Problème. Vous avez dit problème ? Comme c'est problématique.

Si les déclarations du président Armyanski avaient pour but d’apporter un climat de calme et de sérénité au sein du Sénat, ses paroles eurent alors l’inverse de l’effet escompté. Le silence morne qui régna quelques secondes après sa prise de parole ne dura pas. Rapidement, le tumulte s’empara des nombreux sénateurs présents qui s’exprimèrent tous en même temps pour diverses raisons dans une cacophonie qui ferait passer l’allumage du moteur principal d’un cuirassé de classe Alliance pour quelque chose de mélodieux et agréable. L’assemblée des sénateurs était des plus chaotiques à un tel point que nul n’arrivait à se faire entendre au sein de la Grand Rontonde. Certains sénateurs hurlaient, outrés et lançaient leurs poings en direction du président même en signe de défi, tandis que d’autres défendaient le Président contre les sénateurs qui s’en prenaient verbalement à lui. D’autres étaient indifférents ou tout simplement trop dépités pour prendre la parole. Les réactions étaient plus partagées qu’elles en avaient l’air : les sénateurs à peu près calmes affichaient soit une mine franchement inquiète, anxieuse tandis que d’autres semblaient au contraire, pleinement satisfaits des décisions du Président Armyanski et l’affichaient ouvertement dans leur attitude. Quoiqu’il en soit, le Président avait mis le Sénat à feu et à sang avec ses déclarations : il avait voulu être un unificateur, en réalité il avait surtout semé la confusion et la discorde parmi les nombreux systèmes qui composaient l’Alliance Galactique. Dans ces nombreux discours désaccordés, personne n’arrivait à se faire comprendre des uns des autres à un tel point que l’on était incapable de s’exprimer convenablement.
Il avait fallu que l’Orateur Sénatorial, qui se tenait à droite du Président rappelle puissamment à l’ordre, l’ensemble des sénateurs grâce au système de communication qui amplifiait sa voix.

- ALLONS SILENCE !

La voix du Mon Calamari était grave et suffisamment intense pour presque faire trembler l’intégralité de la structure. Couvrant à elle-seule, l’ensemble des propos incohérents et désordonnés des sénateurs, tous tournèrent leur attention vers l’imposant amphibien qui après que l’ordre fut rétabli, pivota à son tour en direction d’Hivan Armysanki d’un air satisfait. L’Orateur Sénatorial avait réussi sa mission et était réputé pour être quelqu’un de très ferme qui ne se laissait que rarement marcher sur les pieds. Il avait déjà pris de nombreuses sanctions à l’égard de plusieurs sénateurs ouvertement belliqueux en les privant du droit de parole parfois (pour une seule séance s’ils outrepassaient leur droit à s’exprimer notamment) car ceux-ci étaient allés beaucoup trop loin sous la présidence de Vestara Weiss par le passé allant jusqu’à tenir des propos à des années lumières de la bienséance. Tous les sénateurs savaient qu’il fallait mieux éviter d’aller à l’encontre du Mon Calamari, surtout quand celui-ci invoquait le silence afin de rendre ces sessions constructives et justement éviter qu’elles deviennent un bac à sable géant ou un lieu de pugilat entre politiciens. Cette mesure pouvant sembler draconienne, cependant elle était nécessaire.

Sur l’écran de contrôle de son poste, le Président de l’Alliance Galactique put constater que de nombreux sénateurs désiraient s’exprimer, ce serait à lui de décider dans quel ordre adresser la parole aux nombreux systèmes… Commenor, Corellia, Cato Neimoidia, Naboo, Fondor, Sullust, Géonosis, Malastare, Bothawui, Duro et Hapès qui n’avait certainement pas du beaucoup apprécier les déclarations du Président Armysanki au propos de son peuple. La sénatrice d’Hapès avait été une proche de Vestara Weiss, une de ses « filles spirituelles » en un certain sens ce qui n’allait pas faciliter les choses…
Néanmoins, une chose était certaine : cette session allait être longue.

L’ambassadeur Cedronis profitait du spectacle offert par le Président Arymanski même si le bras cassé qu’il avait le lançait par moment. L’attentat à l’hôtel particulier des Callen de Rendili lui avait laissé une blessure osseuse des plus douloureuses mais fort heureusement, pas suffisamment grave pour l’empêcher de continuer d’accomplir ses devoirs politiques et commerciaux. Les déclarations du Président n’avaient pas laissé le sénat indifférent, c’était certain. Assis confortablement dans son siège sur la nacelle réservée à la délégation de Chagria aux côtés du Sénateur de Chagria justement, il regardait le chaos et la confusion saisir le sénat aussi rapidement que s’il avait été frappé par la foudre. Cet éclair de discorde avait mis le feu aux poudre, ravivé les vieilles rivalités entre plusieurs mondes. Le Chagrien se délectait du feu d’artifice offert, même s’il ne comprenait pas tout ce qu’ils se disaient.

