Remise en place [PV Saria]

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26 Yelona

Il y a bien longtemps que je ne m'entraine plus avec les autres, depuis ce jour où j'avais découvert la vérité sur ma mère, j'avais limité mes entrainements avec les autres personnes. Je préférai m'entrainer avec ma solitude, ça semblait être bien mieux, j'évitais de montrer mes doutes car on montre souvent ses doutes quand on combat et qu'on utilise la force. Alors la situation était un peu étrange, je tâchais de rester avec d'autres Jedi autant que possible pour ne pas montrer mes doutes, mais dans le même temps, je passais la majeure partie de mon temps à m'entrainer seule. Mes entrainements avec d'autres étaient rares, ce n'était pas pour rien que j'avais réparé ce droïde d'entrainement au final, pas vrai ? Il n'était franchement pas d'une qualité exceptionnelle, la puce qui était dedans quand je l'avais réparée permettait d'avoir un droïde qui se défendait plus ou moins, pour un néophyte ou un jeune Padawan, il représenterait sans doute une difficulté mais pas vraiment un exploit, quand à un Jedi plus expérimenté que moi, ce droïde ne vaudrait rien du tout, moi-même je le surclassais sans la moindre difficulté alors...Et puis il y avait eu cette désastreuse fois où j'avais remplacé sa puce système par celle d'un droïde de classe Magna-100, ce genre de puces n'existe plus, ce genre de robots n'existe plus mais c'est sans doute une aubaine. J'ignorais au moment où je mettais la puce dans le corps du robot, que ces droïdes avaient tenu tête à des Maîtres Jedi, il m'avait fallu beaucoup de détermination, beaucoup de volonté, mes deux sabre-laser et un flirt avec le Côté Obscur pour pouvoir finalement en venir à bout, ça n'avait pas été une mince affaire, mais en fin de compte, j'avais réussis. Sans me douter que ma petite performance claire obscure était observée par deux Maîtres, il arriva après ça...ce qui devait arriver. La Force a ses mystères, ce qui s'est passé après que les deux Maîtres Jedi m'aient vu étaient le fruit de la Force, ça aurait pu être d'autres Maîtres et se passer autrement, mais la Force avait décidé de ce qui était arrivé, désormais c'était du passé, il fallait avancer...Et surtout ne pas laisser la puce du Magna-100 dans ce droïde, si il avait déjà été repéré comme parfait pour les néophytes, je risquais de me faire taper sur les doigts si l'un d'eux se faisait blesser ou tuer par ce con de robot. Enfin pour le moment ça ne risquait rien, sa cellule d'énergie avait fondu, sa tête et ses mains étaient tranchées, bien entendu, casseuse payeuse...ou plutôt réparatrice. Ce pauvre robot n'était pas encore réparé, c'est moi qui vous le dit, les cellules d'énergie, ça ne court pas franchement les couloirs et celle que j'ai endommagé l'est malheureusement de façon plutôt définitive. Et puisque c'était de ma faute que l'état de ce droïde, je me voyais vraiment mal punir d'autres personnes pour ma connerie, aussi j'avais choisi de donner une cellule d'énergie qui alimentait quelque chose qui m'était personnel, j'avais donc toujours un bureau de travail dans ma chambre mais qui ne fonctionnait plus, un simple bureau par conséquent.

