Salle du Conseil Jedi

C'est ici que se réunit le Conseil Jedi, formé du Grand Maître de l'Ordre et de quatre Maîtres Jedi. Eux seuls peuvent prendre les décisions relatives à l'Ordre Jedi. C'est donc ici que sont reçus les futurs Novices, que les padawans obtiennent la possibilité de passer les épreuves et que les Maîtres et Grands Maître sont nommés.
C'est une salle spacieuse bien que peu ornée, autour de laquelle sont disposés en cercle les sièges réservés aux Maîtres, et ceux qui viennent pour les consulter s'expriment en son centre tout en restant debout. Les baies vitrées donnent sur l'extérieur et le vide spatial. En cas de combat, des panneaux métalliques blindés viennent recouvrir le verre épais des baies vitrées.

Membres permanents du Conseil Jedi

Grand Maître Jedi (0/1)

Maîtres Jedi (4/4)
Elunia Ombrelune
Exio Breakshield
Ghalya Lÿrargent
Jilano Alhuïn

Espace profond – Coordonnées inconnues – Flotte en exile – Vaisseau présidentiel – Colonial One – 25 Yelona 1080 – 16 heures 45

Les mots frappèrent de plein fouet le Maître Jedi. Voulurent le Frapper, mais glissèrent sur lui comme de l'eau sur un rocher. Jilano était pleinement conscients de l'implication de ces dernières paroles, et il se doutait que le Président ne trouverait pas mieux à faire que le congédier, allant même jusqu'à le traiter d'incapable, ce qui le laissa proprement indifférent. Il fit appeler trois gardes qui entourèrent l'humain, qui se leva doucement.

-Si vous estimez que ma place n'est plus ici, qu'il en soit ainsi. Darth Raug, Sénatrice Ërador; dit-il en saluant chacun d'eux.

Sans attendre de réponse, c'était tout à fait inutile, Jilano quitta la salle entouré par son escorte. Lorsqu'il eut atteint le couloir, il regarda autours de lui, captant le regard du Lieutenant Pudri. Chose inhabituelle, ils trahissait une certaine anxiété.

-Les choses se sont si mal passés?

Le Jedi prit soin de ne pas cacher l'émoi qui l'habitait. S'il se mettait à déclarer publiquement la catastrophe qui venait se produire, la peur qui broyait les passagers exilés atteindrait son paroxysme, ce qui était à éviter. Ce fut donc avec un sourire empreint de calme qu'il s'adressa à l'officier.

-Je ne dirais pas cela, lieutenant. Au contraire.

Sans rien ajouter, il laissa son l'escorte le mener à la petite navette qu'il avait empreinté pour venir. Ce ne fut que lorsque la porte se ferma, laissant quelques minutes de répits et de solitude à Jilano, que ce dernier laissa tomber cet aires faussement serein. Il alla s'asseoir sur l'un des sièges et plaqua ses mains sur son visages. Comment avait-il pu laisser Connor's l'entrainer sur ce débat à la fois cruciale et hors de propos? C'était pour cela qu'ils détestait les politiciens, et le constater n'améliorer pas son morale. Si d'aventure un autre membre du conseil rendait visite au viel homme en délivrant un message identique, Il était quasiment certains que ce dernier acquiescerait avec chaleur et enthousiasme. Mais plus important encore pour Jilano, les Jedi semblaient devenir peu à peu des serviteurs de l'état... Certes, s'allier aux Républicains semblait être la seule solutions envisageable il y à deux ans. La seule chose qui avait échappé au conseil était le prix exorbitant qu'il devait consentir. Désormais, le conseil était à l'écoute du Sénat, non de la Force. Cette situation, pour sensée qu'elle puisse paraître, recelait un danger qui pourrait avoir raison de l'Ordre dans un avenir proche.

-Pilote, dit soudain Jilano, veuillez envoyer un message au centre de contrôle du Somens II. Dites leur que je sollicite une session du conseil immédiatement.

L'heure n'était pas aux tourments, mais à l'action. En dehors de tout ces sombres présages pour les siens, le comité était tout de même parvenu à certains accords. Même si les Jedi n'étaient plus en pouvoir d'apporter leur vote, cette progrès non négligeable augurait un avenir moins houleux. D'abord s'occuper de la situation, et ensuite redéfinir l'Ordre et son allégeance inaliénable à la Force. Jilano espérait seulement que lui et ses paires y parviennent avant que tout ne s'écroule autour d'eux.

Le court trajet toucha finalement à la sa fin. Le Maître se précipita à l'extérieur, répondant à peine aux salutations diverses des Jedi qu'il rencontrait, se contentant de filer vers la salle du conseil. Il fut cependant surpris de n'y trouver personne. Même si la salle était très peu utilisée, son message aurait du suffire à démontrer l'urgence qui le pressait.

La patience est une vertu. Tu dois l'entretenir, car elle montre bien souvent la bonne voie

Le souvenir soudain qui le secoua le fit sourire. Cette phrase, il l'avait entendu pendant presque toute sa période en tant que Padawan. Liara, sa défunte mentor, était parvenue à réprimer son impatience chronique, non sans difficultés. Maintenant qu'il ne restait plus qu'a attendre, il était proprement inutile de s'agitait en vaine réflexions. Jilano décida donc fermer les yeux, se faisant bercé par le silence autours de lui et s'ouvrant à la Force.

Une présence se fit sentir au bout du couloir. Le premier membre du conseil n'allait pas tarder à faire son apparition.

Invité

...Et effectivement, le premier membre fit son entrée. Il s'agissait ni plus ni moins d'Elunia Ombrelune. Connue parmi les siens pour être d'une ponctualité exemplaire, Maître Ombrelune devait par conséquent assumer sa réputation et c'est ce qu'elle fit en pénétrant quelques minutes après avoir reçu le message de Jilano Alhuïn demandant à ce que le Conseil se réunisse au plus vite. Elunia venait tout juste de sortir de sa méditation dans sa cabine, avec le son d'une musique envoûtante, son de flûte et léger tambourin accompagnés par des chants spirituels qui donnaient l'impression de s'élever dans une autre dimension. Le cliquetis de son sabre contre la boucle de sa ceinture retentissait au rythme de ses pas souples et aériens, tandis qu'elle se passait rapidement une main dans son épaisse chevelure acajou. La porte automatique s'ouvrit lorsqu'elle s'approcha et elle découvrit un Jilano droit comme un i au centre de la pièce, les yeux clos et les traits sereins, concentré dans les méandres de la Force. Esquissant un sourire en le contemplant de cette manière, elle s'approcha de lui et posa avec douceur une main sur son épaule, puis scruta attentivement ses traits. A quoi pouvait-il bien penser en cet instant?

« Bonjour, Jilano...Que se passe-t-il ? Vous devriez pourtant être en plein débat avec le Président Connor's, Valenta Eradör et le représentant du Conseil Noir. La réunion avec le Comité s'est-elle mal terminée ? » l'interrogea-t-elle à voix basse.

Aussitôt après avoir prononcé ces paroles, elle se sentit stupide. Cela semblait évident, pourtant, sinon il n'aurait pas convoqué les Maîtres du Conseil aussi prestement. Jilano n'était pas le mieux placé pour traiter des affaires diplomatiques, le Maître Jedi à la dextérité farouche étant plutôt taillé pour l'action et les batailles. Il aurait mieux valu l'envoyer elle, ou encore Exio Breakshield ou Ghalya Lÿrargent... Ils avaient tous leur caractère différent, et leurs aptitudes bien à eux, quoiqu'Elunia se sentait plus proche psychologiquement de celui que l'on nommait le Spectre Blanc. Même lorsque quelque chose la tourmentait, elle savait gérer ses émotions et ne laisser paraître qu'un visage impassible et un ton neutre dans sa voix. Habituée à mesurer ses propos et prendre les personnes délicates avec des pincettes pour ne pas offusquer ces dernières, elle avait davantage la fibre diplomatique que le malheureux Jilano.

« Ne vous en faites pas, nous allons essayer de solutionner ce problème, quel qu'il soit.. Le reste du Conseil ne devrait plus trop tarder à arriver et nous allons pouvoir régler cela. Ne perdez pas espoir, Jilano. Tout va aller pour le mieux. »

* Du moins je l'espère.. Etant donnée la rapidité avec laquelle il nous a convoqués, il a dû en prendre pour son grade* Songea Elunia, contemplant gravement son homologue Jedi.