Malgré tout, il parvenait à saisir ici et là des brides de conversations ou de mots lancés par la cohue soi-disant civilisée, assez pour distinguer plusieurs tendances. Il y avait les pacifistes de la première heure, les éternels va-t-en-guerre, ceux qui se sentaient outrés ou livrés à eux-mêmes et désireux de quitter l’Alliance et enfin : les industriels se frottant déjà les mains quant à la perspective de produire en masse. Cedronis et ses acolytes étaient de ceux-là. Nul doute que ces déclarations ravirent le chagrien au plus haut-point : enfin ses partenaires commerciaux récolteraient les fruits tant promis depuis l’accession au pouvoir de Vestara Weiss, mais ils n’avaient sans doute pas deviné une seule seconde que la taille du fruit qu’Afflictionis leur avait fait miroiter serait aussi grosse. Car il ne fallait pas se voiler la face : l’ennemi était identifié, la guerre pouvait donc être officiellement déclarée. L’économie de guerre allait sortir l’Alliance Galactique de sa torpeur depuis sa campagne menée dans le Consortium d’Hapès, les rouages de cette mécanique seraient minutieusement graissés pour durer le plus longtemps possible.

Le plan d’Afflictionis allait pouvoir avancer par ce conflit opportun qui ne ferait que renforcer sa sphère d’influence. Mais pour le moment, l’heure était à la panique, l’angoisse, la colère, le désespoir, et la cupidité au sein du sénat. Au fond de lui, le Chagrien savourait ce climat de chaos qui s’emparait de l’une des instances les plus capitales de l’Alliance Galactique lorsqu’une pensée vint à son esprit lorsqu’il posa ses yeux sur le Président Hivan Armysanki. Le pouvoir est difficile à acquérir, mais plus encore de le maintenir. Et pour conserver ce pouvoir si chèrement obtenu, il faut une poigne de fer ainsi qu’une volonté indomptable. Sans ces deux atouts, le pouvoir détruira toute personne prétendant l’avoir obtenu. Au final, cela rejoignait la philosophie des Seigneurs Sith… quelle autre preuve fallait-il pour affirmer que le Côté Obscur avait une vision des plus réalistes et véridique de la façon dont fonctionnaient les choses ?

Armysanki avait réussi à s’accaparer le poste de Président de l’Alliance Galactique, mais saurait-il le conserver pour un mandat ? Aux vues de ses déclarations et des erreurs qu’il venait de commettre, l’ambassadeur n’était pas convaincu de voir cet humain durer dans le temps, au même titre que la présidente Weiss à laquelle, il avait succédé. Après tout, il venait d’affirmer presque à demi-mots l’impuissance des armées de l’Alliance, outragé le Consortium d’Hapès, annoncé une guerre contre les Mandaloriens, ainsi qu’un projet sans doute onéreux de conception de droïdes dont le budget serait vérifié par le Sénat. Gros programme. Cedronis estimait qu’Hivan Armyanski n’avait pas tort sur le fond des choses, mais sur la forme : son ton avait paru trop alarmiste sur certains points et son approche beaucoup trop directe. Allait-il durer ou exploser en plein vol ? Cedronis préférait attendre et observer car après tout dans ce maelstrom, il avait entendu plusieurs sénateurs soutenir ouvertement le discours prononcé par le Président. Hivan Armyanski était peut-être un idéaliste, néanmoins il avait l’air de savoir ce qu’une guerre pourrait lui demander de faire. Le chagrien espérait être capable de l’influencer dans ses décisions à venir.

Revenu à la réalité lorsque l’Orateur Sénatorial invoqua le silence dans la Grande Rotonde, Cedronis se tut et attendit. Il jeta un regard vers le sénateur de Chagria –véritable pantin mis au pouvoir que grâce à Stÿx- et ce dernier gardait les deux vissés sur ce que le Président allait dire. Quoiqu’il en soit, il allait devoir la jouer finement et débattre avec de nombreux sénateurs avides de questions et de détails pour savoir quoi faire.

Le président de l’Alliance Galactique semblait garder son calme et ne se sentait visiblement pas chahuté par l’ensemble des sénateurs. Il avait quelques soutiens, et il avait été intelligent en donnant la parole au sénateur géonosien. La nacelle réservée à la délégation géonosienne se détacha de la structure pour s’avancer vers le pilier central occupé par le président grâce à son système de répulseurs. Flottant dans la Grande Rotonde, le sénateur Géonosien était accompagné d’un droïde protocolaire, ce dernier allait surtout traduire les propos de l’insectoïde qui ne s’exprimait que dans sa langue natale. Gozzar Lesdo était un vieux Géonosien dans la force de l'âge et qui arborait en permanence un air désinvolte teinté d'aigreur. Une fois que la nacelle fut en position, le sénateur Géonosien, s’inclina respectueusement devant le Président en guise de salutations, ses bracelets d’or tombant sur ses poignets, il s’exprima avec des cliquetis et grognements propres à sa race.
Le droïde protocolaire à ses côté l’écouta avant de retranscrire ses propos de sa voix monocorde.

