L'holocron piégé [PV Ith Ratr']

 « Je vois. En effet, je me pose des questions sur ce concurrent, mais je doute qu'il s'agisse d'un Jedi. Après tout, si j'ai entendu parler de l'holocron, c'est bien par l'intermédiaire d'un Sith. Je doute qu'un représentant du Côté Lumineux chercherait ainsi à risquer sa peau, à s'abaisser aux désirs d'un homme comme le Fourgue, pour récupérer un artefact qui ne concerne probablement pas sa philosophie. Mais vous soulevez une question intéressante, et il ne faut pas écarter l'éventualité de voir ce type d'adversaire surgir. Quant à l'idée de me séparer de vous, je n'en sais rien. Je pourrais garder contact avec vous, vous semblez prometteur. Je pourrais même être possiblement encline à faire votre avancement, jeune Guerrier. »

Elle avait accentué le dernier mot, afin de le teinter d'un espoir. Après tout, l'aide qu'apportait l'apprenti n'était pas négligeable, et par conséquent elle ne voyait pas de problème à ce qu'il obtienne un peu d'avancement. D'autant que cela le responsabiliserait davantage, il serait bien obligé d'assumer son nouveau rang sous peine de se voir éliminer. Ainsi fonctionnaient les Sith. Et elle, Talya, ne voyait pas en quoi cela pourrait gêner Singheb. Après tout, il était très débrouillard et avait un talent certain pour rester à sa place tout en prenant des initiatives. Un don rare. Que la Dame souhaiterait bien pour Eilinel.

Elle s'en voulut aussitôt de penser à son apprentie, et se mura donc dans le silence jusqu'à ce qu'ils arrivent chez le Fourgue. Un Jedi était venu ! Bon sang, mais comment c'était possible ? Le Temple ne se trouvait pas sur Coruscant, plus depuis très longtemps, il n'y avait qu'une sorte d'ambassade. Et la raison de sa présence inquiétait grandement la Sith. Eilinel est capable de se défendre. Elle saura patienter et faire preuve d'intelligence en attendant mon retour. Mais est-ce qu'il y a vraiment un danger ? Ou est-ce que le danger est déjà tombé ? Je dois rentrer au plus vite, mais cet holocron est trop important. Cruel dilemme, mais elle ne pouvait pas renoncer maintenant. Elle en avait déjà trop fait, et allait toujours jusqu'au bout. Elle se força à la patience, comme d'habitude. Bien que pour cette chasse à l'artefact, elle donnait volontairement une image impatiente d'elle-même.

Ils pénétrèrent finalement dans l'antre du Fourgue. Comme la fois d'avant, il leur fallut passer outre un homme de main patibulaire avant de pouvoir parler au receleur en personne. Cependant, il était cette fois seul, et sa femme n'était pas présente. Talya décida de prendre les choses en main pour le coup. Encore une fois, une démonstration d'impatience pour fausser la réalité.

 « Tiens tiens, mais c'est madame Zakeyna ! Vous revenez avec ce qui m'est du ? »

 « Effectivement, Fourgue. Voici le contrat, qui vous sera avantageux tout comme il le sera à Erniak et sa fille. Pas de faux semblant, désormais. Dîtes-nous comment nous procurer l'artefact. Je suppose que vous ne l'avez pas sur vous ? »

Le Fourgue sembla soudainement un petit peu gêné. La Sith fronça les sourcils, plaçant les mains sur ses hanches. Pourquoi sentait-elle qu'elle n'aimerait pas la suite ?

 « Ah oui, l'holocron. Il y a un petit souci. Rien à voir avec le contrat, je constate qu'il est parfaitement adapté, je n'aurais même pas à renégocier. Félicitations pour ça, d'ailleurs. Non, en fait, le truc c'est que... votre concurrent vous a devancé. Il est déjà en route pour le lieu où se trouve l'objet. C'est très difficile pour moi de l'admettre, mais il risque de l'avoir avant vous. Cela dit, je tiens à ce qu'on reste en bons termes. Chook ? Donne-leur l'adresse. »

Le Fourgue se leva et disparut rapidement, probablement par peur que les Sith décident de lui faire la peau. Talya maîtrisait sa colère, Singheb aussi apparemment. Parfait. Il fallait la contenir pour le moment où viendrez la confrontation. Le dénommé Chook, un Rodien, leur donna l'adresse comme prévu, puis s'en alla aussi. La Dame fit signe à l'apprenti de la suivre, et ils ne prirent connaissance du lieu qu'une fois sortis. Sauf que pour elle, ça ne signifiait rien. Pourquoi un tel lieu ?