En ce moment, j'avais un peu l'impression que tout était fais exprès, des cauchemars occupaient toutes mes nuits, je doutais de plus en plus d'être une Jedi malgré ma volonté de croire que j'en étais une et que j'étais capable de rester du bon côté de la Force. Pourtant il y avait beaucoup d'incompréhension dans mon coeur, comment ma mère avait pu être une Sith ? Ils sont des destructeurs et des assassins, tout ce qu'ils touchent finis par mourir, ils sont maudits, ils amènent la mort et la destruction avec eux, ils sont les ennemis de tout ce que cette galaxie peut proposer de mieux, oui mais voilà, ma mère avait été avec eux. Pourquoi ma mère avait-elle choisi le Côté Obscur ? Qu'est-ce qui l'avait décidée ? Qu'est-ce qui l'avait motivée ? Avait-elle été une Jedi capturée puis torturée jusqu'à ce que finalement elle cède complètement et devienne une Sith ? Cette dernière hypothèse me plaisait le plus parce qu'elle laissait croire que ça n'avait en aucun cas été de sa faute, qu'elle était devenue une Sith non par choix mais parce que la souffrance avait eu raison d'elle. Pourtant je ne peux m'empêcher d'imaginer qu'elle avait eu le choix et qu'elle a choisis de rejoindre les ennemis des Jedi, j'avais ce pressentiment que ça finirait par m'arriver à moi aussi, que je finirai par rejoindre les Sith. Et si j'étais faite pour être du côté obscur ? Et si c'était finalement ma vraie nature d'être une Sith ? J'ai toujours posé beaucoup de questions pour une Jedi, j'ai toujours eu un besoin fort de savoir et de comprendre pourquoi on peut faire ci et tout au contraire pourquoi il ne faut pas faire ça. Peut-être qu'en réalité je doutais depuis le premier jour mais que j'avais trop peur pour vraiment le réaliser et qu'il avait fallu cette révélation sur ma mère pour que je veuille bien accepter l'évidence même de ce qui aurait dû s'imposer voilà des décennies. Peut-être que je ne faisais que penser être une Jedi luttant pour ne pas être Sith mais que j'étais en réalité une Sith qui tentait de se donner des airs et qui luttait en vain. Etait-ce de famille de choisir le Côté Obscur ? Etait-on Sith par héritage ? Etait-ce dans le sang ou les gènes ? Ces pensées me faisaient peur et m'empêchaient d'être aussi lucides et réfléchie que je savais l'être, je me perdais dans les doutes et la peur et j'imaginais le pire comme si rêver au meilleur allait me faire souffrir.

C'est en repensant aux paroles de mon Maître que je choisis de méditer, je me mets à l'écart dans une salle vide et déserte pas forcément prévue à cet usage, mais qui offrait le luxe de me fournir solitude, silence et calme. Cependant après m'être tranquillement assise en tailleur, mes oreilles sont perturbées par un léger vrombissement très régulier que j'identifie rapidement comme celui d'un des propulseurs du vaisseau. Curieusement je parviens à me focaliser sur ce vrombissement, n'écoutant plus que ça, ma méditation finit par devenir plus profonde, mon coeur calme tant et si bien que bientôt il semble presque ne plus battre. J'essaye, une fois encore, de communiquer avec mon Maître par la Force, j'avais lu un jour quelque chose sur des Jedi y étant parvenu, mais comme chaque fois, je ne fais pas parti de ces élus, peut-être simplement mon Maître ne veut-il plus me parler puisque je doute de mes motivations à être Jedi ? Finalement, après deux heures d'infructueuses tentatives, j'abandonne mes efforts et me lève. Je me dirige vers ma chambre mais m'arrête à la salle d'entrainement en la voyant vide, heure de repas, c'est donc calme. En entrant dans la salle, j'ai un sourire en me disant que je devrai installer mon lit ici avec le temps que j'y passe, il faut dire qu'il n'y a pas grand chose à faire quand on ne peut pas quitter le vaisseau. Voilà comment je me retrouve à entrainer ma maitrise de la Force et mes réflexes Jedi à l'aide d'une machine que j'avais mise dans un coin, un objet de mon invention, peut-être un peu stupide mais efficace, à mon goût du moins. C'est un truc un peu idiot, une réserve de balles de tailles, consistances et poids différents sont envoyés vers le Jedi, chacune à une vitesse différente. Ce dernier doit les arrêter, de préférence avant de se les prendre dessus, puis les renvoyer vers une cible qui apparait aléatoirement parmi les neuf que l'appareil fait apparaitre. La vitesse augmente doucement, forçant le Jedi a plus de rapidité et de précision, puis à un moment donné de devoir gérer deux balles en même temps, voir trois, ou plus si on pousse l'entrainement. Mon entrainement s'arrêtera aujourd'hui à la sixième balle puisque j'arrête la cinquième et vise la cible qui apparait mais perturbée par des bruits de pas, la balle en caoutchouc prend la direction de cette personne venue marcher. Dans la surprise de ce qui arrive, je ne parviens plus à arrêter la balle et en prime, je me prends la balle suivante droit dans la tête, bien entendu, il fallait qu'elle soit rapide et en bois, je vais encore avoir une sacré bosse demain !