- Monsieur le Président, le sénateur Gozzar Lesdo pense que votre position est la plus sûre à adopter vis-à-vis de la défense des intérêts de l’Alliance Galactique. Les Mandaloriens représentent une menace sérieuse qui doit être traitée par la plus grande fermeté à leur égard.

Lesdo et le droïde protocolaire lancèrent un regard à l’assemblée avant de reprendre la parole, la voix du droïde couvrant celle du Géonosien qui continuait de s’exprimer dans sa langue natale.

- Il approuve la création d’une armée de droïdes de combat et tenait à dire que les géonosiens ainsi que leur roi seront prêts à mettre leurs fonderies ainsi que leur savoir faire en matière de robotique au service de l’Alliance. Il insiste qu’il faut néanmoins comprendre que ces machines doivent venir en complément des troupes qui devront être déployées et que plusieurs modèles devront être conçus. Le sénateur a cependant exprimé le souhait de voir naître une commission de sénateurs, militaires et ingénieurs afin de cibler les besoins pour la conception de ces machines de guerre. Ceci bien entendu, après qu’un appel d’offre ait été lancé par le gouvernement de l’Alliance. Sachez en tout cas que le sénateur Lesdo œuvrera de toutes ses forces pour que la collaboration entre les différents mondes sur ce projet se passe pour le mieux.

La déclaration du sénateur Lesdo réveilla à nouveau l’ensemble du sénat pour le diviser en deux : ceux qui dénigraient les propos du sénateur qui appuyait ceux du Président, mais aussi ceux des opposants au Président. En toute connaissance de cause, Lesdo savait qu’il venait de s’attirer les foudres de nombreux mondes mais adoptait une attitude défiante vis-à-vis de ses détracteurs en se dressant de toute sa taille tout en lançant un regard circulaire à l’ensemble de l’assemblée. La Guerre des Clones était loin, mais l’Histoire se rappelait que Géonosis avait tenu un rôle clef au cours de ce conflit en étant l’un des centres principaux de la production droïde de la Confédération des Systèmes Indépendants au début de l’affrontement qui l’opposait à la République. Quoiqu'il en soit, les Géonosiens avaient l'appui des Colicoïdes dans leur tache comme leur représentant le fit savoir en rugissant non loin du sénateur Lesdo.

Parmi ce qu’on pouvait reprocher au Géonosien était le fait que sa planète était suffisamment éloignée du secteur Mandalorien pour qu’il soit peu probable que ceux-ci lancent une attaque contre les insectoïdes. Cela dit, d’autres systèmes pacifistes accusèrent Lesdo de vouloir simplement vendre ses machines de combat à l’Alliance Galactique dans le simple but de profiter de la guerre pour faire tourner leur économie locale à plein régime et générer beaucoup de bénéfices sur le dos des systèmes plus vulnérables. L’Orateur Sénatorial s’empara de son micro avec poigne pour imposer une nouvelle fois le silence dans la Grande Rotonde.

Le Géonosien hocha la tête lorsque le président s’exprima, en guise de respect. Gozzar Lesdo n’avait rien à rajouter et semblait ostensiblement satisfait de la réponse qui lui avait été donnée en se tenant debout et tête haute comme s’il venait de triompher sur un champ de bataille. Il se rassit dans le même temps que sa nacelle revenait à sa place originale. Le président Armyanski avait vraisemblablement compris ou il avait voulu en venir, secrètement le Géonosien espérait avoir la direction de cette commission afin de pouvoir manœuvrer directement cette affaire dans les intérêts du peuple Géonosien et de l’Alliance Galactique. Certes, Géonosis était très éloignée de Mandalore, mais sans doute qu’en s’affirmant aussi ouvertement aux côtés du Président, Gozzar Lesdo avait sans doute fait de son monde une cible que les Mandaloriens frapperaient : qu’ils viennent !
Les géonosiens étaient un peuple fier qui savait se battre, comme ils l’avaient démontré aux cours de la Guerre des Clones. Leur aspect d’insectes leur donnait également un avantage : pas besoin de jet pack pour eux, leurs ailes leur permettait de voler sur de longues distances et à des hauteurs respectables. Leurs armes étaient des blasters soniques dont les tirs étaient mortels à courte portée mais dont la décharge ne pouvait être déviée par la lame d’un sabre laser. Le seul inconvénient de cette arme était sa maigre capacité en munitions ainsi que sa portée : le tir perdait en puissance à longue portée.