A son tour, elle vint prendre place sur un siège aux côtés de Jilano et ferma ses yeux noirs pour se plonger dans la Force et patienter le temps que le reste du Conseil ne pénètre à son tour dans la salle attribuée à cet effet. Quelques minutes plus tard, Exio Breakshield pénétra à son tour dans la salle...

Exio était seul dans la salle de méditation. Il avait demandé à l'être afin de se concentrer sur l'Holocron qu'il avait trouvé dans les ruines interdites de l'Archipel Origines de Dantooine. Accroupi sur le sol, il se trouvait en face d'une baie vitrée qui donnait sur l'obscurité infinie de l'Espace. Entre ses deux mains, l'artefact millénaire lévitait par la Force à la hauteur de la poitrine d'Exio. Ses yeux étaient blancs, dénués de pupille et d'iris tandis qu'il communiait avec l'Holocron afin d'extraire les secrets qu'il renfermait. La situation devenait critique et l'heure était venue de prendre des décisions pour garantir la survie des civils présents à bord de la flotte en exil.
Isolés du reste de la galaxie, les survivants de Dantooine avaient choisi de remettre leur sort entre les mains des Jedi. Ils représentaient l'espoir, y compris même pour les Sith envers qui, le Spectre Blanc éprouvait de la rancœur. Cependant, il n'était plus le même depuis son entrée au sein de l'Ordre Jedi. Lui qui au départ nourrissait un désir de vengeance tempéré par les dernières volontés de ses proches, il avait réussi l'exploit de parvenir à la paix et à mettre de côté ses différends personnels avec l'Empire Sith. Le Maître Jedi avait certes, une confiance relative envers les pratiquants du Côté Obscur de la Force, mais il savait pertinemment que la haine mutuelle ne conduirait nulle part ailleurs qu'à la mort de leur civilisation. D'autres part, son entrevue avec Darth Ynox lui confirma que les Sith n'étaient au final, pas si différents du Spectre Blanc. Ils avaient vécu pour la plupart, un passé plus ou moins similaire, empli de peur, de souffrance et de colère. Mais qu’à contrario d'Exio, les Sith avaient choisi d'emprunter un autre chemin: le plus facile.

Exio Breakshield était en état de transe, immobile on pouvait croire qu'il était figé par le froid. Car oui, la salle de méditation était particulièrement froide, le Maître Jedi avait délibérément choisi cette température par choix personnel. Il cherchait Zonama Sekot. L'unique espoir de survie qu'il restait à la flotte en exil afin d'assurer sa survie à long terme et sa cohésion. Nul doute que sans cet espoir, les différents vaisseaux choisiraient de se disperser, ce qui conduirait à une mort certaine des derniers survivants de Dantooine.
Son esprit se mêlait à celui de l'holocron de Lecÿa Cygan, une ancêtre d'Exio qui fut une Jedi ayant vécu à l'époque de la Grande Rébellion menée par Mordred Ërador Ier contre les Yarls et qui avait conduit à la libération de Dantooine.
Cela faisait deux ans maintenant qu'Exio se consacrait trois ou quatre jours entiers par semaine à la recherche de cette planète. Cet Eden perdu à travers l'espace noir et qui brillait au loin comme une étoile. Belle et inaccessible. L'holocron contenait énormément d'informations, codées pour la plupart et qui étaient difficiles à résoudre. De part sa connivence avec le véritable propriétaire de cet holocron, Lecÿa Cygan, Exio Breakshield était bien plus sensible à cet artefact que les autres Jedi. Non pas que les autres soient incapables de l'utiliser et de le sonder, le Spectre Blanc était le plus à même de ressentir chaque donnée de cet artefact à travers chaque cellule de son corps. Mais devant cet ouragan de données, il était particulièrement ardu d'attraper la bonne information. Les données à exploiter étaient bien souvent codées par des énigmes à résoudre, et d'autres codes, chacun différents les uns des autres. Et d'autre part, user de cet artefact réclamait beaucoup de temps et d'énergie. La première fois qu'Exio avait essayé de l'utiliser, il s’était écroulé de fatigue et dans un état de santé des plus préoccupant. En effet, il avait failli tomber dans le coma. Son énergie était totalement drainée par l'usage constant et durable de la Force nécessaire à activer l'holocron. Depuis, il s’était endurci et accoutumé à cet exercice particulier et dangereux pour les non avertis.

Aujourd’hui cela faisait plus de six heures sans interruption qu’Exio était dans cet état de transe. Immobile dans la même position, on pouvait le croire mort. Mais le fait que l’artefact lévite entre ses mains prouvait qu’il était encore en vie. Découvrant et épluchant chaque parcelle d’information, il bloquait. Il n’arrivait pas à atteindre Zonama Sekot. C’était comme chercher un grain de sable dans le désert d’Obilirion. Il fallait qu’il se concentre. Qu’il atteigne cette position. Son esprit était léger, et semblait ne faire qu’un avec l’artefact. Technique dangereuse qui mettait sa propre santé mentale en jeu, mais le risque était à prendre.
Ses mains commencèrent à trembler, parcourus de spasmes incontrôlables. Le corps tout entier d’Exio commençait à frissonner de façon quelques peu inquiétante. Deux petits rubis apparurent au coin de ses yeux immaculés, et tombèrent comme des larmes écarlates le long de ses joues blanches. Soudain ses deux mains saisirent l’holocron. Les yeux du Spectre Blanc se fermèrent.

Flottant à travers les ténèbres, Exio ne savait pas s’il était mort ou toujours en vie, cependant il ne sentait plus son propre corps. Il entendait des voix au loin, deux hommes et une femme. Soudain il rouvrit les yeux, il était là. Dans la neige, devant lui se dressait une petite montagne qu’il avait déjà vue sur Inarhan. Sans doute était-il sur ce continent. Mais que faisait-il ici ? Dantooine était détruite ! Derrière lui se trouvait une plaine de neige qui donnait sur une vaste étendue d’eau. Trois personnages étaient présents. Deux hommes et une femme. Le Spectre Blanc reconnut aisément la femme qui était nulle autre que Lecÿa Cygan. Les deux hommes en revanche étaient de parfaits inconnus. Mais le fait qu’Exio se trouve en présence de son ancêtre suggérait qu’il devait revivre un évènement du passé.

Le premier homme semblait encore jeune, cheveux noirs, yeux marrons. Il avait une barbe de trois jours, le visage plutôt rude. Ses vêtements étaient plutôt esthétiques, bien que le port d’une épée soulignait que cet homme devait être important. L’homme devait avoir dans la trentaine. Un détail attira l’attention d’Exio, en effet, il avait déjà aperçu cette épée quelque part, et elle ressemblait à s’y méprendre à celle du Roi d’Harmonie. La couronne d’argent trônant au sommet de sa tête ne laissait aucun ombre d’un doute quant à son identité : il était Mordred Ërador, premier roi d’Harmonie. L’homme se trouvait derrière Lecÿa et dos à la montagne, l’observant les cheveux blonds de la Jedi. Lecÿa avait dans la quarantaine, son visage était fin et ses yeux de couleur turquoise finirent de convaincre Exio qu’elle était bien son ancêtre. En face d’elle se trouvait un autre homme, chauve bien plus âgé que la Jedi et que Mordred. Son visage était dur et inexpressif, les yeux turquoise également, son visage ressemblait beaucoup à celui de Lecÿa. Sans doute étaient-ils frères et sœur.

Le Spectre Blanc observait la scène, Lecÿa semblait particulièrement énervée et agacée. Foudroyant l’inconnu du regard et sous les yeux impuissants de Mordred, elle lui lança sèchement.

- Laisse-moi passer Saren, les gens doivent savoir.

Le dénommé Saren répondit immédiatement d’une voix des plus calme et sereine. Intimement convaincu de pouvoir convaincre sa soeur.

- Tu sais que je ne peux pas te laisser faire ça Lecÿa. Le sacrifice qui a été fait pour cette paix est trop grand pour que ces vies volées l’aient été en vain.

- Tu t’intéresses tout à coup à leur sort ? Après ton indifférence vis-à-vis de ceux qui sont tombés pour que toi et moi soyons libres ?

Rétorqua agressivement Lecÿa à son propre frère. Saren Cygan laissa planer un moment de silence, soutenant le regard accusateur de sa sœur, avant de déclarer d’un ton inexpressif.