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Des fourmis… Voilà ce que je pouvais ressentir dans le bout de mes doigts depuis quelques temps, je commençais même à en avoir dans les pieds, cette sensation d’engourdissement m’était nouvelle, et la raison n’en était pas surnaturel, il s’agissait seulement d’un manque d’action… Enfin c’est ce qu’il me semblait, cela faisait plus de deux ans que je n’avais pas courus sur la terre ferme, deux ans que je suis enfermée dans cette foutue machine spatiale, aucun moyen de se défouler correctement et la méditation… La méditation c’est bien qu’un certain temps, cette phase « obligatoire » des jedi ne remplace pas un entrainement à l’air libre dans la forêt, où le vent vous fouette les pommettes, où les animaux amicaux se mettent à courir avec vous… et les hostiles vous prennent en chasses… Ahhh… J’avais l’impression d’être la seule à éprouver ce sentiment de manque, ils avaient pourtant dit que cette situation dans le Somens II serait temporaire, que nous trouverions une nouvelle planète habitable qui remplacerait Nantoo Dei… Mais pour le moment, à part tourner en rond dans l’espace, je n’ai pas le sentiment d’être dans une situation temporaire…

Certes nous sommes en « fuites » et la flotte essaie d’éviter l’affrontement contre les Yarls, mais il ne faut pas se leurrer, les yeux de l’ennemi nous tomberont dessus un jour où l’autre, nous n’allons pas pouvoir passer entre les mailles du filet indéfiniment… Il faudrait prendre des décisions ! Je suis prête et plus que bouillante pour me battre ! Qu’ils nous laissent, nous les personnes voulant de l’action se battre, qu’ils montent un groupe « d’élite » et qu’ils nous laissent affronter quelques vaisseaux Yarls. Leur flotte est comme toutes flottes, ils n’ont pas que des croiseurs ou des vaisseaux de guerres, ils ont forcements des transporteurs, des vaisseaux de colonisations ou que sais-je… J’entends déjà les autres jedi me réprimander pour ce que je pense, j’entends encore les paroles de mon maitre, mais je n’y peux rien, c’est peut être une pensée du côté obscure, mais j’ai envie de me battre ! J’ai envie d’utiliser mes tonfas laser… Mais pas contre de vulgaire droides ou contre d’autres jedi, non, je veux ressentir l’adrénaline d’un combat où ma vie est en jeu, je veux ressentir encore et encore cette pression du champ de bataille, des duels. Bien que dans certains moments, cela pouvait se remarquer dans mon comportement ou mon attitude, j’évitais au maximum de faire transparaitre ou de divulgués mes envies… Je dois avouer que quelques fois, cette envie de combattre me fait réfléchir, car quand j’y pense, je me dis que c’est un peu comme une drogue, certes celle-ci ne risque pas de me tuer par manque, à vrai dire ce serait plus le contraire, mais je ressens un réel manque si je ne me défoule pas. Aurais-je un problème ?