Le président s’exprima dans un calme relatif, si bien que l’orateur sénatorial n’eut pas à hausser le ton une fois de plus pour ramener le silence. En dépit des propos belliqueux que le président Armyanski avait déclarés à l’encontre des Mandaloriens, il avait fait appel à l’unité de tous les mondes de l’Alliance dans cette épreuve. Ce qui n’allait pas être une mince à faire. Son discours se fit plus rassurant que sa première déclaration, même si les éternels mécontents étaient restés imperméables à ses paroles. Hivan donna justement, l’occasion à un opposant de s’exprimer : Naboo.

La nacelle de la planète concernée glissa depuis sa position d’origine pour léviter doucement vers la tribune présidentielle. La sénatrice de Naboo, Elina Kim était une jeune femme ayant approximativement 32 ans et qui avait été choisie par le Roi de Naboo afin de représenter les intérêts de leur système auprès de l’Alliance. Cette femme avait des cheveux couleurs châtains et des yeux d’un vert profond, sa peau était légèrement hâlée et visiblement sans la moindre imperfection, si bien qu’elle aurait pu passer pour une représentante d’Hapès. Il n’y avait aucune violence, aucune fermeté dans sa voix, seulement une douceur et une tranquillité que même les opposants à une approche diplomatique ne sauraient ébranler.

- Monsieur le Président, je prends la parole devant vous aujourd’hui pour vous demander de privilégier la diplomatie et préserver la paix, car c’est avant tout le rôle premier de l’Alliance Galactique que vous représentez aux yeux de l’ensemble de la galaxie.

Elle marqua une pause durant laquelle, elle fut interrompue entre certains applaudissements et des huées venant d’autres sénateurs. L’orateur sénatorial invoqua de nouveau le silence et cette fois-ci menaça plusieurs sénateurs de sanctions si jamais ils venaient à perturber de nouveau la séance au sénat. Une fois le silence revenu, le Mon Calamari tendit le bras vers la sénatrice de Naboo qui put poursuivre sa prise de parole sur le même ton.

- Je sais que votre intention est de nous protéger. Mais avez-vous seulement tenté de prendre contact avec les Mandaloriens pour savoir pourquoi ils opéraient de la sorte ? S’ils étaient ouverts à une négociation ? Ne serait-ce que pour savoir ce qu’ils reprochent à la Fédération Galactique ? Les Mandaloriens ne sont peut-être pas aussi barbares que vous le prétendez. Après tout, l’Alliance a déjà fait appel à eux par le passé et nos relations étaient bonnes autrefois. Au cours de la guerre impérialo-Sith, c’est leur sang qui a coulé sur Botajef pour tenter de nous défendre des impériaux. Si nous essayons une approche plus diplomate, et que nous parvenons à un accord avec les Mandaloriens, cela permettra à l’Alliance Galactique de sauver plus de vies que de s’engager dans une guerre coûteuse et meurtrière.

C’est avec un profond dépit que la sénatrice de Naboo afficha une mine morose. En dépit des quelques déclarations faites par le président Armyanski en faveur de la paix, son discours restait bien trop belliciste envers ce peuple qui fut jadis leur allié. Elle était d’autant plus déçue que même les Jedi semblaient avoir été d’accords avec Hivan. Si même les défenseurs de la paix et de la lumière qu’étaient les Jedi avaient rejoint le Second Empire et l’Alliance quant à entrer en guerre avec les Mandaloriens, alors l’espoir de voir un jour ce conflit naissant être évité ou écourté par les voies diplomatiques était maigre. Néanmoins l’espoir était toujours là, Naboo n’était pas seule à vouloir privilégier le dialogue, peut-être était-ce effectivement naïf de penser que cela pourrait se régler par des négociations, mais pourtant l’Alliance Galactique s’était portée garante de la paix, elle était même un acteur diplomatique privilégié. Abandonner ce terrain revenait à laisser le soin à la diplomatie impériale de Bastion d’évincer celle de Coruscant. Mais son président actuel –tout comme certains systèmes- semblaient déjà prêts à entrer en guerre. Il avait le soutien de nombreux mondes : la sénatrice Elina Kim savait que certains étaient loyaux au président par fidélité, d’autres par convictions, et les derniers par pur intérêt. Un rapide calcul lui permit de savoir quel serait le soutien des autres sénateurs qui militaient pour une paix avec les Mandaloriens, ou du moins suggérer des négociations, et le résultat de l’équation était en défaveur des pacifistes. Aujourd’hui, elle ne pourrait rien changer à la donne ; en dépit des protestations c’est avec une courte majorité que le sénat appuyait le président Hivan Armysanki. Mais qui sait ? Demain la situation serait peut-être toute autre et permettrait de faire basculer la balance du côté de la paix. Si cette guerre durait trop, il est probable que de nombreux systèmes rejoindraient la cause défendue par la sénatrice Kim.