- Tu sais très bien que nous ne pouvions pas faire autrement. Malgré tous mes efforts, je ne peux changer la nature des Jedi et des Sith. Sans ce sacrifice, un nouveau conflit se serait déclaré. Et tu le sais.

- Cette paix… est bâtie sur le sang de millions d’innocents. Tu as laissé Mordred concevoir ce virus tout en sachant pertinemment ce qu’il allait en faire. Tout ça pour nous retenir au piège ici au lieu de libérer nos frères emprisonnés entre les mains des Yarls sur les autres systèmes. Comment oses-tu prétendre être un Jedi et cautionner ses actes ?!

Exio tourna la tête vers Mordred Ërador. Ce dernier était désemparé, apeuré et semblait visiblement éprouver des remords quand à ce qu’il avait fait. Les larmes coulant sur ses joues, il aurait aimé avoir d’autres alternatives, mais de toute évidence, son plan était la seule solution pour éviter un futur conflit entre Sith et Jedi.

- Lecÿa, je suis désolé… Comprends moi s’il te plait… Je t’aime… Pense à notre enfant.

Murmura le Roi d’Harmonie. Mais la Jedi resta sourde aux plaintes de son ancien amant et resta de marbre. Elle continuait de fixer son frère qui ne semblait pas être enclin à le laisser passer. Saren restait impassible et tenait dans sa main un sabre laser qui n’était pas encore activé. La femme s’approcha de son frère, et le fixa droit dans les yeux. Jaugeant son regard, elle finit par lâcher d’une voix lassée dépitée.

- Bien sûr, il te faut désormais protéger le nouveau rêve d’Ërador… Un corps de plus sur les fondations ne fera aucune différence alors…

Saren parut alors pour la première fois, surpris. Visiblement étonné de la détermination de Lecÿa à révéler au peuple de Dantooine la vérité sur le fléau des Yarls. L’Homme ne savait pas quoi faire. Il était confronté à un dilemme cornélien : assassiner sa sœur et garantir une paix bâtie sur un mensonge à Dantooine, ou alors la laisser en vie et en prenant ainsi, le risque de voir un conflit mondial éclater. Les jambes de Lecÿa chancelèrent, elle pencha la tête sur la gauche et commençait à sangloter. Pour elle, son choix était fait. Et la Jedi savait qu’elle ne pourrait plus jamais vivre tout en ayant menti à des milliards d’habitants.

- Qu’attends-tu ? Fais-le !

Saren se montrait hésitant. Il ne savait pas quoi faire tandis que sa propre sœur était désormais à un mètre de lui. Voyant que son frère n’avait pas fait son propre choix, elle reprit un visage sévère et dur, puis elle cria.

- FAIS-LE !

Et dans la seconde qui suivit, la poitrine de Lecÿa fut transpercée par la lame mauve de Saren. Touchée en plein cœur, la Jedi mourut sur le coup et s’écroula en arrière, le visage vers le ciel tandis que derrière Mordred hurlait de désespoir et de douleur.

- NON !

Exio rouvrit les yeux, et l’holocron tomba entre ses mains. Que s’était-il passé ? Il l’ignorait. Mais rapidement, la voix de l’IA du vaisseau l’interpella. Maître Alhuïn était entré sur le Somens II après avoir rencontré le président Connors, l’émissaire Sith ainsi que la princesse Valenta Ërador. Et Jilano convonqua le Conseil Jedi.
Le Maître Jedi se sentait littéralement épuisé et affaibli. Il remit l’holocron dans l’une des ses poches et il se leva difficilement. Combien de temps était-il resté ainsi ? Presque sept heures. Ses jambes engourdies lui picotaient les pieds tandis qu’il quitta la salle de méditation tout en s’appuyant sur le mur. Le Spectre Blanc avançait lentement dans les coursives du vaisseau tout en respirant bruyamment. Reprenant peu à peu ses forces, il passa sa main sur son visage et essuya les traces de sang qui s’y trouvaient. Exio reprenait ses esprits, et fit le vide dans sa tête afin de se concentrer sur les raisons qui avaient bien pu pousser Jilano à revenir si vite. Continuant d’évoluer à travers les coursives, il reprit une démarche droite bien que sa posture paraisse plus voûtée qu’à l’accoutumée. Comme si le poids des âges pesait lourdement sur ses épaules, on lisait sur son visage l’usure du temps et l’épuisement que lui avait demandé son effort. Sans doute avait-il du utiliser de façon inconsciente un pouvoir que maître Ikeith avait commencé à lui enseigner alors qu’il était toujours Chevalier Jedi sur Dantooine. Le flow walking. S’agissait-il toujours de ceci ? A moins que ce ne soit qu’un rêve ? Non, beaucoup trop réel pour être un rêve. Une vision sans doute. Maître Breakshield atteignit l’étage de la salle du Conseil et passa une dernière fois sa main sur son visage avant de franchir les portes.
Le Maître Jedi rejoignit la salle du Conseil, ou Elunia Ombrelune et Jilano Alhuïn se trouvaient déjà là. Il les salua d’un bref mouvement de la tête, lorsqu’il retira sa capuche blanche de son visage. Véritablement affaibli, il s’assit sur son siège sans demander davantage mot à ses collègues. Restant secret, nourrissant ainsi un certain mysticisme au sein de ses pairs, l’Ombre Jedi qu’était Exio se doutait bien que les négociations s’étaient mal passées avec Jilano. Mais il ne fit aucun commentaire pour le moment. Son teint blafard et ses yeux délavés montraient très bien que le Spectre Blanc avait encore passé beaucoup de son temps à fouiller l’holocron, et qu’il commencerait à s’exprimer une fois que le Conseil serait réuni.

Invité

Ghalya plongea afin d'éviter un coup qui l'aurait laissé plié en deux, puis roula sur le côté et se releva prestement pour bloquer la lame du droïde à l'aide de son double sabre. La lame bleu roi rencontra la lame blanche d'entraînement dans un bruit caractéristique de deux lames de sabres lasers qui s'entrechoquent. Elle retira une de ses mains de la poignée de son sabre et tendit le bras vers la carcasse encore fumante d'un second droïde. Elle invoqua la Force et ordonna à celle-ci de soulever les débris de métal puis elle attira la carcasse à elle en ramenant son avant-bras vers sa tête. Elle poussa sur son sabre pour écarter le droïde d'elle puis exécuta un salto arrière parfaitement maîtrisé, se réceptionnant quelques mètres plus loin, sabre éteint. D'un geste automatique elle sépara ses sabres lasers et les rangea à sa ceinture, puis s'approcha du banc sur lequel elle avait laissait sa bure noire, qu'elle remit. Elle retira l'élastique qui attachait ses cheveux et les démêla avec sa main, les laissant descendre jusqu'au creux de ses reins. A cet instant, elle reçue le message de Maître Alhuïn. Elle ne perdit pas de temps et quitta la salle d'entraînement de sa démarche souple, son ample bure noire voletant derrière elle.

Lorsqu'elle arriva à l'étage de la salle du Conseil, elle pressa le pas, sentant la présence des trois autres maître dans la salle. Elle était la dernière, encore. Soupirant, elle s'approcha de la porte qui s'ouvrit à son approche et pénétra dans la salle au moment où Maître Breakshield prenait place. Elle n'était si en retard, finalement. Elle salua ses collègue d'un signe de tête puis vint s'asseoir à sa place, à côté de Maître Ombrelune, dont elle évita le regard.

Jilano aurait dû être à bord du Colonial One en cet instant, ce qui ne laissait présager rien de bon. A travers la Force, Ghalya pouvait sentir que la réunion continuait sans lui. Elle soupira discrètement puis croisa les jambes, afin d'être le plus confortablement assise, cette réunion risquait d'être longue ... Un silence pesant c'était abattu sur la salle depuis qu'elle était arrivée, quelques secondes à peine après le Spectre Blanc. Ne supportant pas cela, la jeune femme prit la parole d'une voix parfaitement calme et douce, comme à son habitude, elle avait une voix naturellement apaisante.

- Maître Alhuïn, nous vous écoutons.

Un à un, les trois derniers membres du conseil Jedi rejoignirent Jilano. Ce fut d'abords Elunia, connue dans l'Ordre pour sa ponctualité, qui fit coulisser la porte métallique derrière le Maître Jedi et s'avança dans la pièce.