 « Casino Jokarys, demandez le coffre B89. Bon sang il va falloir aller dans un tel lieu... Vous savez où c'est ? »

Durant tout le trajet vers le casino, et même à leur arrivée, Talya réfléchissait à ce que l'apprenti lui avait révélé. Elle était d'accord sur le fait que ça sentait le piège. Il ne l'avait pas dit comme ça, mais ce n'était pas très éloigné de ce qu'il pensait, du moins le supposait-elle. Elle, en tout cas, pensait à un éventuel traquenard monté par leur concurrent inconnu, la prudence devenant donc de mise. D'autant que, comme elle put le constater, la sécurité du casino pouvait poser problème en cas d'affrontement. Qui soutiendraient-ils ? Ou bien même pire, chercheraient-ils à ne pas prendre parti et tirer sur les deux camps ? Cette dernière hypothèse était plus probable, mais encore une fois, une voix dans sa tête lui disait d'être prudente.

Deuxième niveau, au fond à droite. Le regard de la Sith alla donc vers cette direction. Mais d'ici, il était impossible de distinguer exactement vers où le couloir menait. Car comme elle put le constater lorsqu'ils montèrent l'escalier menant au second niveau, il y avait un couloir qui partait sur la droite, et un autre sur la gauche. Les coffres « B » étaient sur la droite, bien sur, et par conséquent le duo s'avança. Fait surprenant, la sécurité y était peu présente. La Dame fronça les sourcils, se demandant quel piège se déclencherait en cas d'incident. La Force l'aida à sonder les lieux, mais elle ne découvrit rien. Aucun être vivant ne se cachait ici. Il n'y avait que deux droïdes de combat, des modèles légers, qui patrouillaient.

 « Soyons prudents. Restez derrière moi. » dit-elle doucement.

Il ne servait à rien d'élever la voix. Ils avancèrent, d'un pas vif mais calculé. Au moindre signe de danger, tout deux s'arrêteraient. Mais rien ne vint, ni de la part des droïdes, ni de la part d'un éventuel employé du casino. Pourquoi régnait-il une telle tension dans l'atmosphère alors ? Il y avait quelque chose, ici, mais cela n'avait pas d'autre cause que le fait d'être dans un casino, où des milliers de personnes, voir davantage, perdaient et gagnaient des fortunes chaque jour. Chose que ne ferait jamais Talya. Encore heureux, à vrai dire. Même dans l'éventualité où elle cesserait d'être une utilisatrice de la Force, elle resterait probablement une simple avocate. Pensées stupide,s tu te déconcentres !

Et pour cause, ils étaient arrivés. Le coffre B89 se trouvait juste devant eux, et la porte était ouverte. Un droïde de garde se trouvait là, tandis qu'à l'intérieur se trouvaient deux hommes. L'un était en uniforme, probablement donc le gestionnaire de cette section du casino. L'autre, en revanche, n'était clairement pas un employé. Il portait une armure grossière, sans pour autant avoir un casque. Dans son dos était accroché un fusil de précision, un gros calibre, tandis qu'un pistolet tout aussi redoutable se trouvait à sa hanche gauche. Et il tenait à la main l'holocron Sith, qui luisait doucement d'un éclat rouge sombre. Talya fit signe à Singheb de rester en arrière, et elle s'avança de trois pas. Trois pas calculés avec soin.

 « Lâchez immédiatement cet artefact. Il me revient. »

L'individu étranger se retourna, une expression de contrariété passant sur son visage. L'employé du casino, pris par une forte poussée d'intelligence, s'en alla en courant. Il sentait visiblement que la suite n'allait pas lui plaire. Dans la Force, Talya sentait grandir sa colère. Et cela nourrissait sa puissance.