- Il vous sera difficile de vouloir ouvrir des négociations avec eux maintenant que vous venez de déclencher officiellement la guerre Président. Le choix des Jedi ne regarde qu’eux, il en va de même pour l’Empire. Nous vous faisions confiance pour réparer les erreurs de votre prédécesseur, nous vous faisons confiance pour être le garant de la diplomatie, de la paix. Nous vous avons fait confiance pour incarner l’idéal que représente l’Alliance Galactique ainsi que ses valeurs. Et aujourd’hui hélas, je ne puis que déplorer le fait que notre confiance en vous était visiblement mal placée. Ce sera tout ce que j’ai à dire, merci pour m’avoir accordé la parole Président Armysanki.

Il n’y avait aucune agressivité dans la voix de la sénatrice Kim, juste une profonde déception. S’acharner ne servirait à rien, mieux valait garder ses forces pour les mois à venir et le début de la guerre. En tant que sénatrice de Naboo, elle pourrait s’assurer de faire voter quelques amendements visant à limiter les écarts budgétaires ou lois liberticides qui viendraient inévitablement en cas de guerre. La prise de parole de la sénatrice provoqua plusieurs applaudissements dans le camp des pacifistes et défenseurs des valeurs de l’Alliance, tandis que les autres sénateurs restèrent silencieux suite au regard inquisiteur lancé par l’Orateur Sénatorial à leur encontre. Le Président avait désigné Bothawui pour prendre la parole, et ce fut donc au tour de la nacelle du sénateur du système abritant les Bothans de prendre la parole.

- Monsieur le Président, je tenais juste à vous informer que vous bénéficierez de nos renseignements dans votre guerre contre les Mandaloriens. Nos infrastructures de renseignements ainsi qu’industrielles collaboreront de concert avec les vôtres pour équiper durablement vos troupes ainsi que fournir des vaisseaux pour renforcer votre flotte.

Ce n’était un secret pour peu de monde. Les principaux mondes de l’Alliance se méfiaient des Bothans qui avaient réintégrés l’Alliance Galactique une fois que Gar Stazi s’était retiré de sa fonction de chef d’état. Les Bothans suscitaient la méfiance, car leur gouvernement avait collaboré avec les renseignements Sith de Darth Krayt lors de son règne afin d’éviter l’annihilation de leur monde. Si les Bothans souhaitaient revenir dans la partie en appuyant Armyanski, c’était par intérêt d’une part… mais aussi pour essayer de trouver grâce aux yeux des autres peuples de l’Alliance Galactique en coopérant avec le pouvoir central de Coruscant pour gagner cette guerre contre les Mandaloriens.

L’assemblée de la grande Rotonde restait silencieuse même si l’ambiance était lourde après que le sénateur de Bothawui s’était exprimé. Certains n’avaient toujours pas digéré leur trahison au profit de Darth Krayt il y a plus de cinquante ans, et ces rancunes tenaces étaient toujours d’actualité même après tout ce qui avait pu se passer depuis cette époque. Le souvenir de Krayt restait assez présent, et c’était normal : il avait été la plus grande menace que l’actuelle Fédération avait eu à combattre, et cette même guerre avait déterminé tout le reste jusqu’à aujourd’hui.
Le sénateur Bothan n’en dit rien, mais compris clairement le message envoyé : il retourna s’asseoir et sa nacelle rejoignit sa place comme c’était le cas il y a quelques instants. Hivan Armyanski reprit la parole remerciant la participation de Bothawui dans cette guerre qui s’annonçait. Il donna par la suite, la parole à Commenor, Fondor, Sullust qui rejoignaient ce que disait le sénateur de Bothawui : ces mondes là mettraient en communs leur industries pour lutter contre les Mandaloriens, par intérêt dans certains, mais d’autres par conviction.
Rodge Zentallès, sénateur de Corellia était un peu de ces deux là. Corellia était l’un des plus importants chantiers navals de l’Alliance Galactique et produisait de nombreux vaisseaux destinés à armer les troupes du régime de Coruscant, lorsque sa nacelle se déplaça jusqu’au centre du Sénat, le président pu alors voir que le sénateur Zentallès était un humain qui approchait dans la cinquantaine mais semblait avoir toute la vitalité d’un jeune adolescent. Il prit la parole d’une voix ferme mais plutôt optimiste.

- Président Armyanski, comme mes prédécesseurs l’ont démontré, Corellia se joindra à votre cause pour enrayer la progression des Mandaloriens. Nos chantiers navals attendent votre signal et contrats pour produire plus de vaisseaux destinés à équiper votre flotte efficacement. Nous travaillons justement sur un projet de vaisseau que j’aimerais proposer à votre état-major sous peu. Quoiqu’il en soit, Corellia se tiendra aux côtés de l’Alliance Galactique !

Ce fut sa seule déclaration, n’ayant rien à rajouter il accepta les paroles de réponse du Président tandis que sa nacelle revint à sa place. Zentallès jeta un regard dédaigneux à l’attention d’Elina Kim à cette occasion. On disait des Corelliens qu’il fallait se méfier d’eux, que c’était un peuple de colons, et que la mentalité qu’ils avaient en faisait des humains intrépides, fougueux, courageux et casse-cou (voire suicidaires pour certains), peuple fier, leur réputation n’était plus à faire au sein de l’Alliance.