« Bonjour, Jilano...Que se passe-t-il ? Vous devriez pourtant être en plein débat avec le Président Connor's, Valenta Eradör et le représentant du Conseil Noir. La réunion avec le Comité s'est-elle mal terminée ? »

Encore une fois, la jeune femme faisait preuve de cette sagacité qui la caractérisait tant. Cette qualité impressionnait toujours autant Jilano, qui ne prit pas la peine de nier l'évidence. Si son échec ne s'accompagnait d'aucune rancœur, il espérait que ce faux pas n'handicape pas trop les siens. Le sentiment d'échec qu'il ressentait était... cuisant, et même si rien dans son attitude ne le laissait paraître, il se promit une introspection personnelle après la réunion, pour voir en quoi il avait échoué pour mieux réussir une prochaine fois. C'était cela aussi être un Jedi. Au vu des conséquences direct qu'un manque de jugement pouvait causer, comme c'était la cas aujourd'hui, il valait mieux qu'il apprenne à mieux formuler ses réponses. Même si c'était la vérité, Connor's n'avait pas du aimer se voir traiter de sénile.

-Bonjour, Elunia. Vos pressentiments sont justes, je le craint, mais j'aimerais attendre l'arrivé du reste du conseil avant de me lancer dans un exposé si long.

La Maîtresse Jedi sembla comprendre, allant même jusqu'à tenter de le réconforter. Jilano la laissa faire, désireux de ne pas la froisser, même s'il écouta à peine sa réplique, se contentant juste de sourire en croisant son regard dans le siens. Ce fut ensuite au tour d'Exio Brekeshield de faire son apparition. Contrairement à sa collège, il ne salua personne, se contentant d'un bref hochement de tête en guise de salut avant de rejoindre son siège. Il semblait fatigué... Son teint presque livide indiquait qu'il avait fournit un effort important, probablement à la limite de sa résistance personnelle. Préférant ne pas le fatiguer d'avantage, le Jedi Gardien ne fit aucun commentaire. Si le spectre blanc désirait parler, c'était à lui de le faire. Étant d'une nature solitaire qui prévalait presque à de l'isolationnisme, il était toujours difficile de communiquer avec un tel individu. A vrai dire, Jilano n'était tout à fait sur de l'apprécier... Il apporta un silence lourd et pesant avec lui, ce qui était sans doute du à l'état de faiblesse alarmant qui était le sien.

Heureusement, la dernière Jedi encore absente fit bientôt son apparition. Ghalya Lÿrargent, avec la grâce et la beauté qui la caractérisait, semblait d'une humeur peu propice à l'amusement. Elle salua poliment le Jedi et alla s'asseoir dans le fauteuil qui lui était désigné. Une fois tout le monde en place, Jilano en fit de même.

-Bonjour Ghalya. Maintenant que nous sommes tous réunis, nous pouvons commencer.

Il se tut encore quelques instants, cherchant le meilleur moyen de commencer ce qui serait un exposé long et prolifique en détail. Étrangement, ce rôle d'orateur ne le dérangeait absolument, il s'y pliait sans difficulté.

-Vous l'aurez peut être constaté, le réunion n'est pas encore terminée. Je reviendrais plus tard sur la raison de ma présence hâtive, car j'aimerais parler des mesures en vue d'être adoptée. Contrairement à toutes celles qui l'ont précédée, cette réunion du comité à apporté quelques progrès, et avant que je ne parte, nous nous étions mis d'accord sur plusieurs sujets.

Tout d'abord, sur la méthode de ravitaillement. La solution logique consistait à demander l'aide du conglomérat Impériale, qui sous réserve dune alliance avec la Flotte, pourrait nous fournir une aide alimentaire, matérielle et sanitaire non négligeable. Bien sur, cela ne suffira pas, aussi l'idée d'extraire des ressources de planètes encore vierges à également été mentionné. Malgré le risque que peux constituer ce genre d'opération, nous pourrions ainsi ravitailler la flotte régulièrement. Nous avons ensuite parlé de la protection des civiles, et si ce sujet à été plus délicat, nous sommes parvenus à certains accord. Encore une fois, et malgré mon opposition, le comité aimerait demander l'aide des Impériaux pour qu'ils donnent l'asile à certains de nos concitoyens. J'ai évoqué l'idée de coloniser une planète vierge, mais pour des raison d'organisation militaire et tactique, cette suggestion à été sévèrement réfutée, sans doute avec raison. En effet, coloniser une planète suppose d'y laisser une partie de la flotte afin de veiller sur les civiles, ce qui serait insuffisant en cas d'attaque Yarls et nous obligerait à disperser nos maigres forces. Le comité souhaite donc qu'une partie des civiles reste à bord de la flotte pour soutenir l'effort de guerre tandis que les autres rejoindrait une planète Impériale. Je n'aime pas cette solution, mais faute d'autres alternatives, il m'as fallut y consentir. J'ai cependant demandé au comité de laisser le choix aux citoyens, pour que leur liberté individuel ne soit pas sacrifié. C'est une chose de décider d'aider la Flotte, s'en ait une autre de s'y voir obligé. Je ne sais pas si le comité approuvera cela toutefois.

Enfin, je parlerais de Zonama Sekot. Le comité semble désapprouver farouchement sa recherche, arguant les ressources que nous utilisons pour atteindre cet objectif. J'ai essayé de leur expliquer l'importance de cet planète, mais j'ai semble-t-il échoué. J'ai cependant précisé que quelque soit l'avis du comité, nous continuerons à la rechercher.

Venons en à ce qui m'anene si tôt dans cet salle. Comme je me le devais, j'ai clairement définit la politique de notre Ordre au vu de la situation. J'ai précisé qui si notre objectif principal restait la protection et la sauvegarde du peuple dont nous avons la charge, nous n'oublions pas pour autant qu'il nous faille jouer un rôle dans la guerre contre les Yarls. Ce détail à déplu à Connor's, qui semble voir en nous des gardiens et non des défenseurs. Il à violemment critiqué ce point vue, allant même jusqu'à me considérer comme un va-t-en guerre vindicatif que seule la vue du sang pourrait calmer. Ces propos m'ont amené à remettre en question son efficacité et sa compétence, avec la même violence dont il avait fait preuve à mon égard. Vous le savez tous ici, Connor's est malade, et je craint que la faiblesse qui enveloppe peu à peu l'empêche de diriger correctement cette flotte. N'ayant pas apprécié mon attitude trop direct, ce dernier m'a.... renvoyé, c'est le terme adéquat.

Premier silence dans le discours de Jilano, qui ne put s'empêcher de remarque la mine soucieuse du conseil. Dire que ce n'était pas la première fois qu'il se faisait remarqué ainsi... Naakti Somens l'aurait sans doute réprimander pour son absence d'étiquette au sein de la réunion. Jilano avait toujours été d'une franchise totale, et ce trait de caractère ne s'estompait pas avec l'âge.

-Je suis conscients de mes fautes. Même si le discours que j'ai prononcé sonnait juste, j'aurais du le modeler afin de ne pas froisser la prétention du président. Si le conseil estime que ce manquement mérite réprimande et sanction, je l'accepterais.

Le Maître Jedi se tût, attendant la réactions de ses confrères.

Invité

Les deux derniers membres du Conseil firent enfin leur apparition. Tout d'abord, Exio Breakshield pénétra dans la salle, et Elunia s'étonna de voir à quel point il paraissait épuisé, comme s'il venait de dépenser toute son énergie. Le succédant, ce fut au tour de Maître Ghalya Lÿrargent de faire son entrée, la mine renfrognée. Elunia se demanda si ses collègues ressentaient la tension et le malaise qui régnaient dans la salle avec autant de force qu'elle. Enfin, ce fut Lÿrargent qui rompit le silence en incitant Jilano Alhuïn à prendre la parole pour leur exposer les faits. Croisant les jambes, Elunia jeta un regard attentif à son voisin qui commença à s'exprimer. Comme de bien entendu, la réunion était encore en cours à l'heure où le Conseil se réunissait mais Maître Alhuïn préféra leur expliquer la raison qui l'avait poussé à quitter le Colonial One précipitamment un peu plus tard. Il leur fit un résumé sur le déroulement de la réunion et les décisions qui y avaient été prises alors. D'après ses dires, le Comité s'était mis d'accord concernant l'approvisionnement des populations, à savoir en négociant des vivres avec le Conglomérat Impérial et en exploitant les ressources de planètes non colonisées. Elunia espérait que cela serait suffisant pour ravitailler les cent sept-mille survivants de Dantooïne, mais elle avait un léger doute à ce sujet. Elle ignorait la quantité que pourrait leur fournir les Impériaux, mais considérait que même en utilisant des droïdes et des volontaires organiques pour récolter les fruits et autres ressources comestibles que l'on pouvait trouver sur des planètes -à condition d'en localiser rapidement-, il y aurait encore des carences de ce côté, même si c'était toujours mieux que leur état actuel.