Quoi qu’il en soit, j’avais trouvé un substitue, une sorte de retardataire qui rassasiait mes envies… Momentanément. A défaut de pouvoir sortir du Somens II dans mon chasseur interstellaire pour des batailles spatiales, j’avais été informée que la Fédération Républicaine avait installé dans nos locaux une « salle » de simulateur de vol. Certes il n’y en avait pas beaucoup, mais un seul me suffisait. Mais les sensations éprouvées dans un des simulateurs n’étaient en rien similaire à ceux d’une vraie bataille… Quoi qu’en vérité, les sensations ressenties dans un affrontement spatial me soient encore tout à fait inconnue, mais bon, je pense qu’elles étaient à quelque chose près similaires aux émotions d’un affrontement terrestre au sabre laser. Si seulement je pouvais retourner sur Dantooine, revenir en arrière et combattre à nouveau ce guerrier Sith dans les ruines ou dans les ruelles de Mandotar… Mais c’était impossible, désormais il nous était impossible d’avoir un duel avec un Sith, la politique et ses traités… L’ennemi des combattants.

M’enfin… Je m’égars à ressassé toutes ces choses… Revenons-en à cette nuit du 23 Yelona. Un entrainement dans le simulateur avant de me coucher, c’était une nécessité, certains ont besoin de fumer une cigarette, d’autre de boire un verre, moi j’ai besoin de me défoulé un peu, et ce simulateur était assez sympathique tout compte fait. Ce devait être extraordinaire là dehors, avec mon vaisseau et non un simulateur, mais bon… La mission de la session de cette nuit était assez simple mais terriblement efficace, deux flottes se faisaient face, et mon escadron avait pour but la protection, l’interception et l’anéantissement des chasseurs et des bombardiers ennemis, en soit une grosse partie de stress et de plaisir. La simulation dura une bonne heure, l’escadron qui avait été virtualisé était l’escadron ROGUE, les données de chacun des pilotes étaient enregistrées, chaque vaisseau de chaque pilote était présent, c’était exactement comme si je faisais partie de l’escadron ROGUE, l’escadron d’élite de la flotte. C’était plaisant, même dans le simulateur. Je gérais mon appareil sous les ordres du capitaine Vaughn, nous avions adoptés une formation en Y pour forcer la formation ennemi à se dissoudre, ce fut une réussite, quelques bombardiers ennemis furent éliminés dès le premier assaut. Nous décrochions de nos postes pour prendre en chasses nos vaisseaux respectifs, chacun avait son ennemi défini, l’objectif était simple, détruire sa cible sans se faire toucher. Personnellement, ma cible était un chasseur de reconnaissance type ARC-170, assez rapide et d’une puissance redoutable, il faisait un adversaire redoutable. Equipé d’un artilleur à l’arrière et à l’avant, chasser ou se faire chasser par ce vaisseau est assez dangereux. Mais j’étais meilleure que lui et je l’agressais le plus possible, me faufilant entre ses tirs et les tirs des autres. Je réussis à l’éliminer d’une rafale d’Ions suivit d’une rafale qui désactivèrent ses réacteurs momentanément et explosèrent une de ses ailes. Il n’eut pas d’autre choix que de s’écraser sur une de ses frégates. Je pris en chasse un autre bombardier qui passa non loin de moi, il me rapprocha du croiseur ennemi et je le suivis aveuglement. Quelques tourelles du croiseur me prirent pour cible, j’esquivai la première rafale, puis la deuxième, mais la troisième ne vint pas au même rythme, les tirs de la troisième rafale furent saccadés et un des tirs heurta mon cockpit… La simulation était terminée, si j’avais été dans une vraie situation, je serais morte… Je descendis du simulateur un peu énervée et je mis un coup de poing dans la machine.

Tsss, machine de merde, incapable de retranscrire la force ! Je n’aurais jamais pris cette rafale avec ! Teuuuh…

Je remis un coup de pied dedans, sans pour autant chercher à la casser, juste pour me défouler un peu. Inévitablement, ce comportement me rapprochait du côté obscur, mais je m’en fichais. Pour me défouler mieux que cela, j’eus l’idée de me rendre à l’une des salles d’entrainement, celle où l’on pouvait s’exercer au maniement de la force. Je commençai donc à marcher d’un pas lourd et décider vers la salle en question. Mes pas résonnaient le long du couloir et mon approche de la destination voulue se faisait sans discrétion. En effet, à peine eu-je franchis le seuil de la porte qu’une sphère opaque se rua vers mon ventre, sans réfléchir je bloquai cette sphère entre mes mains, dans une sorte de boule de force. La balle en caoutchouc flottait entre mes mains pendant que je regardais en fronçant les sourcils celui qui avait osé me lancer cet objet dessus.