Le représentant de Cato Neimoidia laissa la nacelle le porter dans les airs jusque devant celle du président de l’Alliance Galactique. C’était un Neimoidien plutôt maigre et à l’allure inquisitrice, les yeux plissés en permanence comme s’il se méfiait de tout le monde. Les Neimoidiens suscitaient toujours la méfiance même si le temps de la Guerre des Clones était passé depuis deux siècles. Les Neimoidiens avaient grandement perdu en influence depuis ce temps et la défaite de la Confédération des Systèmes Indépendants. La Fédération du Commerce avait été placée sous la direction d’un pantin à la solde de l’Empire avant d’être dissoute en l’an 0 en même temps que les restes du Sénat de la République. Cela n’avait pas égratigné leur sens des affaires, mais réduit considérablement leur influence en tant que puissance commerciale. Leur statut de puissance commerciale sur laquelle compter avait été pris par d’autres mondes. Depuis ils s’étaient rapprochés des Duros, une race cousine sur laquelle ils ont tendance à calquer leur politique avec un peu plus de prudence que ces derniers. Le sénateur Larth Dudda s’exprima d’un ton presque monocorde et assez lent et posé, bien loin des discours dynamiques que ses ancêtres avaient lancés du temps de l’Ancienne République.

- Cato Neimoidia se rangera à vos côtés ainsi que nos amis Duros dans la mesure de nos moyens. Cela dit, nous espérons que vous saurez vous montrer clairvoyant et que vous ne conduirez pas l’Alliance à sa perte. Ne nous décevez pas Président Armyanski, nous comptons sur vous.

Cato Neimodia soutiendrait donc l’effort de guerre et la politique de l’Alliance, même s’ils semblaient peu enclins à l’idée de partir en guerre et avaient exprimé quelques réserves à l’égard des compétences d’Hivan Armyanski. La parole alla à la sénatrice du Consortium d’Hapès. Simisti Treza était une belle femme aux cheveux bruns et aux yeux bleus qui s’approchait lentement de la cinquantaine mais qui d’apparence, faisait vingt ans de moins. Elle affichait sur son visage et de manière ostensible une certaine hostilité au président compte tenu de son propos. Hapès avait été déçue de voir l’ancienne présidente Weiss être poussée à la démission. Compte tenu du fait qu’elle avait été hapienne, le Consortium avait été rassuré de voir une des leurs à la tête de l’Alliance Galactique. Cela était un certain gage que l’Alliance continuerait sa politique et poursuivrait de se montrer bienveillante envers le Consortium. Lorsqu’Hivan Armyanski se lança dans la campagne présidentielle, il dénonçait déjà de façon implicite un prétendu traitement de faveur de la part de l’Alliance au bénéfice du Consortium d’Hapès. Simisti Treza avait pourtant remué ciel et terre pour essayer de convaincre les sénateurs de ne pas destituer Vestara Weiss de sa place, mais sans grand succès. Elle avait par la suite montré une certaine méfiance à son égard, mais sa prise de parole en guise de discours d’ouverture de cette séance avait été de trop. Simisti avait du ensuite endurer les élucubrations des peuplades industrielles qui avaient pris la parole en s’engageant publiquement dans la guerre contre les Mandaloriens par pur intérêt économique, de facto ils méprisaient ouvertement Hapès en soutenant un président qui serait plus enclin à les défendre qu’à finir la campagne d’Hapès. Puis vinrent les pacifistes et leur idéalisme qui ne les conduirait qu’à la décadence et leur propre destruction. Lorsqu’enfin on daigna laisser la parole au Consortium d’Hapès, Simisti se jeta sur l’occasion comme un prédateur sur le gibier qu’il convoitait. Il allait prendre pour son grade, la diatribe de Simisti n’allait pas faire dans la dentelle contrairement à d’ordinaire.

- Monsieur le président, messieurs les sénateurs. Je prends la parole devant vous afin de rappeler à cette assemblée et à son dirigeant quelques réalités qu’il semble omettre sciemment. Je puis vous assurer que le Consortium d’Hapès ne bénéficie d’aucun traitement de faveur. Mon gouvernement a passé un accord avec l’Alliance encadrant ce partenariat, et ce même traité ratifié à Brentaal comportait des clauses qu’Hapès a respectées même si celles-ci étaient exigeantes et contraignantes pour nous. L’aide que l’Alliance nous a apportée n’a jamais été volée. Monsieur le président, je vous invite à relire ce même traité pour vous apercevoir ce que nous ne bénéficions d’aucun traitement de faveur et que ce contrat n’a pas rendu pour autant l’aide de l’Alliance gratuite contrairement à ce que vous pouvez affirmer aujourd’hui. Ce même traité qui a été accepté au préalable par le sénat, ce même sénat qui semble avoir oublié certaines clauses.