Jilano leur annonça également que la proposition du Conseil concernant la colonisation d'une planète vierge pour y déposer les civils et les mettre en sécurité avait été réfutée, compte tenu du fait que la Résistance Galactique aurait été obligée d'y laisser des soldats, ce qui aurait affaibli leurs défenses à bord, et chaque effectif militaire comptait dans la guerre contre les Yarls. L'autre solution était de laisser une partie de la population aux mains des Impériaux et l'autre resterait à bord pour aider les forces armées de la flotte à combattre leurs ennemis, mais Jilano avait suggéré de laisser le choix aux survivants de décider où ils désiraient se rendre, et Elunia acquiesça en entendant ces propos. Elle était d'accord avec le fait qu'il valait mieux leur laisser leur libre arbitre, car c'était le peu qu'ils possédaient encore. Et cela pourrait changer si les choses venaient à mal tourner en perdant la face contre les Yarls... De toute manière, il s'agissait de la guerre et quelles que soient les décisions prises, il y aurait forcément des pertes parmi les civils, l'important étant de les limiter en mesurant tous les paramètres possibles pour les minimiser et assurer la pérennité des peuples de Dantooïne.

Finalement, Jilano Alhuïn aborda le thème de la planète légendaire des Jedi : Zonama Sekot, objet de recherche de l'Ordre Jedi qui tentaient de découvrir sa localisation, suite à la révélation qui était contenue dans l'holocron trouvé dans les ruines de Rebirth Island. Cette décision du Conseil concernant la recherche de la planète en question n'avait pas été approuvée par le Comité qui considérait cela comme une perte de temps et un affaiblissement des moyens déjà peu nombreux dont ils disposaient à bord. Toutefois, Jilano leur avait fermement annoncé que les Jedi perdureraient leurs recherches de Zonama Sekot, quelle que soit la décision finale qui aboutirait.
Puis Jilano donna la raison pour laquelle il avait quitté la réunion en plein débat. Il apparaissait en fait qu'en exposant au Comité la position que tiendraient les Jedi s'il fallait se rendre au champ de bataille, il avait particulièrement déplu à Connor's qui selon Jilano, avait réagit assez violemment à ses propos. Cette nouvelle surpris Elunia qui haussa un sourcil en entendant cela. Elle avait toujours vu en Connor's un homme respectable -ou du moins plus respectable que ne l'est un politicien en général- qui était maître de ses émotions. Elle eut dû mal à comprendre le pourquoi de cette réaction dénuée de sens, bien qu'elle sût que le Président était déjà assez mal en point et avait une santé relativement faible. Il approchait de jour en jour de la fin de sa vie, peut-être cela le tourmentait-il plus qu'il n'aurait voulu le laisser paraître. Elunia décida de prendre la parole :

« Je ne pense pas qu'il faille en vouloir au Président Connor's pour sa réaction exacerbée. Il sent probablement qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre et il craint de ne pas pouvoir être à la hauteur, d'abandonner les peuples qui comptent sur lui. Ce n'est qu'une hypothèse, mais ne soyons pas trop hâtifs en faisant des spéculations sur son état mental. Cela dit, je suis d'accord concernant le fait qu'il faudrait nommer quelqu'un qui soit...en meilleure forme, à sa place. Le pauvre homme doit être surmené et vous avez sans doute été un peu trop ferme dans vos propos à son égard, Jilano. Ce n'est la faute de personne si cela a mal tourné. La situation actuelle a tendance a nous faire réagir de façon immodérée mais nous ne devons pas hausser le ton les uns envers les autres. De notre faculté à nous unir dans les difficultés et réfléchir posément dépend la survie de tout un peuple. Nous avons notre propre caractère, mais nous sommes des Gardiens de la Paix avant tout. Et si même nous ne parvenons pas à calmer les tensions alors qu'il est de notre devoir d'agir ainsi, je doute que d'autres en feraient autant. L'important est de se concentrer sur la population et les mesures à prendre. Peut-être l'un d'entre nous devrait-il repartir pour le Colonial One, et tenter d'apaiser le Président ? C'est tout de même important que l'on soit sur une même longueur d'ondes concernant les démarches à suivre. Plus qu'une simple altercation, en tout cas, d'autant que le reste du Comité aura sans doute d'autres idées à formuler qui pourraient s'avérer intéressantes ? A-t-on des nouvelles sur d'éventuelles planètes en vue ? Nos radars ou ceux des autres vaisseaux ont-ils détecté quelque chose, un emplacement quelconque , récemment? »

Quelques instants seulement après son arrivée, Exio Breakshield vit par la suite Ghalya Lÿrargent pénétrer dans la salle du Conseil Jedi avec sa grâce naturelle qui ne dissimulait pas un malaise sur son visage. Suivant son entrée d’un œil attentif, le Spectre Blanc la salua brièvement d’un hochement de tête comme ses autres semblables. L’Ombre Jedi laissa son dos se poser confortablement contre le dossier de son fauteuil tandis qu’il posa son bras gauche sur l’accoudoir avant de se masser le front, prenant un air préoccupé. Le Maître Jedi était assis en face de Jilano Alhuïn. Sur sa droite se trouvait Ghalya Lÿrargent et Elunia Ombrelune qui était assise à la gauche de Jilano.
Ghalya ne supportant pas le silence – qui était pourtant apaisant et appréciable pour Exio- prit la parole d’une voix claire et douce, puis questionna Jilano sur les raisons de sa présence prématurée ici.
Le Spectre Blanc écouta attentivement le récit de Maître Alhuïn. Ce dernier avait bel et bien défendu la position du Conseil qui consistait à se ravitailler auprès de l'Empereur Tavira, ainsi qu'en récoltant la nourriture directement sur des planètes vierges de toute civilisation. Bien que ceci ne constitue pas un moyen efficace de résoudre le problème à long terme, il était surtout une façon de réagir de façon immédiate et temporaire à la famine qui menaçait la cohésion de la flotte exilée de Dantooine. Exio fut plutôt satisfait que Jilano aie réussi à convaincre le comité sur cette décision. Le Spectre Blanc était fondamentalement opposé à toute colonisation actuelle qui risquera de mettre en péril les civils. Le temps de la colonisation viendra lorsqu’une planète sûre sera découverte. Il n’y avait guère autre alternative pour le moment.
Un point positif fut que le Jedi Gardien eut la présence d’esprit de bien avertir le reste du comité sur le fait de laisser le choix au peuple de choisir s’il désirait vivre sur les planètes du Conglomérat Impérial, ou de rester avec le reste de la flotte. Pour l’instant, le Maître Jedi estima que Maître Alhuïn s’en était plutôt bien sorti pour cette première épreuve diplomatique. Cependant, Exio sentait bien que tout ne s’était pas déroulé comme prévu, et l’heure de la déception allait arriver. Tout d’abord, Jilano n’avait pas convaincu le reste du comité de continuer les recherches sur la position de Zonama Sekot. Le Spectre Blanc parut alors vraiment dépité et déçu. Non pas de Jilano qui avait du faire de son mieux, mais de la réaction du reste du comité. Zonama Sekot restait l’unique priorité de la flotte et l’espoir de survie des rescapés de Dantooine. Perdre de vue cet objectif reviendrait à condamner les derniers représentants d’un peuple à un destin funeste. L’ombre Jedi était convaincu de l’importance vitale de cette planète pour la survie des civils, et les brides d’informations auxquelles il avait eu accès sur ce sujet le confirmèrent dans son choix. Tout comme la Force qui l’appelait sur ce monde qu’il ne connaissait pas. Quoiqu’il en soit, lors de la réunion, l’ambassadeur Jedi affirma cependant que l’Ordre continuerait ses recherches et ce malgré l’opposition probable du comité. Sur ce point, le Spectre Blanc était plutôt satisfait de la fermeté de Maître Alhuïn. Cependant, les raisons de l’exclusion du Jedi Gardien allaient sans doute le décevoir.
Comme il l'avait deviné, Jilano avait été exclu de la réunion avec le Comité à cause de son tempérament impulsif. En entendant ces quelques mots, Exio soupira et fit légèrement "non" de la tête. Au moins, et il fallait le reconnaitre, le Jedi Gardien a toutefois reconnu le fait qu’il était plus ou moins coupable de l’enveniment de la rencontre entre les représentants des différentes factions. Et le Spectre Blanc lui accorda au moins ce point.
Subissant toujours les effets de sa fouille de l’holocron, le Maître Jedi laissa Elunia Ombrelune, la Jedi avec qui il était sans doute le plus proche tant leur vision de la Force était similaire. Ne disant rien et continuant dans son silence, il se contenta d’acquiescer les paroles de la jeune femme pour montrer son accord. Puisant dans ses ressources, Exio Breakshield prit sa respiration et parla d’une voix calme, mais dure vis-à-vis de Jilano Alhuïn. Bien qu’il lui reprochait son impulsivité, l’Ombre Jedi lui donnait avant tout un bon conseil.