Il s’agissait en fait d’une jedi, apparemment padawan, du moins elle n’était pas maitre et au vu de sa tête et de l’objet qui m’était arrivé dessus, ce devait être une novice dans le maniement de la force, mais quelle fut padawan, chevalier ou même si cette femme avait été le Grand Maitre de l’Ordre Jedi, j’étais énervée et le destin faisait que ce projectile m’irrita encore plus. Je la regardais, la foudroyant des yeux, les paroles de mon maitre me résonnèrent dans la tête et c’est ce qui me retint de la frapper, elle m’avait appris que la porter sa colère sur autrui était une des premières étapes pour sombrer du côté obscur… La première étant de céder à l’énervement, chose que j’avais déjà faite… J’en restai donc à la première étape, mais j’allais quand même utiliser la parole pour la remettre en place. J’ouvris donc la bouche lentement, gardant mes sourcils froncés.

T’as un problème ma grande ?! Si t’es pas capable d’assurer fais le pas ! Et ferme cette putain de porte la prochaine fois !

J’étais énervée et cela s’entendait, j’avais peut être été un peu crue, mais sous l’énervement du moment, je ne contrôlais pas vraiment ce que je disais… Dans d’autres conditions, j’aurais pu être plus gentille…

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Depuis que je m’étais faite spécialiste en machine et autres trucs farfelus, je n’avais eu de cesse de m’entrainer avec, j’avais remis sur pieds un droïde d’entrainement absolument parfait pour les jeunes jedi découvrant le sabre-laser, un peu par chance, je pensais qu’il s’agissait d’un droïde de protocole...Sauf que visiblement quelqu’un en avait échangé la puce contre celle d’un droïde d’entrainement, ce qui au final apportait une touche très sympa puisque les plus jeunes pouvaient s’entrainer sauf que ce droïde était aussi dangereux qu’une feuille morte emportée par le vent pour un Jedi un rien expérimenté. Autant dire donc qu’il n’était franchement pas intéressant de se battre conter lui dès lors que vous saviez un tout petit peu maniez votre sabre-laser, vous vous ennuieriez particulièrement rapidement et vous n’auriez pas vraiment envie de retenter l’expérience. Je travaillais à l’améliorer, mais il y avait encore toute une différence entre réparer quelques fils et programmer un droïde de protocole qu’un droïde de combat d’un niveau correct, d’autant que les puces électroniques nécessaires ne courent pas les couloirs dans ce vaisseau, en conclusion, il va sérieusement falloir improviser, sans oublier que le droïde sera toujours totalement incapable d’utiliser la Force, ce qui fait que d’une certaine façon, il ne sera pas forcément au niveau d’un utilisateur de la Force. Si je pouvais trouver un moyen de synthétiser les arts de combat Jedi avec une bonne programmation par anticipation des attaques, il pourrait botter des culs mais hélas, ça prend du temps, beaucoup de temps, de l’énergie, beaucoup d’énergie et si ces deux points-là ne posent pas problème, le dernier le fait en revanche puisqu’il faut des talents en programmation que je suis loin d’avoir. Une petite base un peu ridicule je ne dis pas, mais pas de vrai talent, pas assez pour ça en tout cas, ça c’est sûr ! Alors pour le moment, en attendant que je trouve une idée, il entraine les plus jeunes et on verra bien pour ce qui est de le rendre plus performant par la suite.