 « Ah, la concurrence. Madame Zakeyna je suppose ? Si vous voulez l'artefact, on peut sûrement s'arranger. Je suis censé l'apporter à mon commanditaire pour la modique somme de cinquante mille crédits. Si vous payez, je pense qu'il est possible de... »

 « Nous savons tout deux que je n'ai pas cet argent. Dernier avertissement, donnez-moi...l'artefact. »

Tout se passa très vite. Dans la Force, l'intention du mercenaire fut claire comme du cristal, et la Dame n'eut donc aucune difficulté à frapper la première. D'un geste de la main, elle envoya son adversaire contre le mur du fond, où il alla s'écraser en poussant une exclamation de surprise et de douleur. L'artefact tomba au sol, toujours luisant de manière sinistre. Sauf qu'elle ne pouvait pas le récupérer, car dans le même temps, le droïde de garde décida de se mêler au combat. Il pivota, brandissant son arme et tirant une rafale vers Talya. Laquelle venait de sortir son sabre laser, qu'elle fit tournoyer comme une roue dans un vrombissement. Les tirs furent renvoyés, éliminant le droïde.

 « Prenez l'artefact, et sortez votre arme. Nous partons. »

L'arme activée à la main, Talya prit la tête, se dirigeant d'un pas vif et déterminé dans le couloir. Sa colère nourrissait ses pouvoirs, augmentant sa puissance. Elle puisait dans cette émotion. Elle s'en servait pour alimenter le Côté Obscur. Ainsi que pour éliminer sans difficulté les deux autres droïdes de garde. L'alarme se mit alors à retentir dans l'ensemble du casino.

 « On ne s'arrête pas. Et on élimine tout ce qui vient dessus. Je ne pense pas que l'on reviendra sur Nar'Shaddaa, de toute façon. »

Cette façon de faire, brutale et irréfléchie, ne lui ressemblait pas. Elle avait l'habitude de se montrer patiente. Mais encore une fois, la situation exigeait de changer, pour sa propre sécurité et aussi parce que l'artefact était aux mains de l'apprenti. Il fallait qu'elle se montre assez puissante pour intimider le jeune homme. Dans sa tête, ce ne serait pas trop difficile. Restez à voir si ce serait une arrogance mal placée ou non.

Talya attendit, patienta longuement. Elle attendit que l'apprenti termine ce qu'il avait à dire. Il n'avait pas tort, quelque part. Et elle le savait pertinemment. Il n'y avait qu'une seule issue dans ce casino, conçu précisément pour que tous les clients et employés partent par le même lieu. La Sith se savait assez puissante pour terrasser ses ennemis, mais elle préférait éviter d'en faire trop. Après tout, il n'y avait pas d'ennemi assez dangereux pour l'inquiéter. Néanmoins, le surnombre ne pouvait que al mener à sa perte, car elle ne pouvait pas puiser dans sa colère éternellement. A un moment ou à un autre, cela lui ferait défaut et elle serait prise ou tuée. Elle ne le souhaitait pas.

Un duo de droïde s'approcha, faisant feu sur les Sith. Talya dévia les tirs, les renvoyant plutôt que de tenter d'aller au contact. Un instant plus tard, les machines étaient éliminées, mais le problème était loin d'être résolu. Elle se repassa mentalement les paroles de Singheb en tête, ne sachant pas quoi y répondre. Dans son désir de paraître moins patiente qu'elle ne l'était, elle en avait trop fait et avait failli les mener à leur perte. Et il y avait aussi autre chose qui retenait l'attention de la Dame : l'apprenti avait l'holocron. Aussi étrange que cela paraisse, elle s'en inquiétait davantage que de sa propre sécurité. Ce truc avait intérêt à posséder quelque chose de valeur en son sein, sinon elle se serait donnée tout ce mal pour rien.