Avoir retardé la prise de parole du Consortium d’Hapès n’avait finalement pas été un choix des plus judicieux. Le temps que les différents sénateurs s’expriment, Simisti Treza avait pu préparer un argumentaire qui saurait faire mouche et qui toucherait droit au but. Elle n’aurait sans doute pas été aussi convaincante si on ne lui avait pas laissé le temps de se préparer. Simisti Treza défia du regard Hivan Armyanski et reprit la parole d’un ton des plus fermes et déterminés en le pointant du doigt quand elle évoquait le président.

- Votre 7ème Flotte est engagée sur notre territoire pour nous épauler le temps que les derniers croiseurs en notre possession puissent bénéficier de votre technologie de turbolasers. Or ceci ne devrait plus tarder. D’ici l’an prochain nous aurons enfin les moyens de nous défendre nous même. Et vous l’avez dit ouvertement vous-même : aujourd’hui vous partez en guerre contre les Mandaloriens. Rapatriez votre flotte si vous le désirez, mais cela rendra l’accord passé caduc. Une des clauses de cet accord place notre flotte au sein de votre dispositif militaire ; votre 3ème Flotte est la flotte Hapienne. Si vous estimez que vous saurez mener une campagne contre les Mandaloriens avec une flotte et un cuirassé de moins, ainsi soit-il. Mais si vous ne tenez pas vos engagements à notre égard, je m’interroge : pourquoi tiendrez-vous donc votre parole envers les autres mondes représentés dans la Rotonde et que vous avez promis de protéger ?

Silence. Le doute venait de s’emparer d’une partie du sénat qui fut parcouru de murmures. Partir en guerre avec une flotte en moins, et qui plus est l’un des cuirassés de dernier cri aurait sans doute de quoi remettre en question les engagements pris par les autres mondes il y a quelques instants plus tôt qui comptaient justement sur cette flotte. Simisti savait qu’elle venait de marquer deux points en dépit des prises de parole de certains mondes qui réfutaient l’argumentaire du Consortium d’Hapès. L’Hapienne savait que c’était à ce moment précis qu’elle devait apporter des solutions, pour ne pas tomber dans l’archétype de l’opposant politique plus préoccupé à dénoncer des abus sans ne rien suggérer. Cette attitude en faisait de quelqu’un de charismatique qui pourrait avoir la carrure d’un présidentiable. C’est avec une certaine fierté et arrogance que la sénatrice hapienne reprit la parole.

- Nous exigeons que le retirement des forces de l’Alliance Galactique se fasse de façon progressive et non aussi subite que vous le suggérez afin ne pas nous laisser vulnérable à une éventuelle contre-offensive des pirates. Il serait contre productif que l’Alliance Galactique reperde quelques territoires conquis suite à son départ qui devront être repris par nos forces armées. Je tiens également à rappeler que les derniers foyers de résistance pirates tiennent toujours en otage une partie de notre population dans les systèmes Rainboh, Orelon, Shedu Maad et Chosper. Vos nouveaux partenariats commerciaux, industriels et les échanges d’ingénieurs en matière de technologie seront les bienvenus, et ce seront ces seules conditions –ainsi que celles citées plus haut- qui vous permettront de maintenir de bonnes relations avec le gouvernement et la Reine Mère dont je représente les intérêts, ainsi que notre collaboration à votre effort de guerre contre les Mandaloriens. Tenez vos engagements, et nous honorerons notre part des accords de Brentaal si vous souhaitez qu’Hapès vous prête assistance contre les Mandaloriens. Faites vos comptes, voulez-vous deux flottes ou une seule ? Quoiqu’il en soit, votre insulte à propos de notre retard technologique est malvenue, tout comme le prétendu traitement de faveur dont nous sommes sensés bénéficier. Ce n’est pas parce que votre mémoire est courte, et vous disposez d’une technologie que nous n’avons pas que cela fait de nous des inférieurs ainsi que vos sujets dociles. Nous suspendrons nos relations diplomatiques dès la fin de cette audience et ce tant que vous n’aurez pas présenté vos excuses publiques à notre gouvernement. Si vous tardez à faire vos excuses, nous considérerons que les accords de Brentaal n’auront plus lieu d’être respectés par le Consortium d’Hapès.