Mais ce droïde est une petite partie de mon travail, j’ai aidé à rafistoler quelques vaisseaux, j’ai aidé à rafistoler quelques interrupteurs, à remettre du courant quand il y avait des faux contacts, rien de bien impressionnant, sauf peut-être cette machine qui indique encore et toujours « hors service » sur un panneau accroché dessus. C’est moi qui ait mis de panneau, à la base le corps de la machine devait servir à...je ne sais pas trop, à remplir des verres peut-être, en tout cas à présent, j’avais détourné son usage premier pour que la fameuse machine envoie des balles de taille, poids, volume, matériaux différents droit sur un utilisateur qui pourra, comme il le préfère, user de son sabre-laser ou de la Force, préférablement cette seconde option parce pour trouver des objets sphériques à bord du vaisseau et qui ne risque pas trop d’être mortels à l’impact, il faut beaucoup de patience et de bonne volonté, que les balles qui étaient dedans m’avaient demandé indubitablement un sacré bout de temps avant d’être réunies et il y en avait à présent un paquet. Autre fait notable, j’avais adapté des niveaux de difficulté en mode croissant, on pouvait commencer à un rythme calme, des balles régulières, un rythme simple ou un niveau plus élevé, des balles envoyées à vitesse aléatoire, pour un utilisateur de la Force aguerrie, il faudra mettre la difficulté au maximum, les balles sont envoyées par rafale allant de trois à neuf balles simultanément, vitesse et poids différent pour chacune il va de soi, moi je tâchais déjà de gérer une première difficulté, des balles aléatoires mais particulièrement rapprochées pour forcer à rester extrêmement concentrée et ce n’était pas aussi évident qu’on pouvait l’imaginer en usant que de la Force. Il m’arrivait parfois de me sauver d’une balle en pleine poire en usant de mon sabre-laser, je préférai ça que de finir avec la rencontre d’une balle à très vive allure et de mon crane, surtout si la-dite balle est en bois ou pire en acier. J’ai dis que cet appareil avait un potentiel éventuellement dangereux ?

En fin de compte, cet entrainement ne se passe pas si mal que ça, je m’en sors plutôt bien et comme j’ai tout luxe de m’entrainer dans le calme le plus complet, je peux aisément me focaliser uniquement sur l’exercice. En fait, il est même à parier que si mon attention n’avait pas été perturbée par des bruits de pas, j’aurai pu continuer une bonne partie de l’après-midi sauf que...sauf que quelqu’un vient et hélas, j’ai ce mauvais réflexe de prêter l’oreille, de partager mon attention entre ces pas qui approchent et la machine qui me fait exercer. Aussi quand la personne entre, elle est accueillie par une balle, un peu de panique m’empêche de rattraper la balle alors que j’aurais sûrement su le faire si j’étais restée calme, je ne vois même pas la suivante arrivée et paf...demain sur la tête de Naélindra, une bosse de plus et elle est méritée celle-là !

Par chance, je constate que la Jedi en question a su arrêter mon projectile, coup de chance définitivement, sauf que bien entendu, je me prends savon...J’en ai marre des savons, j’ai l’impression que tout le monde est sur les nerfs et que tout me retombe toujours sur la gueule, d’ailleurs quand elle termine, me disant de fermer la porte, j’utilise la Force pour fermer la-dite porte...Et je le fais d’une façon violente qui résonne bruyamment, je me retiens d’un « Satisfaite ?! » qui serait très mal venu car il est évident qu’elle est plus douée que moi, plus expérimentée, sans doute également plus gradée, mieux vaut éviter de se la mettre à dos, ça serait franchement aussi débile que stupide. Je respire, faisant léviter la balle de bois qui m’avait heurtée le crane juste quelques minutes avant. Je la regarde avant de relever le regard vers l’inconnue qui vient d’entrer :

- Si vous venez pour râler et passer votre colère et vos nerfs sur les Jedi qui s’entrainent, ce n’est pas très constructif. Vous ne préfèreriez pas vous entrainer ? Arrêter les projectiles d’une machine c’est marrant cinq minutes, mais j’aimerai mieux tester mes capacités contre quelqu’un qui sait se défendre et improviser complètement qu’en dites-vous ? Et puis vous avez de la colère à exorciser visiblement, ça tombe bien moi aussi, on a qu’à jouer ça avec disons...dix projectiles différents, on coupe la salle en deux et c’est à la première qui met l’autre KO ?