- Je vous prierai à l’avenir Maître Alhuïn de modérer vos paroles lorsque vous représenterez notre Ordre à l’avenir. Les temps sont particulièrement difficiles pour les populations à bord de la flotte. Et de part votre rang, le moindre mot risque de conduire à la dissolution de la flotte… et à moyen terme à la mort des habitants qui la composent. Ou pire, à une mutinerie civile sanglante. Même si cela n’est pas votre volonté et je le sais, ne soyez pas si prompt dans vos mots. Chacun de vos choix entraîne une conséquence. De vos actes et décisions, dépendent le sort de plusieurs milliers de vies. Gardez cela en tête Maître Alhuïn. Je vous prierai également d’éviter de parler ainsi du Président. William Connors vit depuis plus longtemps de vous et dirige la Fédération Républicaine depuis plusieurs décennies contrairement à vous. Son expérience en termes de leadership, ses compétences politiques et diplomatiques ne sauraient-être remises en question par vous qui étiez encore qu’un fœtus alors que Connors était déjà un politicien aguerri. Son état de santé se détériore de jour en jour. Il sait que chaque minute de son existence est comptée. Et il sait également que la priorité absolue de la Flotte est de garantir la survie et la sécurité des civils. Il ne veut pas se battre dans l’immédiat, mais avant tout mourir tout en sachant que les siens sont hors de danger. Zonama Sekot constitue notre seul et unique espoir. Alors certes, je vous rejoins sur le fait que les Jedi auront un rôle à jouer dans une éventuelle reconquête galactique, mais l’heure n’est pas à la contre-attaque contre les Yarls. Pour l’instant, nous devons et je le répète garantir un avenir sûr et sur le long terme pour toutes les femmes, enfants et hommes à bord de nos appareils. Tant qu’ils ne seront pas à l’abri, toute option d’agression à l’encontre des Yarls ne sera pas acceptée, envisagée ou même permise ni par le Président, ni par moi-même. C’est en ces termes que vous auriez du lui parler afin de ne pas attiser sa colère. Connors et mourant, et il aimerait savoir que le jour ou le dernier souffle de vie quittera son corps, quelqu’un derrière lui aura pour préoccupation première la survie de son peuple. Sa réaction vous parait-elle toujours aussi incompétente et indigne d’un leader qui a sur ses épaules, le poids de la survie de toute une nation ? Une fois que les survivants seront mis en lieu sûr, alors commencera la véritable guerre contre les Yarls. Et nous pourrons alors aider les peuples résistants à se libérer des chaines de la Garde Prétrorienne Yarl. En attendant la sécurité du peuple passe avant tout le reste.

Exio sembla s’écrouler sur son propre siège après avoir commenté le rapport effectué par Jilano Alhuïn comme s’il venait de fournir un grand effort. Il reprena silencieusement son souffle. Puis le Spectre Blanc balaya la salle du regard, comme pour voir si quelqu’un allait oser lui dire qu’il avait tort et que la priorité numéro un de l’Ordre Jedi était de lancer une croisade aveugle contre les Yarls, et attirer ainsi, l’adhésion de ses pairs à son point de vue. Quoiqu’il en soit, il savait que ce qu’il venait de dire avait des chances de ne pas plaire à Jilano Alhuïn, mais ceci le Spectre Blanc n’en n’avait cure et n’avait pas l’intention de répondre à une éventuelle contestation personnelle du Jedi Gardien. Le but de son pamphlet n’était pas de déclencher une joute verbale, mais de prévenir Jilano de ne pas conclure à des jugements trop hâtifs concernant les décisions et réactions farfelus des politiciens. C’était un conseil habilement dissimulé dans une pique qu’un gungan aurait sans doute considéré comme une insulte. Mais Exio savait que Maître Alhuïn était suffisamment intelligent pour ne pas contester les propos du Spectre Blanc. Et de toutes manières, Exio ne reviendrait pas dessus. Le débat était clos. Ce qui est fait est fait. Il y avait bien plus important à faire. Mais pour éviter et désamorcer immédiatement un conflit éventuel, le Spectre Blanc consentit à mettre en avant les réussites de son entretien. Gardant un ton toujours calme, sa voix était toutefois plus basse et amicale. Voulant montrer que sur ce point là, Exio Breakshield approuvait et saluait l’action de son camarade.

- Cependant, vous avez réussi à convaincre le comité que notre solution était sans doute, la plus sécuritaire afin d’assurer le ravitaillement de la flotte en vivres et avez fait valoir le droit aux civils de suivre le chemin qu’ils désiraient. Quoiqu’il en soit, vous avez raison Maitre Alhuïn. Nous devons trouver Zonama Sekot. Sur ce point, je suis d’accord avec vous et nous devons en conséquence, continuer les recherches de notre côté.

Tout en terminant sa phrase, Exio se mit à tousser. Au creux de la paume de sa main artificielle, il vit quelques perles de sang luire sur la couleur argentée de sa prothèse. Personne n’avait du le remarquer de part la disposition de la salle. Il ne laissa rien paraitre et semblait reprendre petit à petit ses forces et sa vigueur. Posant son attention sur Elunia Ombrelune, qui avait prit la parole avant lui, le Spectre Blanc annonça solennellement.

- Concernant le président de la Fédération, si le Conseil l’accepte, je me porte volontaire pour le rencontrer. J’espère pouvoir ainsi arrondir les angles avec lui, mais également le convaincre que Zonama Sekot est l’éden qui sauvera les civils des Yarls de façon durable. Et que nous ne devons pas nous détourner de cette planète.

Comme il l’avait pensé, le conseil réprima sévèrement l’écart de conduite du Maître Jedi. Si Elunia se montra au final assez conciliante, ce ne fut pas le cas d’Exio et d’Arya qui rappelèrent à Jilano l’importance de la diplomatie lors de rencontre aussi importantes. Ce dernier, conscients que ces reprochent (justifiés) étaient aussi des conseils précieux, accepta la remontrance sans broncher. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’il se faisait réprimander ainsi, et faire face à ses propres erreurs faisaient également partie de son devoir de chevalier Jedi. A lui maintenant de distiller les paroles proférées pour en refaire sortir quelque chose susceptible de l’aider si d’aventure il avait le malheur de se voir confier une mission analogue… Il ne servait à rien de revenir la dessus à présent.

La discussion s’engagea ensuite sur les décisions prises à la cour de la réunion. Si les membres du conseil ne révélèrent satisfait par les décisions prises quand au ravitaillement et à la protection de la population, ils se montrèrent plus inquiets lorsque Jilano évoqua Zonama Sekot. Inutile pour celui ci de préciser qu’il partageait leur sentiment, aussi le maître Jedi se força à garder le silence en écoutant Exio proposer se proposer pour rencontrer à nouveaux Connor’s et arrondir les angles avec lui. Ce ne fut que lorsqu’il eut finit sa diatribe que le Jedi gardien se permit de prendre la parole.

-N’ayez crainte, Exio, je ne pense pas que le Président soit aussi fermé à poursuite des recherches de Zonama que vous le craigniez. Il à déjà prouvé par le passé qu’il approuvait sans réserve nos efforts pour atteindre cette objectif, et je pense sans me tromper qu’il défendra nos positions sur le sujet. Ce sont plutôt la Sénatrice Ërador et le Seigneur Raught qui voient d’un mauvais œil tout cela. Je pense que la jeune Valenta n’attache aucun crédit à notre quête qu’elle considère vraisemblablement comme une fable pour apaiser les foules. Raug quand à lui essaye sans doute de nous discréditer, considérant avec raison que nous prendrions une importance cruciale au sein de la flotte une fois Zonama découverte. Il n’est pas bon pour les Sith de nous voir prendre un ascendant imaginaire, car nous savons tous ici que nous utiliserons les ressources de la planète dans l’unique intérêt de protéger les innocents dont nous avons la charge.