La sénatrice Simisti Treza se montra des plus mécontentes lorsque le président Armyanski lui répondit. Avait-il bien compris ce qu’elle avait demandé ? En tout cas, elle avait bien compris du premier coup que l’Alliance ne retirera pas sa 7ème Flotte entièrement, seulement une partie de ses effectifs. Elle avait demandé à ce que le retrait soit progressif et non aussi rapide. Mais il avoua qu’il laisserait le soin à l’amiral Vakarian de se charger de cela. L’Hapienne écarquilla les yeux : cet amiral n’avait aucunement le commandement de la 7ème Flotte ! Ce président ignorait-il donc les positions ou affectations de ses plus hauts officiers ? Un chef de guerre ne connaissant pas les fronts attribués à ses officiers supérieurs avait-il une chance de remporter un conflit ? Certainement pas.
Et cette erreur suffit à instiller le doute dans l’esprit des autres sénateurs qui commençaient à chuchoter entre eux. Peut-être était-ce qu’une erreur ou un bafouillage, mais se rattraper serait difficile pour le président. Simisti Treza commença à entrevoir une opportunité à exploiter : contrairement au président, elle savait très bien qui était à la tête de la 7ème Flotte, et égratigner l’influence du Président vis-à-vis du Sénat serait aisé. Néanmoins, on ne lui laissa pas le temps de répondre que l’on confia déjà la parole au gouvernement de Malastare.

Malastare et son représentant Gran prit la parole. Les Grans étaient réputés pour être pacifistes mais surtout loyaux, leur position étant des plus délicates, ils décidèrent de faire un entre deux afin de soutenir l’effort de guerre de l’Alliance sans prendre part aux combats à venir. Les propos de la sénatrice hapienne et la réponse maladroite du président Armyanski furent sans doute la cause de la prudence avec laquelle il s’exprima.

- Le gouvernement de Malastare soutiendra votre guerre par le biais de la production de véhicules et l’approvisionnement en carburant. Cependant nous ne nous impliquerons pas davantage dans ce conflit nous opposant aux Mandaloriens.

Hapès souhaitait reprendre la parole. Hivan venait de refaire une deuxième fois la même erreur : la sénatrice avait une fois encore disposé de temps pour préparer une nouvelle salve. Mais le temps de la séance au sénat venait d’être dépassé, restait à voir si Hivan empêcherait à Hapès de prendre la parole pour tenir les délais, ou allait allonger la séance au sénat pour laisser l’occasion à Hapès de répondre.

Simisti Treza resta sans voix devant le tour de passe-passe d’Hivan Armyanski : Verian Vakarian était donc le nouvel amiral affecté à la 7ème Flotte en activité en Hapès. Elle ne s’y était pas attendu. Joli rattrapage, elle devait l’admettre mais cela était bénéfique à Hapès, moins à l’Alliance : Hivan lui avait fait un joli cadeau sans le savoir. Vakarian était un héros de guerre, sa mobilisation en Hapès ne ferait que confirmer un traitement de faveur envers Hapès très débattu au sein du sénat, surtout s’il était retiré de l’espace Mandalorien. Aussi en faisant un tel cadeau au Consortium, il prouvait en partie que ses propos précédents étaient incohérents, il dénonçait un prétendu traitement de faveur de Weiss envers Hapès, annonçait qu’il prendrait des mesures avant de confier son héros de guerre et vétéran à Hapès. La tactique du pas en avant, puis en arrière ne fonctionnerait pas en un délai aussi court… Simisi s’avança triomphante devant le président auquel elle tenait tête, puis esquissa un sourire avant de lui répondre tout simplement.

- Mon gouvernement ainsi que notre Reine Mère ont d’ores et déjà condamné ces actes de terrorisme. Ces terroristes sont morts dans leur attentat, les rescapés sont déjà entre les mains de vos forces de sécurité de Coruscant. Nos renseignements sont déjà entrain d’enquêter de leur côté sur Hapès afin de remonter la trace du commanditaire qui sera jugé et recevra une sentence à la hauteur de sa trahison dès qu’il aura été appréhendé. Vous aurez notre entière collaboration dans cette affaire. Quant à Vakarian, je suis ravie de constater qu’il saura sans doute gérer le retrait des troupes avec toute l’expertise militaire qui font sa réputation, ce sera tout merci.

Hivan Armyanski avait limité les dégâts car Simisti avait eu un autre plan en tête en demandant la parole, mais l’humain avait été malin et avait réussi le tour de force de déstabiliser la représentante du Consortium d’Hapès. La séance se terminait lentement, mais un détail attira l’attention de l’hapienne : le sénateur de Roche fut le premier à se retirer avant même la fin de la séance. Ces insectoïdes étaient des alliés naturels des Mandaloriens et avaient rejoins l’Alliance Galactique. Néanmoins avec la déclaration de guerre officielle de la Fédération Galactique envers les Mandaloriens, les habitants de Roche et son sénateur avaient visiblement fait leur choix dans cette guerre : ils avaient une ancienne alliance envers les natifs de Mandalore, et ne comptaient pas trahir leurs obligations envers l’Immortel.

Dans son coin, Darth Afflictionis avait suivi avec attention le déroulement de la séance : les tensions internes à l’Alliance étaient palpables, les germes du chaos étaient présents. Il ne suffisait qu’à attiser les cendres de la discorde pour diviser le sénat…

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HRP: Si tu as quelque chose à rajouter pour finir cette session, libre à toi. Sinon je le considèrerai comme terminé.