 « Je ne vous laisserais pas cet artefact, fille de Bantha ! »

La voix provenait du couloir derrière eux. Il s'agissait du mercenaire / chasseur de primes, lequel se mit à tirer à répétition sur Singheb. Talya se plaça devant lui d'un bond, renvoyant les tirs et esquivant d'autres. En Soresu, et bien qu'elle ne soit pas spécialement efficace avec ce style, elle saurait leur faire gagner du temps. Elle n'avait pas le choix, il fallait reculer. Et pour cela, se rendre dans la salle principale du casino.

 « Très bien, apprenti. Derrière-moi ! Et ne nous faites pas tuer, on va l'attirer dans la foule. »

Une minute s'écoula ainsi, tandis que la Dame commençait à épuiser ses réserves. Elle se savait sur le point de craquer, la première erreur pouvait surgir à tout instant. Par chance, ils atteignirent enfin après avoir reculés le hall principal, où se trouvaient une foule nombreuse, intriguée et apeurée par les échanges de tirs. Quatre droïdes arrivèrent, et Talya crut que c'était fini. Mais ils ne firent pas feu vers elle, ils visèrent le mercenaire. Lequel abandonna sa cible pour éliminer les gêneurs.

 « Affaire privée, les robots ! Dégagez de là ! »

 « Avec moi ! » s'écria Talya à l'intention de l'apprenti.

Ils plongèrent dans la foule ensemble, se protégeant ainsi du mieux qu'ils le pouvaient. Désactivant son arme, la Dame espérait également que leur ennemi ne prendrait pas le risque de tuer sur des civils, se contentant de massacrer la sécurité. De toutes parts, cette dernière se manifestait. Des droïdes surgissaient, des employés organiques également. La foule commençait à s'écarter également, soit en direction des taxis soit vers l'intérieur du casino. Jusqu'ici, le plan de Singheb semblait vouloir fonctionner car le casino identifiait leur concurrent comme la véritable menace. Mais ils n'étaient pas encore tirés d'affaire, car il allait falloir réussir à atteindre un taxi. Ou à en voler un. Elle lui jeta un coup d’œil, sa colère retombant peu à peu. Elle était cependant épuisée. S'efforçant de ne pas le montrer, elle indiqua du doigt la sortie, qui se trouvait à une trentaine de mètres, puis mima le geste de s'y rendre discrètement. Les échanges de tir, dans leur dos, semblaient s'être tus. Le mercenaire avait-il été maîtrisé ou était-il mort ? Ou bien toute la sécurité était-elle à terre ?

Talya marqua une pause avant de répondre. Après ce qu'il venait de se passer, elle avait besoin de retrouver son calme coutumier. Les épreuves étaient terminées, l'holocron était à eux. Enfin, pour l'instant, il était dans les mains de l'apprenti, Singheb, mais il ne faudrait pas longtemps pour qu'elle mette la main dessus. Après tout, elle était la Dame Sith, et lui n'avait pas son mot à dire. Si elle désirait prendre l’artefact et l'emporter, elle en avait tout à fait le droit et ce n'était pas sa puissance dérisoire qui allait l'en empêcher. Cela dit... Peut-être ferait-elle mieux de garder quelque chose, en ce qui concernait le jeune homme. Lui confier de quoi la contacter peut-être ? Ce n'était pas une si mauvaise idée que ça, maintenant qu'elle y réfléchissait. Officiellement, elle n'avait pas d'apprentie, Eilinel n'étant pas connue en dehors de Coruscant. Avoir Singheb, discrètement, sous le coude, c'était un plus non négligeable. Même s'il allait falloir éviter de lui laisser trop d'indépendance.

Elle regarda autour d'elle, ne voyant personne ou rien qui ne puisse la gêner. Tant mieux. Elle tourna son visage encapuchonné vers l'apprenti, se mettant donc à parler d'une voix tout à fait sérieuse. L'heure n'était plus aux problèmes, désormais elle commandait.

 « Belle manœuvre, apprenti. Mais désormais, nous sommes à l'abri. Et je pense donc que nos chemins peuvent se séparer. L'holocron, je vous prie. » déclara-t-elle en tendant la main.

Il le lui tendit, pratiquement à bout de bras, obligeant la Dame à s'avance pour le récupérer. Un instant, elle crut qu'il allait tenter une manœuvre, mais il n'en fit rien et se contenta de lui laisser l'artefact.