Jilano se tut quelques instants, laissant aux autres le soin de réfléchir à ses dernières paroles. Il était évident pour lui que la recherche de la planète vivante représentait l’unique espoir tangible auquel pouvait se rattacher la flotte des exilés. Abandonner cette espoir équivalait à signer leur perte à tous, et il devenait évident aux yeux de tous ceux présent dans la salle que le conseil devait appuyer ce projet avec la plus grande fermeté. Peux être fallait-il partager certaines découvertes de l’Holocron pour chacun puisse considérer la véracité du projet et le moyen formidable qu’il représentait pour repousser l’envahisseur. Jilano n’aimait pas cette solution, mais elle pouvait s’avérer être la main tendue qui apaiserait les tensions entre factions. Il considéra ensuite la possibilité qu’Exio se charge de cette affaire délicate. En dépit de ses capacités et des bon contactes qu’il entretenait avec le président, le Jedi Gardien doutait que cette idée soit pertinente. Envoyez un autre maître Jedi réinterpréter des paroles qu’il n’avait pas entendu lui-même ne saurait représenter un geste suffisamment fort pour interpeller le vieux politicien. Il fallait lui montrer en qu’en dépit de l’aide inconditionnelle qu’il lui apportait, l’Ordre Jedi ne faisait pas partie de la République.

-Nous devrions en effet nommer quelqu’un pour le rencontrer à nouveau, mais il serait préférable que ce ne soit pas un Maître Jedi, fusse-t-il membre du conseil. Nous devons lui envoyer un message fort, lui montrer que nous sommes unis derrière une même politique. Je crains qu’il connaisse mal la hiérarchie qui sied aux Jedi, puisqu’il vous à mentionné plusieurs fois comme étant le chef de notre Ordre Exio, ce qui n’est pas le cas. Nous sommes des Jedi, et si jamais je ne remettrais en cause le serment qui me lie à la flotte à au peuple que nous devons protéger, mon allégeance va avant tout à la Force et à la lumière. Nous sommes des alliés fidèles, des gardiens, ceux qui montrent une voie perdue depuis plus d’un millénaire, mais sommes avant tout les serviteurs de la Force. Je pense qu’il est temps que l’un de nous incarne le rôle de guide.

Nouveau silence, plus marqué cette fois. Il savait que ce qu’il s’apprêtait d’annoncer risquait de déplaire à certains Jedi présent dans la salle, mais il était convaincu de la nécessité de son action. Il continua donc d’un ton toujours aussi calme, apparemment imperturbable.

-Il nous faut lui envoyer notre Grand Maître Jedi. Après deux ans de fuite sans guide pour nous éclairer, je pense qu’il est temps de trouver le remplaçant de feu Maître Somens.

Jilano lui-même doutait qu’aucun Jedi présent puisse égaler la vieille Togruta aujourd’hui décédée, mais il était néanmoins persuadé que l’un d’eux saurait les mener sur le chemin qui était le leur. Quoi qu’on puisse en penser, il pensait que ce conseil représentait un véritable espoir pour les Jedi.

Jilano reprit la parole directement après Exio afin de répondre à ses interrogations. Il précisa assez explicitement que visiblement, Connors semblait voir le Spectre Blanc comme étant le dirigeant de l'Ordre Jedi. Cette réflexion le fit quelques peu sourire. C'était plutôt flatteur, mais Exio avait bien conscience que son rôle d'Ombre l'obligeait à davantage de discrétion mais le contraindrait à réduire sa marge de manœuvre. Sans doute que Connors, en lisant les dernières volontés de la togruta Naakti Somens pensait que celle-ci lui avait laissé les rennes de l'Ordre. Mais ce n'était pas le cas. Attendant que son confrère cesse de parler, Exio entrelaça ses doigts et s'exprima sur la question de Zonama Sekot.

- Soit. Connors est pour le moment notre soutien le plus influent et loyal. Bien que les Sith soient bien plus terre à terre que nous, ils suivront le reste de la flotte. Cependant, il faudra également que la sénatrice Valenta Ërador comprenne le véritable enjeu de notre survie. Si nous mourrons tous, alors il ne restera rien de l'héritage de Dantooine. Bien que Zonama Sekot est selon cet holocron, une planète susceptible de nous abriter, je me dois de vous avouer que mes recherches ne semblent plus avancer depuis deux mois. Chaque bride d'information supplémentaire semble être dissimulée au plus profond. Pour vous donner un ordre de grandeur, cela reviendrait à fouiller les terres brûlées de Mantodar afin de trouver une cendre précise. Malgré mes efforts, je crains que nous soyons dans une impasse à l'heure actuelle. Bien que Zonama doive rester une de nos priorités, nous devons cependant étudier les autres possibilités de survivre. Au cas-où... Quoiqu'il en soit gardez en tête qu'unis nous survivrons, mais divisés nous nous effondrerons.

Déclara simplement Exio Breakshield d'une voix un peu plus anxieuse qu'à l'accoutumée. Le Spectre Blanc commençait sérieusement à se demander si Zonama Sekot était localisable avec les données qu'il possédait. Le cryptage de celles-ci était déjà extrêmement complexe, mais qui plus est, les données recherchées étaient en plus noyées dans un flot presque infini d'autres informations. Passer l'holocron au peigne fin était pour le moment la tactique employée par l'Ombre Jedi qui espérait tomber sur des indices sur la localisation de cette planète refuge. Les idées des autres membres du comité devaient cependant être étudiées au cas ou la localisation s'avérerait impossible. D'ailleurs dans le fond, le nom de Zonama Sekot était juste cité dans l'Holocron, et rien ne garantissait que les coordonnées puissent-être à l'intérieur de celui-ci.
Jilano Alhuïn reprit la parole en émettant le souhait d'élire un nouveau Grand Maître Jedi afin de rencontrer le président Connors et corriger les erreurs commises par Jilano lors de la réunion au sommet qui s'était déroulée quelques heures plus tôt. Cette nouvelle provoqua chez le Spectre Blanc un "non" de la tête tandis qu'il étira ses lèvres pour exprimer son désaccord. Personne ici n'avait pour le moment l'étoffe, la carrure ou l'expérience suffisante pour prétendre à ce titre honorifique. Il enchaina directement après son camarade d'une voix sérieuse et sincère.

- Je m'oppose à cette suggestion Maître Alhuïn. Aucun d'entre nous ne saurait assumer ce poste et les responsabilités en découlant. Aucun d'entre nous n'est assez sage, expérimenté, clairvoyant et puissant pour prétendre succéder à l'honorable Naakti Somens. Si vous préférez, je propose de m'y rendre avec vous Maître Alhuïn afin que le message soit plus fort. Je pense que le président appréciera le fait que vous venez de vous-même en ma compagnie afin d'arrondir les angles.

HJ: Etant donné qu'Elunia n'a pas posté depuis, je prends la liberté de poster ici afin d'avancer le rp.

Si le conseil apparut décidé à réagir rapidement dans un premier temps, cette volonté s'était visiblement tarie. Elunia et Ghalya restaient silencieuses, se contentant de suivre la discussion. Cet attentisme agaça profondément Jilano, qui s'efforça à garder bonne figure. Il ne pouvait pas vraiment leur en vouloir au vue de son récents comportement, mais il ne comprenait pas ce genre de réaction, préférant tout simplement l'ignorer pour mieux se concentrer sur Exio qui venait de reprendre la parole. Il résuma succinctement les positions prises par les différents membres du comités, allant même jusqu'à insister auprès de la Sénatrice Ërador pour qu'elle envisage d'un autre angle la recherche de Zonama Sekot. Pour avoir tentait de la convaincre, il doutait que quiconque puisse la faire changer d'avis, l'Ordre ayant sans doute encore moins de chance d'y parvenir. De toute évidence, Valentä vouait une certaine rancœur à l'encontre des Jedi (qui avaient joués un rôle essentiel dans le renversement de la monarchie Harmonienne, il fallait bien l'admettre).

