieux lors de leurs précédentes entrevues ? Anachor n'avait pas cette impression...mais qui pouvait bien dire ce qu'il se tramait dans la tête d'un Sith, à fortiori d'un qui eut l'intelligence et l'envergure de cet homme discret, feutré, mais d'autant plus redoutable ? Il était encore plus imprévisible que les autres, et Vhym ne l'ignorait pas. Aussi, résolut-il de complaire à son énigmatique interlocuteur.

-Soit. Quoi donc ?
-Voilà la situation : j'ai envoyé un de mes indicateurs vérifier plus avant les informations qu'il m'avait rapporté, concernant un complot qui se tramerait contre le Seigneur Noir. Ici même, sur ce monde. Quelque part dans les ruines de l'ancien complexe religieux, celui du Premier Empire. Les intrigants se terreraient dans ce lieu maudit, d'après lui...mais c'est tellement énorme que je peine à y croire, et craint qu'on ne cherche à m'intoxiquer. Ce serait un piège que ça ne me surprendrait pas.
-Et vous comptez sur moi pour tirer tout ça au clair,
répliqua dans un souffle l'Anzat, en pleine fureur froide.
-Il faut bien que quelqu'un de compétent et de débrouillard se charge de cette affaire. Pour peu que nous attendions trop longtemps, mon agent parlera, et alors qui sait ce qu'il dira...il m'est précieux, c'est un de mes plus anciens contacts. Si ce Togruta se montre trop bavard, je me ferais des ennemis supplémentaires sans savoir de qui il s'agit, et vous de même, par ricochet.
-J'entends bien. Et si jamais cette histoire de complot s'avérait être une réalité...
-Alors, j'ose espérer que le Seigneur Noir sera conscient qu'il a de nombreux soutiens parmi la Sith, et qu'il saura distinguer ses loyaux serviteurs des traîtres perfides,
dit sobrement Zehk. L'Anzat sourit. Voilà qui était une façon subtile de montrer que l'archiviste était réellement un atout précieux, et que si lui serait avisé de ne pas l'oublier, d'autres le seraient également d'en prendre d'avantage conscience. Je pense qu'une question peut être étudiée : celle de la comptabilité de mes fonctions présentes-
-Avec un siège au Conseil Noir, sans l'ombre d'un doute ?


Le Corellien vêtu de pourpre sourit éloquemment. Ricanement d'Anachor. Il hocha la tête en guise d'assentiment.

-Il va de soi que si cela advenait, je ne manquerais pas d'apprécier et de faire connaître les multiples qualités du...comment, déjà ?
-Du VF-1000 "Frelon",
hoqueta l'Anzat entre deux rires rentrés et sifflants. Celui-là n'en manquait pas une de faire sentir à quel point il était plus qu'un atout : une puissance à lui tout seul. A bien des égards, ils se ressemblaient, le savaient, et ne manquaient pas d'en tirer à la fois une source d'instruction et d'examen, une occasion de flatter leur orgueil, et une profonde complicité. Le marché venait d'être tacitement conclu. Mais tout restait à faire.
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Une idée lumineuse ( ou pas...)
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