 « Nous ne devrions pas rentrer à l'Académie ensemble ? »

 « Non. Mais vous n'allez pas y rentrer sans rien, Singheb. Vous m'avez été d'une très grande aide, et je vous en remercie. Peu d'apprentis, ou même de guerriers, auraient réussi à en faire autant, et vous avez mon respect pour cela. Quand vous serez de retour sur Dromund Kaas, dîtes bien à votre maître que je vous recommande personnellement pour des tâches importantes. Il en tiendra compte, s'il ne veut pas que je vienne moi-même lui faire comprendre. »

Elle pensa alors à quelque chose. Elle devait lui donner quelque chose pour qu'il puisse la contacter au besoin.

 « Oh, et voici mes coordonnées de comlink. Au cas où vous auriez besoin d'aide, contactez-moi. » ajouta-t-elle en fournissant lesdites coordonnées.

 « Je vous remercie, mais j'ai bien peur que mon maître préfère lire un rapport de votre part, ne serait-ce qu'une simple missive, avant que je me présente devant lui sans vous et sans l'artefact. Il a tendance à être très méfiant envers ses apprentis, de peur que l'on agisse seulement dans le but de les détrôner. Et bien évidemment, n'hésitez pas à me contacter à votre tour si je peux vous être utile. Ca change d'être aux cotés d'une Dame qui vous considère, et c'est bien plus instructif. »

La Dame lui adressa un demi-sourire, pour bien montrer qu'elle avait compris. Désormais, il ne restait rien de plus à faire sur cette planète.

 « Au revoir, jeune apprenti. »

Et elle le planta là, partant d'un pas vif et tentant de dissimuler le mieux possible l'holocron sous sa bure. Le trajet jusqu'au spatioport fut long, mais sans encombre, car elle se servait de la Force pour influencer les événements. Inutile de se retarder plus que nécessaire, elle avait des affaires urgentes à régler. Eilinel, sur Coruscant, avait besoin de son aide. Elle devait également jeter un coup d’œil à l'artefact avant d'arriver dans le territoire de l'AG. Et enfin, pour finir, elle avait besoin d'un peu de repos après ce qu'il s'était passé sur Nar'Shaddaa. Retrouver son calme habituel devenait urgent, car elle sentait encore dans ses veines l'adrénaline du combat au casino. Cela s'estompait, maintenant, mais les quelques effets étaient encore là, prêts à ressurgir en cas de nouvel affrontement.

Une demi-heure plus tard, elle était à bord de son vaisseau, tandis que celui-ci filait à travers l'espace. Il quittait la lune pour se diriger droit vers Coruscant. Le voyage ne durerait pas bien longtemps, même si bien assez pour qu'elle puisse se reposer un peu et examine l'holocron. Se débarrassant de sa bure, elle posa l'holocron dans sa cabine, puis alla consulter ses messages sur son datapad. Il y avait quelque chose, émanant de l'Ordre, concernant la planète nommée Blenjeel. Elle verrait ça plus tard. Elle décida de s'occuper de la relique Sith durement méritée. Sauf qu'elle ne fit pas particulièrement attention à ce que la Force lui disait, gagnée qu'elle était par l'excitation. Elle tenta d'activer l'objet, et sentit aussitôt une intense brûlure dans la main, puis dans le bras. Elle comprit alors, poussant une exclamation de surprise. Une pointe brillante sortait de l'appareil, et un filet de sang coulait de sa main. De toute évidence, un poison faisait effet, car elle sentit son esprit se mettre à défaillir et son bras était paralysé. Elle se força à se mettre en transe, afin de purger les effets du poison grâce à la Force.

Elle retenta l'expérience une heure plus tard, sans succès. Une intense frustration, ainsi qu'une colère qui ne cessait de grimper en flèche, furent ses seules récompenses. L'holocron était vide. Il n'y avait aucune donnée à l'intérieur. Son précédent utilisateur l'avait entièrement vidé, ou n'avait pas eu le temps d'y mettre quoique ce soit. L'artefact vide n'avait donc aucune valeur, et elle s'était donnée tout ce mal pour rien.