Vint ensuite un sujet plus délicat, que l'ombre Jedi aborda avec une réticence certaine. Selon ses propres aveux, il ne parvenait pas à déchiffrer le mystérieux holocron trouvé dans les ruine de Rebirth Island, et ce malgré le lien apparent qui l'unissait à l'objet. La métaphore qu'il employa le tira un sourire au Maître Jedi, même si intérieurement il grimaça devant sa propre stupidité. Comment n'avait-il pu faire pour ne pas faire le rapprochement? Trouver une cendre précise sur le continent de Mantodar n'était pas si difficile si l'on maitrisait le point de rupture, à l'instar de Jilano. Certes, il éprouvait encore de vive difficultés à analyser les innombrables lignes de failles qui constituait la galaxie, mais il était sans doute plus à même de dénicher cette information qu'Exio.

- je pourrais vous apporter une aide certaine à ce sujet, Exio. Je pourrais utiliser le point de rupture pour localiser cette informations, même si elle est cachée profondément à l'intérieur de l'Holocron. Ce n'est qu'une hypothèse, je ne pourrais avoir de certitude qu'après un essai, car plus l'objet est vieux, plus les lignes de failles qui le relit au reste de l'univers sont nombreuses, rendant toute tentative difficile.

Malgré la légèreté de ses propos, il ne savait pas si cet exploit était à sa portée. Ho bien sur, il pourrait compter sur le soutient de l'ombre Jedi, seul parmi eux tous à pouvoir décrypter les mystérieuses informations que contenait l'objet. Avec un peu de chance, Jilano parviendrait à extraire ces maudites données manquantes tandis qu'Exio les interprèteraient. C'était un espoir, mince et impalpable, mais un espoir tout de même. Au vu de la situation, de plus en plus catastrophique, de la flotte, cette flammèche faible et hésitante était la bienvenue.

Vint ensuite le sujet du Grand Maître Jedi. Visiblement peu convaincu par les arguments de Jilano, il considérait, sans doute avec raison, qu'aucun Maître présent n'avait la carrure pour s'arroger ce rôle épineux. Au fond de lui, le Jedi Gardien était d'accord avec son confrère, il décida donc de saluer d'un hochement de tête la proposition de l'Ombre. Bien qu'il n'ai pas franchement envie de rencontrer ce vieux ronchon malpoli de Connor's, il fallait faire un pas dans ce sens.

-Je ne pense pas que Connor's ai envie de me voir, bien au contraire. Faites vous accompagner de quelqu'un d'autre, ma simple présence suffit à l'irriter, poursuivit-il avec une moue amusée. De plus, vous semblez vous entendre à merveille avec, nul doute donc que vous vous en sortiez sans mon aide.

J'aimerais pour ma part m'occuper d'une autre personne influente dans la Flotte. Vous l'avez dit implicitement tout à l'heure, nous avons besoin du soutien de la Sénatrice Ërador, out comme je pressens qu'elle aura très bientôt besoin de nos service. Le comité l'ayant charger de diriger l'enquête sur la corruption qui règne au Sénat, elle ne va tarder à s'atticher de nouveaux ennemis influents. Je crains que sa vie n'en soit menacé, et j'estime qu'il serait sans doute préférable de veiller à sa sécurité... et de garder un œil attentif sur ses actions. Malgré sa compétence et son implication véritable, il existe une part d'ombre en elle, froide, impitoyable et sans aucun doute potentiellement dangereuse. Je craint que pour le bien de tous certains aient à souffrir de cela.

Affichant toujours une décontraction factice, il continua de scruter ses paires à la recherche d'une réaction quelconque. Personne ici n'avait oublié que Valentä Ërador, ancienne Princesse Héritière, semblait cultiver le même caractère intransigeant que feu son père. S'il pouvait considérer ce trait de caractère comme une qualité admirable en de maintes occasions, l'Histoire avait retenue qu'il pouvait parfois signer la fin de tout un peuple....

L’Ombre Jedi désapprouvait du regard, le silence des deux seules femmes du Conseil Jedi qui commençait à l’agaçer fortement. De toute évidence, leur silence trahissait leur désintérêt le plus complet pour la flotte exilée et sa pérennité. Bien qu’il ne fut pas vraiment surpris de cette attitude venant de la part de Ghalÿa Lÿrargent qui avait toujours fait preuve d’un sentiment d’égocentrisme prononcé, le comportement d’Elunia Ombrelune en revanche le décevait quelques peu. Il grimaça ouvertement son mécontentement.
Exio Breakshield écouta alors avec attention la réponse de Jilano Alhuïn, le seul qui semblait se sentir véritablement concerné par les problèmes internes de la flotte. Le Jedi Gardien lui suggéra d’employer la technique dite du point de rupture afin de pouvoir entrevoir les coordonnées exactes de Zonama Sekot. Le Spectre Blanc était quelqu’un d’assez versé dans les pouvoirs de la Force, mais ne maîtrisait certainement pas tous les pouvoirs ou subtilités infinies de ce flux énergique pour pouvoir l’utiliser. Quoiqu’il en soit, l’idée de Jilano était plutôt intéressante et là-dessus, Exio adhérait à son opinion et espérait que leur collaboration se ferait sous les meilleurs auspices et puisse aboutir sur quelque chose de concret. Cependant Jilano ajouta qu’il allait devoir effectuer un essai sur l’holocron afin de déterminer si oui ou non cette hypothèse se tenait. Il précisa d’ailleurs que plus l’objet était vieux, et plus il était difficile de pouvoir localiser le fameux point de rupture. Plutôt satisfait et enthousiaste à l’idée de recevoir de l’aide venant du Jedi Gardien, il acquiesça d’un hochement de tête, signifiant explicitement son accord sur cette décision. Le vieux Jedi emboita le cours de la discussion de Jilano pour répondre :

- Vous aurez en face de vous un objet contenant des données vieilles de plus de cinq cent ans, l’Holocron en lui-même est sans doute plus vieux encore. J’ai pleinement confiance en vos capacités et j’espère que nous pourrons nous mettre au travail rapidement sur ce point. Maître Alhuïn, vous pourrez également compter sur mon aide afin de localiser Zonama Sekot. Aussi je peux me permettre de vous mettre en garde sur un détail, ne vous y exposez pas plus de trois heures. Cela s’avèrerait dangereux pour vous Maître Alhuïn.

Par la suite, Exio laissa Jilano s’exprimer sur la question concernant la nomination d’un éventuel Grand Maître et sur ce point, Maître Breakshield fut satisfait d’avoir réussi à convaincre le Jedi Gardien qui avait suggéré cette idée. Cependant, Jilano semblait ne pas vraiment avoir envie de se retrouver en face du Président Connors. Le Spectre Blanc fit la moue mais ce résigna sur ce point. Après tout il était possible que le Jedi aie raison et Exio n’insista pas davantage.
Il l’écouta cependant s’exprimer sur la question de Valenta Ërador qui allait selon toute vraisemblance diriger une comission d’enquête sur le sénat. Le prénom de Valenta fit quelques peu frissonner le Spectre Blanc lorsque celui-ci se remémora la découverte de son lien de parenté avec elle. Il était vrai qu’elle était plutôt hostile envers les Jedi et éprouvait de la rancœur. Cependant, sa sécurité et son influence au sein du sénat devaient être surveillés et protégés. C’est pourquoi Maître Breakshield montra son accord concernant les propos de Jilano sur la question et les salua d’un mouvement de main. Enfin, la voix toujours pensive mais présente d’Exio s’éleva de nouveau.

- La sénatrice Ërador est en effet l’une des personnes des plus influentes de la flotte. Son aigreur vis-à-vis de l’Ordre Jedi, voire même de l’Empire Sith et de la Fédération Républicaine est entièrement justifiée. Surtout depuis que nous avons révélé au grand public, le mensonge de la dynastie des Ërador. Sans approuver, ni condamner, leur mensonge était compréhensif : ils cherchaient à garantir la paix. Mais désormais c’est de l’histoire ancienne. Quoiqu’il en soit nous allons devoirs assurer sa protection si elle est nommée à la tête d’un comité d’enquête sur le sénat. Je vous laisserai vous en charger Maître Alhuïn, je présume que ce rôle vous permettra de redorer un peu l’image des Jedi. Par ailleurs, tenez nous informés de l’avancée de cette enquête. Nous devons nous assurer que les Sith ou les réseaux mafieux n’essaient pas en sous-main d’assoir une possible domination ou influence sur les sénateurs afin de servir leurs intérêts.